CONTREFAÇON : Playlist sons et images

Chez CONTREFAÇON le son et l’image se mêlent depuis le tout début. À l’occasion de la sortie d’ALMA, le collectif nous offre une playlist qui met autant en avant le son que l’image.

James Blake – Like the End

C’est le dernier clip en date qui nous a vraiment mis une claque. Entièrement réalisé avec l’aide de l’IA, il se distingue par sa poésie visuelle et sa capacité à interroger notre monde de plus en plus numérique et virtuel.

Il soulève des questions profondes sur le consumérisme, les réseaux sociaux et l’impact grandissant de l’intelligence artificielle, qui révolutionne la manière de travailler dans tous les domaines, notamment dans l’art : musique, vidéo, graphisme.

Une œuvre à la fois visionnaire et troublante, qui résonne particulièrement avec notre propre démarche artistique.

The Shoes – Time to Dance

Ce clip nous a marqué au moment de sa sortie. À l’époque, on réalisait des courts-métrages, quelques années avant la création de Contrefaçon, et Time to Dance nous a plongés dans une fiction viscérale, parfaitement en phase avec la musique et les paroles.

L’ambiance est celle d’un film, avec une photographie brute et intimiste qui nous rapproche du personnage principal, incarné par Jake Gyllenhaal. Sa performance, digne d’un long métrage, donne vie à un psychopathe froid et dérangé, incapable de danser, qui élimine sans pitié ceux qu’il peut.

Le scénario, digne d’un film noir, explore l’évolution de ce personnage au fil du clip, tout en déployant une esthétique proche du thriller. Difficile de concevoir un clip de cette ampleur aujourd’hui, face à la censure sur YouTube et la domination des formats courts comme les Shorts ou Reels sur les réseaux sociaux.

Грибы – Тает Лёд | Gribi taet led

Ce qu’on aime dans ce clip, c’est l’énergie très hip-hop qui s’en dégage. L’esthétique underground, et la plongée dans les pays de l’est, les looks marqués et la cagoule du chanteur, crée une atmosphère brute et authentique. On apprécie particulièrement le côté bricolé, réalisé avec trois fois rien, qui reflète parfaitement l’esprit « Do It Yourself ».
Musicalement, on aime le mélange audacieux des genres : électronique, rap et pop avec le chant qui donnent une identité unique au morceau.

Gesaffelstein – Hate or Glory

Ce clip est carrément cinématographique. On est plongé dans une ambiance américaine, avec des décors typiques des États-Unis et une photographie superbe qui pourrait rivaliser avec celle d’un film. On adore le scénario, qui navigue habilement entre réalisme et fantastique, tout en racontant une vraie histoire dramatique. La mise en scène et le montage sont parfaitement synchronisés avec la musique, créant une alchimie puissante qui captive du début à la fin.

Raskal – Découpe

On adore cette part de skate qui pour nous est semblable à un clip. Les prises de vue et le montage très bruts nous renvoient directement à nos débuts, autant en musique qu’en vidéo, quand on se filmait en train de faire du skate et des conneries dans la rue, inspirés par l’esprit de Jackass.

Ce clip nous embarque avec une bande de potes skateurs dans leur quotidien, capturant une ambiance très lifestyle. Le montage hyper dynamique et le côté « Do It Yourself » incarnent parfaitement l’énergie qui a marqué nos premières créations. C’est un pur concentré d’authenticité et de spontanéité, qui résonne totalement avec notre univers.

On a fait un clip dans ce genre avec des jeunes skateurs parisiens sur notre morceau Drave.

DJ Mehdi – Signatune

C’est sans doute le clip qui nous a le plus influencés. On adore son aspect narratif, avec l’idée de suivre un personnage et de raconter une petite histoire.

Ce clip a notamment inspiré notre propre travail, comme dans Brûlé, où on y glisse quelques clins d’œil. On aime aussi son ancrage régional et français, presque documentaire, ainsi que l’esthétique très léchée, mais encore brute, caractéristique de Romain Gavras.

Musicalement, ce titre fait partie de ceux qui ont marqué notre parcours, incarnant l’époque Ed Banger et cette « French Touch » si emblématique de cette période.

Squarepusher – Terminal Slam

Ce clip est un véritable ovni. On adore la référence au film de science-fiction Invasion Los Angeles, où, comme dans le film, le personnage principal enfile des lunettes qui lui révèlent une réalité cachée. L’esthétique futuriste, numérique et glitchée du clip lui donne une dimension presque psychédélique. Par son visuel, il dénonce de manière percutante une société de surveillance de masse et de consommation omniprésente.
On retrouve aussi un côté « Do It Yourself », avec des prises de vue simples de la ville, sublimées ensuite par des effets stylisés de glitch, de bugs et de data numérique. Ces effets, savamment travaillés, s’intègrent parfaitement à la musique, renforçant l’énergie brute et immersive du morceau.

Хаски – Никогда-нибудь

Un clip d’une violence saisissante, mais sublimé par une musique et une photographie d’une rare intensité. On y retrouve une parfaite cohabitation entre une esthétique cinématographique et clippesque, où chaque image raconte autant que la narration.
Le scénario, à la fois simple et percutant, est porté par une mise en scène et une photographie incroyables, renforçant le côté dramatique et poétique du récit. La musique, avec son ambiance poignante, amplifie encore l’impact émotionnel de ce clip, le rendant à la fois beau et troublant.

The Chemical Brothers – Let Forever be

Un chef-d’œuvre de Michel Gondry. Complètement psychédélique, ce clip nous entraîne dans la journée d’une jeune femme, avec un côté amateur dans les prises de vue qui semblent simples, mais qui cachent des effets visuels d’une complexité hallucinante.

Chaque transition et chaque détail surprennent notre cerveau, le poussant sans cesse à s’adapter pour suivre le fil de l’histoire.

Musicalement, on ressent des influences qui résonnent particulièrement dans notre nouvel album, notamment dans les sonorités pop et l’usage de la voix, que l’on retrouve sur notre morceau We Can Work It Out.

Yeah Yeah Yeahs – Sacrilege

On est immédiatement plongés dans un véritable film, porté par une musique envoûtante. La photographie est impeccable, et la mise en scène atteint un niveau digne d’un grand long métrage. Le scénario, à la fois dramatique et puissant, culmine avec un twist final qui laisse sans voix.

On est absolument fans du travail du collectif Megaforce, qui réalise ici une œuvre magistrale. Ils nous ont déjà mis des claques monumentales avec des clips comme The Greeks d’Is Tropical, Bitch Better Have My Money de Rihanna, ou encore, plus récemment, la publicité Open Spacespour Burberry.

Tove Lo – Elevator Eyes

Un clip ultra kitsch, où une esthétique très « Do It Yourself » cohabite avec une direction artistique et des looks sophistiqués.

Il se dégage une vraie ambiance, avec un style assumé qui joue sur le kitsch, flirtant parfois avec le rétro et l’humour. Ce n’est pas la première fois que Tove Lo nous surprend avec un clip là où on ne l’attend pas, ce qui fait d’elle une artiste qu’on adore suivre pour sa créativité et sa liberté totale d’expression.

Retrouvez notre chronique d’ALMA de CONTREFAÇON par ici

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