Divine Weyes Blood au Botanique

Nous prenons toujours autant de plaisir à découvrir la programmation éclectique de la salle bruxelloise du Botanique. Toujours à la pointe de ce qui se fait en Europe et ailleurs, l’espace culturel prédomine dans la capitale belge et s’y rendre est toujours un pur plaisir. Cette fois-ci, ce fut pour se laisser emporter par l’angélique voix de Weyes Blood, et on vous raconte tout !

Arrivés avec un peu de retard, on se faufile discrètement entre un public de tous les âges pour se laisser bercer par la voix grave de Sam Burton. S’occupant de la première partie, le chanteur américain et sa guitare accueillent comme il le fallait le public. Guitare à la main ou accompagné par une voix féminine, ses ballades folk gagnent en relief. Face à lui, le public reste médusé et plonge dans l’inconnu de sa musique avec attention.
Avant de s’en aller, il remercie chaleureusement la salle, le public, et introduit Weyes Blood, qui viendra quinze minutes plus tard, une fois sa scénographie installée.

Sous le coup de 21h15, la chanteuse, vêtue d’un blanc immaculé de la tête aux pieds, fait son entrée sur la scène. Après les applaudissements usuels, le public se tait, la laissant prendre possession des lieux de sa voix angélique : la magie opère instantanément. Avec elle, quatre instrumentistes assurent l’entièreté du show à ses côtés. La scène est par conséquent bien occupée, en plus d’être décorée de chandeliers conférant à la salle une intimité se prêtant à merveille avec la musique de Weyes Blood. Après avoir ouvert sur It’s Not Just Me, It’s Everybody, elle saisit sa guitare pour entonner Children of the Empire.

Complice avec son public, elle n’hésite pas à interagir avec ce dernier. Si la première impression laisse témoigner d’une certaine froideur doublée d’un charisme impressionnant, la chanteuse sait s’y prendre et provoque des rires dans l’assemblée par son humour pince-sans-rire.
Doucement mais sûrement, la soirée suit son cours, montant en émotion. Cette dernière est portée par les variations que s’offre la scénographie. Comme, par exemple, la vidéo accompagnant le titre God Turn Me Into a Flower, captivant le public.

Le point culminant du concert apparaît sur les notes oniriques de Movie. Avec ces dernières, la lumière se tamise pour ne laisser qu’un halo en direction de la chanteuse, qui incarnera avec passion et précision ce morceau saisissant. Tout doucement, le concert touche à sa fin… Hearts Aglow se termine, les artistes quittent la scène sous des applaudissements qui ne veulent pas cesser. Le retour de la chanteuse pour deux derniers morceaux ne fera que les interrompre avant qu’ils ne reprennent de plus belle. À l’image de son dernier album, elle clôture cette prestation avec A Given Thing, laissant les lumières se rallumer et le public quitter tranquillement la salle, les plus chanceux repartant avec une rose ou la setlist du show…