L’escapade québécoise de La Face B continue et aujourd’hui, on vous dévoile l’entrevue réalisée avec Julien et Vincent du band Double Date With Death réalisée en mai dernier. Nouvel album, nouvelle tournée, ils ont plein de belles choses à nous raconter !
La Face B : Comment allez – vous ?
Vincent : Je pense que ça va ! On est prêts pour la tournée qui s’en vient. C’est une tournée de 9 dates en 10 jours et c’est un peu une tournée de rodage. On a un lancement en novembre sur lequel on travaille déjà donc ce sera 9 dates de fun avec We Hate You Please Die qu’on a hâte de rencontrer !
Julien : Oui voilà, on est bien emballés. Avec les deux nouveaux membres du groupe aussi !
Vincent : Oui aussi, on a un peu changé la formation du groupe depuis que l’album a été fabriqué.
La Face B : On est le 18 mai, date du début de votre tournée canadienne. Vous serez à Sherbrooke ce soir, comment est-ce que vous appréhendez cette tournée ?
Julien : Oui, c’est une tournée Québec et Ontario on va dire. On revient avec beaucoup d’enthousiasme et d’excitation. On est très contents. Ce qui est drôle c’est qu’à notre dernière répet’ avant hier on n’a vraiment pas vu le temps passer. Chacun était vraiment investi pour peaufiner ses solos et il était quasiment une heure du mat’ quand on a terminé !
Vincent : Je pense que ça va être cool. On est prêts pour tout ça et on va pouvoir tester de nouveaux morceaux et faire progresser le groupe live pour qu’on soit mieux rodés. On rattrape les dates que l’on avait pas pu faire en région depuis 2020 et le dernier album. On n’est pas retournés à Sherbrooke depuis 2017 quand même ! Puis avant le band chantait en anglais donc on va présenter nos chansons en français.
La Face B : Vous avez parlé avec La Face B en 2020 pour l’ADN musical du band. Qu’est-ce qui a changé pour vous depuis ?
Vincent : Il y avait Stephen et Mat qui avaient rejoint le projet et ont joué sur le nouvel album. Stephen a apporté beaucoup en termes de guitares, ce qui ajoute beaucoup de poids à l’album. Mathieu aussi a une façon de jouer qui est plus épurée aux drums donc ça donne un côté moins punk et il y a plus de nuances dans les sons. C’est un apport super pour l’album. Maintenant, c’est Oli et Sam qui ont rejoint le band !
Pour les albums, je pense que L’Au-Delà est plus un mixe entre ce que l’on était avant et ce que l’on voulait faire maintenant. Quelque chose de plus rock-psyché ou pop. On était plus tournés vers le punk et là Miroir Baroque c’est un peu la synthèse de cet album dans lequel on garde notre identité musicale mais en ajoutant un côté à la fois posé et psychédélique. On a rajouté des flûtes, on a beaucoup travaillé sur les mélodies et la profondeur des textes. On a aussi un label québécois maintenant. On sort le nouvel album avec La Shoe Box. C’est le début d’une aventure avec eux. Je sais pas si tu veux rajouter quelque chose Julien ?
Julien : Je dirais que Portraits c’est vraiment un bon nom pour l’album. Chaque chanson est comme un portrait de vie, un témoignage et il y a bien sûr ce côté un peu nostalgique lié à l’enfance. Sans prétention, je trouve que l’album se tient plus que L’Au-Delà.
Vincent : C’est vrai que c’est différent de L’Au-Delà, déjà dans la façon de créer. Pour cet album on avait agit dans le rush comme “Ok, on a 8 chansons faut y aller”. On l’avait enregistré en 2018 et il est sorti deux ans plus tard parce qu’on voulait trouver la bonne équipe pour le faire donc on était avec Howlin’ Banana, on était allés tourner en France, etc. Mais Portraits, on a enregistré plus de chansons que ce que l’on allait retenir donc on s’est laissé plus de chances d’obtenir quelque chose de satisfaisant. On a enregistré 14 chansons et on en a retenu 10. L’année prochaine on sortira peut-être un projet spécial… C’est en réflexion ! Donc beaucoup de choses ont changé en 3 ans, mais pas nous deux !
Julien : Nous on n’a pas changé ! *rires*
La Face B : Le 17 mars dernier, vous avez dévoilé votre troisième album, Portraits, qui est votre deuxième album en français. Qu’est-ce qui a confirmé votre envie d’écrire en français ?
Vincent : Je pense que c’est parti vraiment de Magicien sur le premier album qui était la seule chanson en français. On s’est rendu compte qu’on la jouait toujours et qu’on ne s’en lasse pas. Pas que je me lasse de chanter en anglais, mais j’apprends de plus en plus dans mes projets à fonctionner à l’instinct. Donc quand les chansons viennent en anglais, tu les écris en anglais, et idem pour le français. Je suis plus à l’aise maintenant en français même si les textes sont souvent abstraits. Si on pense au côté business aussi, il faut comprendre que l’on est au Québec, qui est une région francophone et qu’il y a beaucoup de concurrence en anglais. Puis le projet se tient vraiment bien comme ça et depuis qu’on a switché en français, on voit qu’il y a plus de réponses de la part des pros comme du public.
Julien : Ça donne un nouveau souffle en fait.
Vincent : On avait pensé à changer notre nom à un moment mais “Double rendez-vous avec la mort”… Ça sonnait moins bien pour le coup.
La Face B : Je trouve que l’on reconnaît bien votre univers dans vos deux derniers albums. Mais il y a aussi un changement majeur au niveau des sonorités entre le côté garage du précédent et le côté psyché de Portraits. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre ce tournant ?
Vincent : Je pense que j’aime pas faire deux fois la même chose.
*des chiens loups passent à côté du café*
Les trois : Wouhaaaa
Julien : Tu vas entendre ça quand tu vas retranscrire…! *rires*
Vincent : Des chiens comme ça ce serait stylé pour une cover, non ? Euh sinon, je disais qu’on voulait vraiment mettre l’emphase sur les mélodies et quitté le côté très garage. Nos influences changent aussi au fil du temps. Et le prochain album sera encore différent ! Le côté psyché sera amené à rester mais le garage sera de moins en moins présent.
Julien : On a un ptit côté un peu edgy mais on s’assume plus. On se cache moins derrière la disto du punk qui est utilisée pour camoufler certaines choses parfois. A force de jouer, tu t’améliores aussi ! Et Vincent apporte aussi de belles idées de mélodies. Je me découvre un peu plus mélodieux.
La Face B : Comment vous est venue l’idée de lier votre album au thème de l’enfance et de la nostalgie ?
Vincent : C’est venu avec le premier morceau que j’avais pensé pour cet album, Jouets, qui est le premier single à figurer sur le projet. Le clip fait aussi carrément référence à Toy Story. C’était pendant ou juste avant la pandémie donc on essayait d’échanger sans être réunis donc j’avais le rythme et tout puis j’ai écrit dessus et ça rendait bien en studio. On a poussé le truc à l’extrême avec une sorte de synth qui donne des sonorités un peu enfantines comme des petites cloches qui sonnent. Les autres thèmes sont venus dans le sens où ces thèmes faisaient référence à de vrais moments de vie. Je pense à Loin qui vient du fait que ma blonde et moi étions loin de l’autre pendant la pandémie et de la distance avec ma famille qui est en France. Par exemple, pour Ben Là, j’avais vraiment envie d’utiliser une expression locale dans un texte musical et un peu drôle et humoristique – ish si on peut dire.
Labyrinthe est aussi un morceau que j’aime beaucoup car on a pu collaborer avec Anna des Deluxe, que l’on aime beaucoup et que ce final qui part à la limite de l’électro nous fait tripper. Je me suis rendu compte que je faisais aussi naturellement référence à pas mal de films comme Shining ou Toy Story, qui nous ramènent aussi à d’autres moments de notre vie. Je dirais que ce sont vraiment les sujets et les thèmes qui sont venus à nous et qui font de l’album ce qu’il est.
La Face B : Dernière question et pas des moindres ! Si vous étiez un soda, lequel seriez-vous et pourquoi ?
DDWD : Olalala…
Julien : Moi je sais que j’aime la tonic water… Mais pourquoi…?
La Face B : Attention, ce n’est pas ce que vous aimez mais ce que vous seriez !
Julien : Moi je suis un gars instinctif et je vais trouver un truc intelligent à dire. Pas juste “j’aime le citron”.
*rires*
Vincent : Normalement, si je dois prendre un soda c’est soit le Coca nature, le rouge parce que c’est un classique. Mais si moi je devais être un soda… Je dirais le Crush rose, c’est celui que j’aime le moins mais en même temps il est stylé et tu le remarques dans le rayon.
Julien : Aller, je vais partir sur le Tonic Water, même si je n’en prends pas souvent ! Je ne me vois pas comme quelqu’un de très flamboyant mais il y a un côté citronné qui étonne.
Vincent : J’allongerais la question pour essayer de trouver pour les deux autres membres du band !
La Face B : Evidemment !
Vincent : Sam c’est quelqu’un de joueur fait qu’un soda qui serait joueur… Il aime le vert…
Julien : Pas comme un Red Bull ? Avec les nouvelles saveurs là ?
Vincent : Ouais mais c’est pas vraiment un soda, c’est moins excitant… Je pense aux trucs aux concombres ! Sam, ce serait une eau pétillante aux concombres. Oli je l’imagine comme un Ice Tea pétillant ou comme le Schweppes Agrumes, ça c’est SA-VOU-REUX. Oli est quelqu’un de savoureux. Puis toi Estelle, tu serais quoi alors ?
La Face B (Estelle) : Je ne bois pas de soda mais… j’aime bien le Crush orange chez vous.
Vincent : On parle moins du Crush raisin qui est moins populaire mais plus excentrique. C’est le truc que tu achètes en te disant qu’il est quand même plus rare.
La Face B (Estelle) : Aller, j’aime bien l’idée !
Vincent : Puis Charles il serait quoi comme soda ? Un Sprite ?
La Face B (Estelle) : Non, le Sprite c’est trop amer !
Vincent : Oui, c’est vrai que Charles est doux.
La Face B (Estelle) : Doux mais déterminé. Comme un Schweppes à l’hibiscus !
Vincent : C’est parfait !