Comme une envie d’évasion, Somewhere Else, avec Big Mountain County

Big Mountain County , rien que le nom laisse présager des paysages grandioses. Et c’est exactement là que nous emmène les italiens, avec leur dernier album, Somewhere Else.

Dès les premières notes de Dust, l’envie de prendre le premier train et explorer le monde prend à la gorge – mais on reste chez soi, avant tout. Direction le Grand Ouest Américain, dans les déserts, les forêts dépeuplées et les soirées sur les plages, à côté d’un feu crépitant.

Somewhere Else, c’est le recueil musical qu’on aimerait emporter avec soi sur les routes, car quoi de mieux qu’un mélange de folk, de rock et de pop pour rythmer les voyages ? Produit par Andrea Pulcini et Paolo Mirabelle, l’album est la rencontre entre un Western Spaghetti et le festival Woodstock, rien que ça. Le groupe romain ressuscite des mélodies à la Brian Jonestown Massacre, avec une teinte de country folk, qui ne laisse définitivement pas indifférent.


Et parfois, il ranime à la vie des réminiscences de Brit Pop, dans le tubesque Just A Boy, dont on admire la basse et les riffs chaloupés de la guitare. Ce troisième album brille par des titres évidemment psychédéliques et dansants, à l’instar de Yellow Morning. Qui ne rêverait pas de se réveiller sur les notes solaires et énergiques du titre, un matin radieux, et se coucher, de la même manière, avec Tonite

Les musiciens invitent à un peu de lenteur, avec le dernier titre de l’album, Lost Summer. Le tempo ralentit, l’été s’évapore peu à peu… Et il faut reprendre la route, rentrer chez soi. « It’s too late, I’m gone… » Le titre a su capter les émotions de la fin des vacances, pleine de mélancolie, et surtout, remplie du désir de recommencer. Pour ça, il ne suffit que de répéter l’album, encore et encore… 

Clairement, Somewhere Else est un tournant de Big Mountain County : les quatre italiens ont pris plus de libertés, et, il suffit de tendre l’oreille quelques instants pour comprendre que la réalisation des 11 titres était un pur bonheur. Et ce sentiment, ils réussissent à le partager dès les premiers morceaux, jusqu’au dernier.