ADN #717 : CLIPPERTON

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent. Alors qu’ils ont dévoilé il y a peu leur nouvel EP, Diary, les Clipperton nous dévoilent leurs influences musicales.

Nick Drake – Time Has Told Me

Thomas : Nick Drake, dans ses enregistrements, a toujours eu cette franchise intouchable où tu te sens dans l’obligation d’arrêter ce que tu fais pour l’écouter de peur de rater un moment important de ta vie. Je me souviens avoir ajouté un morceaux que j’aimais de l’album Pink Moon sur ma première playlist Spotify, en 2012.

À ce moment, le temps passé à écouter de la musique était intégré à l’application et on ne devait pas attendre leur recap en fin d’année. Quelques temps plus tard ce morceau était indisponible, certainement pour des histoires de droits, alors je l’ai enlevé. C’était rien mais je m’en veux, depuis il doit y avoir 100h de musique sur cette playlist mais je ne l’ai plus dans les premiers, comme si je l’avais trahis. J’ai eu le temps depuis de découvrir réellement qui il était et il me touche toujours autant.

Il y a lui, sa voix et son jeu de guitare et tout ce qui est ajouté vient embellir cette simplicité. Choisir une de ses chansons est un acte difficile, alors j’ai pris le premier morceau de son premier album qui reste pour moi l’un des plus grands.

The Voidz – Human Sadness

Vincent : La première fois que j’ai écouté Julian Casablancas And The Voidz c’était avec l’excellent morceau « Where No Eagles Fly » et je dois dire que je n’avais à l’époque pas accroché, n’étant pas prêt pour ce virage post punk du chanteur des Strokes.

Mais quelques mois plus tard, avec l’insistance de mes amis du groupe Quebecois X-Ray Zebras et une belle claque devant leur concert au Festival Primavera Sound, je me plonge vraiment dans « Tyranny » le premier album du groupe et je comprends.

Human Sadness et son clip réalisé par Warren Fu et Nicholaus Goossen tourne en boucle sur mon onglet Youtube et je reste émerveillé à chaque écoute par la puissance et la mélancolie de ce single de 11 minutes.

Vampire Weekend – Campus

Théo : Ce titre se marie parfaitement avec l’ambiance de fin de lycée. Au moment où je passais le bac, j’avais un groupe et on faisait beaucoup la fête en l’écoutant. Vampire Weekend a été une révélation pour moi : une pop intelligente, directe, très vivante.

Phoenix – Bourgeois

Vincent : Nous sommes tous les trois très fan de Phoenix et Bourgeois est un morceau dans lequel on retrouve un peu tous les ingrédients qui nous plaisent dans leurs compositions.

Thomas : Le jour où j’ai découvert par hasard Wolfgang Amadeus Phoenix je suis resté planté jusqu’au 3ème morceaux devant le lecteur à ne rien comprendre : je venais de trouver la musique que j’avais au fond de moi.

Théo : Ce morceau, ses mélodies de voix, son intensité, sa structure atypique… Il me met la chair de poule, on ne l’écoute jamais assez fort !

Shocking Blue – Venus

Théo : A la fois charmant et nonchalant, on l’a écouté en boucle un weekend en tournée dans le sud de la France.

Vincent : Un morceau qui représente pas mal notre admiration pour les groupes des années 60, leur esthétisme musical, visuel typique de l’époque et qui paradoxalement est assez moderne.

Thomas : Le meilleur clip de cette décennie.

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