Tout au long de l’année les Brit boys de The Silver Lines ont sorti des singles qui, mis bout à bout, forment un EP : …And The Lord Don’t Think I Can Handle It. L’objet sonore comporte 5 titres. Un format bien réfléchi et force est de constater, bien adapté. Selon leurs dires « mais pour un groupe de notre taille et dans le marché actuel, la sortie d’un album serait un gâchis de bon matériel ». Alors soit !
Les petits plaisantins – libre à vous d’en juger à la couverture – ouvrent l’EP avec un morceau qui jusque-là n’était pas sorti : Roaches. Dan Ravenscroft se fait poli et nous accueille avec de grands « Hello, hello, hello ». L’énergie rock’n’roll sauvage est déjà très présente dans ce premier morceau. On sent bien des influences garage. Ça ralentit à mi-parcours mais sans aucune déperdition de qualité.
Cocaine qui arrive juste derrière est sans doute le morceau qui montre toute la force du quatuor. Ce deuxième morceau Cocaine gagne en intensité à mesure qu’il avance. A la manière de la substance qui donne son titre finalement. Les garçons nous ont montré en interview leur sens de la provocation par l’humour. Cette fois-ci, ils provoquent la création musicale. L’objet du délit ? Le morceau se construit sur une seule note de guitare. Le résultat est un morceau rock puissant à écouter à plein volume.
Son clip est le dernier sorti en date : Watch Yourself Boy. Sur la même lancée que Cocaine, les Brit boys n’ont aucun semblant de limite dans l’énergie. La répétition du verbe Watch fait entendre une espèce de violence sans pour autant être physique, elle interpelle, une forme d’agressivité. Pas de doute, on est une nouvelle fois dans un morceau rock.
Quatrième morceau sur l’EP mais première chanson qui nous les a faits découvrir, il s’agit de Bound. Si jusqu’ici le groupe surfait sur une énergie sauvage, Dan Ravenscroft se préserve. Définie comme étant une ballade par le groupe, elle est plus personnelle. Révélée dans un clip plus psychédélique, elle n’en est que plus belle.
Enfin, Tame navigue dans les contrastes et pas que sur le plan visuel. Tame est un morceau plus indie où l’on oscille entre une énergie folle et des ralentis, laissant des espèces de respirations. Seul instrument qui ne se repose jamais vraiment : la batterie. Bon, Dan Ravenscroft non plus mais lui, on l’imagine déjà sautiller partout, se déhancher tel un Mick Jagger.
…And The Lord Don’t Think I Can Handle It (spoil : le Seigneur, une fois encore, se trompe) est un EP qui laisse présager des concerts débordant d’énergie. Comme si The Silver Lines s’était donné pour mot d’ordre de capter toute cette grande exaltation qui se répand pendant les concerts. Pogos et sauts en tous genres ponctueront le set qui ne laissera aucun temps mort ! Une tournée française est prévue : rendez-vous le 27 septembre à la Boule Noire pour une mise en bouche, le 28 septembre au Café Charbon à Nevers, le 1er novembre au 106 à Rouen, le 2 novembre au Quai M à La Roche-sur-Yon, le 3 novembre au Ferrailleur à Nantes, le 4 novembre à l’Ubu à Rennes, le 8 novembre au Circus au Capbreton et enfin, le 9 novembre au Deus à Bordeaux.
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