CONTREFAÇON, rencontre autour de Brûlé

L’art de la surprise. Depuis sa création CONTREFAÇON s’amuse à nous surprendre, à jouer avec les genres autant qu’avec la vidéo pour nous proposer un projet qui allie cohérence et diversité. De retour cette année avec Brûlé chez Vertige Records, on a eu les plaisir de les retrouver lors de leur passage au Printemps de Bourges. Alors que Brûlé s’apprête à débarquer en vinyle, le moment était idéal pour partager cette nouvelle rencontre.

La Face B : Comment ça va ?

Mike : Ça va.

Jun : Ouais ça va.

Pierre : Avant une date, ça va hein.

Mike : Ouais, on a un peu d’actu là. On a des concerts donc tout va bien.

LFB : La dernière fois qu’on s’était vus pour une interview, c’était en Jun0Mike9 pour la sortie de l’album, aux Nuits secrètes.

Jun : Il pleuvait de ouf. On avait dû s’abriter, il y avait de la pluie qui tombait sur le matos et tout. C’était l’enfer.

LFB : Comment vous avez vécu cette période ? Parce qu’il y a eu pas mal de changements depuis.

Mike : C’était particulier. On avait l’artillerie lourde sortie avec notre album. On était prêts à envoyer du lourd et puis c’est vrai que le Covid, ça a bien stoppé l’élan. Mais nous, globalement, l’année Jun0Mike9 s’est achevée par notre date à la Gaîté Lyrique.

Jun : On a fait une Gaité et notre vraie dernière date, c’était début 2020, on avait joué au Glazart. Après, il y a eu le Covid.

Mike : Mais on a pu faire cette date à la Gaîté qui était importante pour nous puisque tout le dispositif vidéo, … C’était l’occasion d’inviter des gens, des guests et de faire un show complet quoi. C’était quand même bien. Et effectivement après, on a un peu rongé notre frein mais bon.

Pierre : Ça nous a coupé la tournée en fait. On avait une tournée en avril et en mars, confinement.

Jun : Il y avait Dour. On devait jouer à Dour. Il y avait pas mal de dates cool.

Pierre : On avait des belles dates et c’est plus ça qui nous a mis dedans, sachant qu’on savait que les années suivantes, ces dates-là n’allaient pas réapparaître sans actu. C’est pour ça qu’on s’est dit qu’à la sortie du Covid, on allait faire un EP de remix pour donner un peu de nouvelles. Aussi, de remettre un peu de lumière sur l’album.

Jun : En fait, le truc chiant, c’était que pendant le Covid, tu avais ce truc où on se demandait s’il y avait vraiment un intérêt à sortir un projet. Parce que tu ne peux pas vraiment faire la promo dessus. Tu ne peux même pas faire de date, tu n’as rien. Du coup, tu sors un truc mais tu ne sais pas si vraiment…

Mike : On cherchait le timing. On nous disait que c’était bon, ça allait, les festivals allaient reprendre mais du coup, tu ne sais pas si ça allait durer longtemps. On avait vraiment une zone d’incertitude où tu ne pouvais pas sortir un truc. On n’avait pas envie de refaire un flop en fait. Donc on a attendu que ça se stabilise ouais. On a ressorti un EP tranquille. Là, on ressort…

Jun : Ce qui est bien, c’est que pendant cette période-là, ça nous a permis de faire du son à fond. On a pas mal fait de sons et du coup, ça nous a permis d’avoir pas mal de sons de côté. Ce qui nous a permis justement de sortir l’EP CONTREFAÇON l’année dernière et le nouvel EP, Brûlé qui sort en mai.

LFB : Quel recul vous tirez de l’expérience avec un gros label ?

Pierre : Ils ont un super accompagnement parce qu’ils nous ont mis des super médias qui d’habitude… En tout cas, les autres gens de notre sphère, on ne les voit jamais dans ces médias. France Inter beaucoup. Ça, c’était hyper cool. C’était cool aussi d’avoir des gens qui ont du pouvoir financier parce que nous, on fait nos clips nous-mêmes donc… Avec ce qu’ils nous donnaient, ça nous suffisait pour faire des clips, beaucoup de clips. Au niveau de la presse, des médias, c’est vraiment la grosse diff’ et depuis qu’on est tout seul, on a beaucoup moins cet aspect-là.

On va beaucoup plus faire des vidéos virales et tout pour faire parler de nous. Et c’était de se dire que ce n’est pas parce qu’ils ont des gros bras que c’est forcément adapté à la musique qu’on fait. Plus ça va, plus ils se dirigent vers la musique urbaine. Tu as beau avoir les gros bras et tout, si tu n’as pas le bon réseau et le bon feeling…

En vrai, on ne peut pas dire de mal d’eux parce qu’on était hyper chouchouté dans ce label. Et eux, au moment où ils nous ont signés, ils avaient signé Pogo Car Crash Control, Claude Violante. Ils avaient essayé de faire un truc éclectique. La démarche était plutôt louable. Après, effectivement, ce n’est pas forcément ce qui marche dans l’industrie. Mais franchement, c’était une super expérience.

Jun : C’est vrai qu’avec du recul, maintenant, on a plus d’expériences, on est mieux entourés. Enfin, on est entourés. Et c’est vrai que cette démarche d’indépendance, on l’a de plus en plus. Rien que de faire de plus en plus de demandes de subventions, ce genre de choses pour pouvoir avancer. 

Mike : Si c’était à refaire, disons qu’on le referait peut-être plus intelligemment.

Pierre : Ouais, à l’époque, on n’avait pas de manager. Aujourd’hui, on a Anne-Laure et ça se passerait très différemment de faire une grosse signature. On serait beaucoup plus accompagnés parce qu’on a monté notre propre boite et tout mais encore une fois, s’il n’y avait pas Anne-Laure, la boite elle cool en trois mois. Il y a aussi ça. Donc refaire, je ne pense pas qu’on referait la même chose mais…

Jun : Franchement, ils nous ont permis de nous lancer.

Mike : On a eu les moyens de faire ce qu’on voulait et ça, ça n’avait pas de prix. Quand tu es artiste, que tu commences et qu’on te dit que t’es un groupe de musique vidéo et que toi tu apportes beaucoup d’importance à mettre de la thune dans le clip et dans le visuel. On a eu cette chance. Maintenant, le truc, c’est qu’on a l’a géré n’importe comment. Et c’est ça qu’on aurait fait différemment je pense.

Aujourd’hui, on prendrait plus le temps de réfléchir à où on met l’argent, le placer intelligemment. Parce qu’on sait mieux aussi comment marche l’industrie, comment fonctionne la culture en France. Maintenant, on joue avec des cartes différentes mais je pense qu’on va s’en sortir tout aussi bien.

Pierre : On bosse encore avec eux sur d’autres trucs. On fait des clips pour eux. On se parle souvent. Pour le coup, ce n’est pas un label qui a essayé de nous douiller.

CONTREFAÇON

LFB : Ce qu’il y a de marrant, c’est qu’il y avait quand même un côté très pop sur l’album. Là, j’ai l’impression que sur les deux EPs que vous avez sortis, il y a quand même un retour à quelque chose de beaucoup plus radical dans le son et aussi finalement, dans l’image. L’un ne va pas sans l’autre.

Jun : Carrément et surtout sur l’EP Brûlé, c’était vraiment une envie depuis un moment de sortir un projet full techno. L’EP CONTREFAÇON, c’était un peu plus électro. Là pour ce projet, on voulait vraiment avoir un truc techno. D’ailleurs, on s’est mis en partenariat avec un label canadien Vertige et on est distribués par Triple Vision qui est quand même une grosse plateforme de distribution de vinyles. Je crois qu’ils sont aux Pays-Bas. Ça du coup, c’est l’idée. De pouvoir avoir un truc un peu plus niché pour toucher plus de petits shops vinyles. En tout cas, pour ce projet-là, c’était un peu l’idée de revenir un peu…

Pierre : Après, on est encore à l’aise de changer de style musical mais on s’est dit qu’on allait plutôt faire par projet, en travaillant toute la DA, même visuelle, à l’avance. En réfléchissant à ce qu’on voulait faire par projet plutôt. En tout cas, pour l’instant, sur CONTREFAÇON et sur Brûlé, on a avancé comme ça. CONTREFAÇON, c’était un peu électro-clash, limite un peu rock, un peu hip hop, tout ça. Même les clips, c’était très dans la rue, en rapport avec la rue. Là, sur Brûlé, c’est beaucoup plus sur le milieu de la techno.

LFB : Ce qu’il y a d’intéressant, comme tu dis, vous travaillez un peu par shot. C’est l’intérêt de l’EP aussi, le fait d’avoir 4-5 morceaux, ça vous permet aussi de…

Mike : En fait, si tu regardes ce qu’on a fait depuis 2016 tu vois qu’il y a beaucoup d’influences qui sont différentes. C’est vrai aussi avec du recul sur l’album Mydriaze, je pense qu’on est attachés à tous les titres mais quand tu te mets dans la place de quelqu’un qui va écouter cet album, tu peux te sentir un peu perdu. Il y a peut-être des gens qui peuvent préférer la face A ou la face B. Là, l’idée, c’est quand même d’essayer d’avoir un projet, une ligne directrice, une ligne artistique, qu’elle soit visuelle ou musicale aussi. Effectivement, même sur la vidéo, le parti pris de l’EP éponyme qu’on a fait ne serait pas du tout le même que sur cet EP techno. Je pense que les gens sont habitués maintenant à ce qu’on puisse aller dans plein de directions possibles. On veut garder ce côté-là parce qu’on aime le côté un peu surprenant. « Qu’est-ce qui va sortir avec Contrefaçon ? ». Les gens ne savent pas trop. Mais ça n’empêche qu’il faut aussi garder de la structure et de la cohérence.

LFB : Même si vous évoluez sur des genres musicaux différents, on reconnaît à chaque fois le groupe. Il y a des sonorités et des choses qui… Même sur la vidéo, il y a quand même des idées. Sur le dernier clip, il y a le personnage qui revient. Il y a malgré tout une continuité dans la différence.

Jun : On se pose beaucoup, souvent la question de savoir quels ingrédients vont faire que ça va faire Contrefaçon. Je pense qu’en vrai, si tu regardes rétrospectivement, sans s’en rendre compte, forcément tu mets tes influences dans chaque projet et du coup, tu peins une fresque où naturellement, il y a quelque chose qui se retrouve. Donc c’est vrai que sans trop forcer, au final, on fait ce qu’on aime et ça amène une certaine cohérence.

Mike : On essaie d’être de plus en plus réfléchi dans notre approche des projets.

LFB : D’avoir pu refaire du live, avant de sortir les projets, est-ce que ça vous a aussi aidé à voir ce qui fonctionnait ou non avec le public ? De regarder la réaction des gens sur les différentes facettes.

Pierre : Ouais. Même pire que ça, il y a un morceau, je crois que ça fait trois ans qu’on le joue. Il marche en live à chaque fois mais on n’a jamais trouvé quand le sortir.

Jun : Ouais, en fait ZAT, le morceau qu’on a sorti là, c’est un morceau qu’on joue en live depuis des années. C’est vraiment la track où on se dit qu’elle marche tout le temps. Le drop marche bien et tout. Fallait trop qu’on le sorte.

Mike : Elle aurait pu être dans Mydriaze mais on ne l’a pas mise parce qu’elle n’était pas terminée. Elle était un peu trop vénère.

Pierre : Mais ouais, typiquement, ce son qui vient de sortir, on l’a joué plein de fois et on savait qu’il marchait mais on n’avait jamais trouvé l’occasion de le sortir sur un projet. Là du coup, clairement ce soir, il y a pas mal de sons de l’EP qui y sont.

Mike : Ouais, et puis vu la prog’ aussi. On n a sorti un live un peut musclé, orienté dans la même veine que l’EP.

Pierre : Il fait bien la transition je trouve. Il passe bien de CONTREFAÇON vers Brûlé.

Mike : On va voir ce que ça donne.

LFB : Quand vous faites des concerts, vous regardez quand même là où vous jouez et ce qui passe ?

Jun : On a différents sets. On a des lives différents.

Pierre : Parce qu’on est booké à des horaires très différents. On peut être booké à 21h comme on peut être booké à 03h du mat’. Là clairement, même en vidéo, ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas le même public.

Mike : Ouais, dans des config’ différentes, ça peut être festival ou ça peut être des warehouses. Aussi, parce qu’on peut le faire. C’est ça aussi l’avantage d’avoir une palette un peu élargie, c’est que tu peux adapter. D’ailleurs, on a plusieurs live qu’on adapte en fonction de là où on va jouer parce qu’on sait que ça va plus marcher à des endroits qu’à d’autres. Donc là, c’était l’occasion vu la line up et la salle de sortir un truc qui tabasse un peu.

LFB : C’est intéressant parce que tu as des artistes électro qui ne posent pas ces questions-là.

Jun : Peut-être parce qu’ils ne peuvent pas le faire.

LFB : Oui, mais vous, il y a quand même une expérience, un rendu où tu réfléchis à l’auditeur. Il y a un truc de live finalement.

Pierre : Il y a un truc de live ouais. Ça c’est un truc qui vient du rock je pense. On n’oublie quand même qu’il y a un truc qui n’existe qu’en live. Même si on a des repères et tout. Qu’il y ait quand même une petite marge que si on veut, il peut se passe ça. Les micros aussi, ce qui nous libère et nous permet d’avoir une interaction avec le public. Il y a plein de gens qui n’ont pas ça, chez les DJ en tout cas. Là, en tout cas, on peut se le permettre. On a deux tourneurs. On a vraiment un tourneur pour les concerts comme ça et on a un tourneur qui peut nous booker à 03h du mat’ dans un hangar. On s’adapte.

LFB : Ça vous fait plaisir de voir la reconnaissance de certains festivals, comme le Printemps de Bourges, qui vous accueillent ?

Mike : Le Printemps de Bourges pour l’instant, on ne sait pas s’il va nous reconnaître mais les Vieilles Charrues l’été dernier, ça s’était trop bien passé. Justement, on s’est dit que c’était cool parce que c’est quand même niché ce qu’on fait comme musique. On est passés à 23h, c’était blindé et ça s’est trop bien passé. C’est cool de se dire que c’est compatible en mainstage d’un truc comme les Vieilles Charrues et à 03h du mat’ à Berlin.

Jun : On sent qu’on est quand même dans une période un peu de validation du milieu. On a fait quand même pas mal de grosses scènes depuis qu’on a commencé. Même je pense des fois un peu à notre surprise, on s’est retrouvés sur des stages où on était dans des conditions incroyables. Là, si on veut refaire ces scènes-là, j’ai l’impression qu’il faut qu’on confirme des choses. C’est un peu le sentiment qu’on a. On prépare doucement une remontée en puissance avec les deux EPs qu’on a fait là et on va essayer de monter crescendo et de remonter sur des scènes comme Solidays, Garorock, mêmes les Vieilles Charrues, on a bon espoir de les refaire dans des conditions similaires, voire mieux. On trace notre route tranquille. On est sur une bonne trajectoire.

LFB : Tout en restant très, très punk. Parce que finalement, c’est très punk Contrefaçon.

Mike : Ouais.

Jun : Faut croire hein.

Pierre : On le prend comme un compliment en tout cas.

LFB : Ça en est un. Comme le feat qu’il y a avec Pogo Car Crash Control, c’est un truc où tu navigues. C’est des choses que des mecs du punk ou du rock ne s’autorisaient pas forcément avant.

Pierre : C’est vrai qu’à l’époque, c’était vraiment cloisonné les genres musicaux.

LFB : J’ai l’impression que vous, ça a toujours été ça. Quand vous avez travaillé avec LAAKE ou avec d’autres, d’exploser les cloisons.

Pierre : On est toujours hyper ouverts avec ça. Même dans le futur, il y aura d’autres collaborations. Il y a des sons qui vont sortir sur le projet d’autres aussi. Il n’y a pas tant de monde que ça dans cette niche électro donc on essaie de s’ouvrir, de bosser avec les autres.

Jun : Surtout que les gens, j’ai l’impression que de plus en plus, ils ne sont pas cantonnés. Il n’y a pas des mecs qui écoutent que du rock ou que du rap. Les gens maintenant ont l’habitude d’aimer plein de styles différents. Donc je pense qu’on s’inscrit bien dans cette époque où les gens écoutent de plus en plus de tout et c’est bien de pouvoir, même si on se dit qu’on fait de l’électro, de pouvoir leur donner un peu ça.

Pierre : Les ponts marchent super bien donc pourquoi s’en priver ?

Mike : On a fini un concert par presque de la psy-trance je crois. Comme quoi, ça fonctionne. Dès qu’il y a l’énergie sur scène, les gens veulent pouvoir l’exploiter quelque que soit le genre.

LFB : Du coup, avec l’EP qui sort, quels sont vos envies ?

Mike : Je pense que c’est de vraiment toucher du doigt un peu plus le milieu techno avec un projet qui est identifié comme tel. Essayer de pouvoir jouer la fibre Acid core à fond avec certains morceaux qui vont vraiment dans des recoins un peu durs. Et en même temps, d’avoir cet aspect techno-là sur des morceaux comme ZAT ou Brûlés qui sont plus accessibles, qui rappellent plus une techno 90s’, avec des grosses différences que les gens auront la liberté d’identifier. Je pense que c’est juste une bonne fois pour toute de mettre un pied dans la techno parce qu’on nous identifie toujours un peu hybride, électro, techno. Là, il n’y a pas de débats.

Jun : Ouais, ce projet est vraiment fait pour ça. D’ailleurs même les structures des morceaux ont été pensées pour ça, avec des intros/outros qui durent plus d’une minute pour que justement, les DJs qui veulent jouer ces sons-là puissent faire les transitions tranquillement. C’était un essai.

Mike : Ouais, je crois que c’est ça l’ambition de ce projet. Peut-être aussi au niveau vidéo, de revenir peut-être sur des choses un peu plus cinématographiques.

Pierre : On voulait faire un peu de ciné. L’EP CONTREFAÇON, c’était très de la débrouille. On a fait avec le budget d’un clip, on en a fait trois. Là, on s’est dit qu’on allait faire un beau clip sur Brûlés. On va essayer de rentrer un peu dans la teuf, dans des endroits où on ne peut pas trop filmer d’habitude. Faire un truc un peu plus chiadé et moins s’éparpiller.

Jun : D’ailleurs, on était du coup en résidence pendant un mois et ça nous a permis de faire le clip.

Pierre : Résidence musique, en même temps on tournait le matin.

Jun : Faire ce clip-là en Bretagne, dans une vraie teuf.

Mike : Nous avons goûté la melatech. C’est génial. On a fait beaucoup de repérages. On avait genre cinq ou dix fêtes en cible et ils ont tous un storytelling. C’est-à-dire que la scène où on est allés, on était à l’assaut du château. Il y avait une espèce de structure en carton de château, pour aller récupérer la potion de mélatech. Il fallait pour ça, danser toute la nuit devant le château. Chaque truc avait ça. Dans un monde post-apocalyptique, venez découvrir latranse-tech. C’est trop bien.

Pierre : Nous à Paris, ça n’a rien à voir. C’est des hangars et tout. Là, ils sont dehors, c’est trop bien.

Jun : C’était ouf, c’était vraiment un chant d’éoliennes. Ils avaient projeté une tête de Mario, des vidéos et tout sur le poteau d’une éolienne.

Mike : On ne savait pas où c’était jusqu’à deux heures avant, une heure et demie. On a appelé la hotline comme des tocards. C’est marrant parce que nous, on essaie d’être les plus carrés possible quand on fait un clip et tu ne peux pas être carré avec le milieu de la teuf. C’était drôle parce que si on n’avait rien trouvé, on n’aurait pas eu de clip. Tu es là, tu mises sur un bordel organisé et tu te dis que ça va passer. Et franchement, c’est bien passé.

Pierre : Les mecs étaient hyper accueillants. Ça ne dérangeait personne qu’on filme. Trop bien. Hyper bonne énergie.

Pour vous chopper l’EP Brûlé de CONTREFAÇON, ça se passe par ici