Le Crossroads est de retour pour une sixième édition en chair et en os. On vous propose de partir à la découverte d’une partie de la programmation et on vous explique pourquoi l’événement est un indispensable de la rentrée.
Il y a des événements en France où l’on se sent un peu comme dans nos petits souliers. Parce qu’ils sont d’un côté intimement lié à La Face B et surtout relié à notre ADN profond : faire de la découverte musicale et du soutien des artistes en développement un moteur de notre passion et de la ligne éditoriale de notre site.
Pas étonnant alors qu’on se sente si-bien au Crossroads Festival dont on a le plaisir d’être partenaire média depuis désormais trois ans. Festival impulsé par la B.I.C. (Brigade d’Intervention Culturelle), l’idée est assez claire : présenter et défricher les belles promesses des Hauts de France, mais aussi d’autres régions françaises et de pays tels que l’Allemagne, la Belgique et parfois le Canada.
Une manière assez formidable de présenter des artistes de tous les genres et tous les horizons au public ainsi qu’aux professionnels, ces derniers pouvant profiter dans le même temps de la tenue de plusieurs ateliers et rencontres professionnelles en tous genres.
Après une cinquième édition dématérialisée, mais au combien réussie, le Crossroads est donc de retour en chair et en os pour une sixième édition prévue du 7 au 10 septembre 2021, avec la présence de 27 artistes entre pop, hip-hop, électro et métal.
Et lorsqu’on regarde la programmation, on note tout de suite l’ambition totale de la programmation : présenter un futur musical ou les genres se font de plus en plus flous . Il y aura donc un bon paquet de découvertes à faire avec des artistes qui même si ils ne sont souvent qu’au début de leur carrière jouissent déjà d’une identité forte et très affirmée.
Au niveau des petits habitués que vous avez déjà pu croiser de manière plus ou moins régulière sur La Face B, on retrouvera notamment Thérèse, artiste aux multiple talent et qui nous a offert avec Rêvalité un petit brûlot intense, qui mixe avec bonheur les genres, les langues, les influences avec en ligne de mire un besoin d’utiliser la musique comme une catharsis pour se soigner autant que pour dézinguer tout un tas de stéréotypes.
Dans un genre différent, mais avec une personnalité toute aussi forte, on retrouvera avec plaisir Murman Tsuladze. Le trio viendra poser son tapis volant à Roubaix pour présenter sa musique où les beats techno croisent instruments orientaux, où l’humour et la poésie se chantent en géorgien et où l’on danse en noyant ses larmes dans son verre de Vodka. Avec Abreshumi (la soie) ces garçons nous entrainent dans un pays imaginaire qui n’appartient qu’à eux et qu’on a hâte d’explorer.
De voyage, il en sera aussi question avec Niteroy. Le casque bien vissé sur nos oreilles, le garçon se fait crooner portugais, nous offrant une vision fantasmée et moderne de la musique brésilienne de son enfance. Une exploration douce et tendre de souvenirs dans laquelle il distille une certaine mélancolie et ou l’amour croise successivement le soleil et l’obscurité.
Douceur toujours avec Richard Allen. L’anglais, désormais installé dans la somme nous a offert l’an passé un locus tree lane de toute beauté. Une folk cotonneuse et accueillante, comme l’exploration d’un rêve dont on ne voudrait jamais sortir. Un album qu’on a énormément écouté et qu’on a hâte de voir prendre vie sur scène.
Autres genres, autres ambiances, on ira aussi se laisser emporter par l’électronique rocheuse de Lydsten. Loin de chercher la facilité, le garçon nous a offert Calcite, un premier EP dans lequel la musique prend place dans le solide, chaque morceau étant une idéalisation sonore d’une pierre particulière. Des morceaux imposants, aux ambiances multiples et qui prennent le temps de vivre et de s’accidenter.
Pour continuer à parler de chouchous déjà affichés, il est impossible de ne pas parler de Nerlov. Membre d’une foisonnante scène angevine qui ne cesse de nous charmer et de nous surprendre, le garçon propose une musique mi-cynique mi-désespérée dans laquelle on se reconnait totalement. Après un premier EP qui nous avait fortement taper dans l’oreille, il viendra nous présenter les morceaux de son second prévu pour l’automne.
Parce que le rock tient aussi une place importante dans nos petits cœurs, on ne manquera pas de s’offrir un Temps Calme sans doute bienvenue. Blague à part, le trio lillois étonne et enchante en propose une musique atmosphérique et rêveuse saupoudrée d’un psychédélisme plus que bienvenue. Bref tout ce qu’il faut pour nous charmer.
Enfin, on ne ratera pour rien au monde la prestation de Gargäntua. Ces garçons aux maquillages médiévaux balancent une techno brutale surélevée par une voix d’outre tombe comme un appel à faire danser les morts. Une envie de secouer son monde qui se traduit par des morceaux proches parfois du chamanisme ou des mantras s’ancre dans nos têtes pour ne jamais vraiment les quitter.
Mais pour nous aussi, le festival sera cette année signe de découverte. Ainsi, on ira avec plaisir à la rencontre d’artistes tel que La Houle, Junon, Eesah Yasuka, Sparkling ou The Breakfast Club qui annoncent une programmation variée et excitante. On aurait presque envie de zapper l’été pour que la rentrée pointe le bout de son nez.
Toute la programmation du Crossroads Festival est à découvrir ici et si vous voulez en savoir plus, vous pouvez retrouver les artistes de la programmation sur La Face B :
- Niteroy : Chronique et Playlist
- Thérèse : Chronique et Interview
- Murman Tsuladze : Chronique et Interview
- Temps Calme : Chronique et Interview
- Lydsten : Chronique et Interview
- The Breakfast Club : Interview
- Gargäntua : Chronique et ADN
- Richard Allen : Chronique et Interview + Interview Not Dead Project
- Nerlov : Chronique, Interview et ADN