Dour Festival : Une mine d’or de découvertes

Seulement un EP de paru et déjà une certaine viralité sur TikTok, le duo de DJ français en a profité pour tourner un peu partout en ce début d’année (même à Coachella). En même temps, leur installation à 360 degrés et leur bonhommie suffisent à transporter le public dans une boom à taille humaine le temps d’un set frénétique.

Le DJ bruxellois n’aura pas beaucoup de chemin à faire pour présenter sa trance aux accents pop aux festivalier.ère.s de Dour Festival.
Sa musique est clairement faite pour la fête : entre la rapidité des kicks et l’efficacité des basses, il en devient presque impossible de ne pas bouger la tête. Sans oublier qu’il possède une certaine facilité pour remixer des tubes qui sauront animer les festivalier.ère.s les plus réticent.e.s.

Son tube Strangers n’était pas qu’un coup dans l’eau. Il suffit de lancer son EP After Taste pour comprendre que Kenya Grace est une potentielle popstar en devenir. Elle a cette sensibilité universelle qui se complète à merveille avec sa douce voix un peu cassée remplie de charme.
Elle porte le tout sur des productions pop alimentées par des rythmiques break, ce joyeux mélange donne à sa musique une dose de punch nécessaire qui plaira aux plus fêtards.

C’est surement le producteur préféré de ton producteur préféré. Effectivement, ces dernières années l’anglais est devenu une pièce incontournable de ce qu’on peut grossièrement regrouper sous l’appellation « scène alternative ». Sa force réside dans le caractère hypnotique de sa musique, chaque morceau étant parfaitement construit pour emmener son auditeur dans un monde onirique où la lumière et les ténèbres se côtoient sans jamais se tourner le dos.

En posant sa voix sur ses rythmiques jungle, la Britannique s’est engouffrée dans le grand monde de la britpop. Sur des beats électroniques frénétiques, elle pose quelques guitares électriques et une voix chargée d’émotions avec minutie. En somme, elle regroupe ce que la musique britannique a fait de mieux ces dernières années avec une précision folle.
A mi-chemin entre concert et DJ set, sa présence à Dour Festival risque d’en convertir plus d’un.e à sa musique.

Après avoir tourné dans toute la Belgique, zonmai va venir égayer Dour Festival avec un savant mélange de toutes ses influences.
Total fruit de son époque, la jeune artiste combine sans limite les genres pour ne faire qu’un avec une esthétique Y2K qui semble lui coller à la peau.
Un véritable électron libre musical qui a déjà une bonne expérience de la scène et saura ravir les plus curieux.se.s des festivalier.ère.s.

Il aura égayé l’été passé avec le tube Calm Down et fait partie de ces nouvelles superstars qui ont remis la musique afro sur le toit du monde. Si son show s’apparente à ce que sa musique dégage, il faudra s’attendre à ce que le thermomètre grimpe de quelques degrés car entre sensualité et chaleur, le Nigérian sait y faire.

En à peine un an, Jolagreen23 s’est démarqué dans le grand jeu du rap francophone. Une technique à toute épreuve et une manière de se raconter cryptique lui auront suffit à attirer les oreilles vers lui.
Une attention qui lui aura également permis de se démarquer sur scène grâce à un charisme inébranlable et des morceaux aux allures guerrières qui feront trembler le sol de Dour Festival.

Entre Arca, Justice et Four Tet, le closing du festival s’annonce aussi riche en émotions que celui de l’année dernière (qui avait vu Aphex Twin performer). Le compositeur britannique semble tout de même le choix le plus consensuel. Pouvant passer de nappes ambiantes à de la house en un clin d’oeil, il prouvera une énième fois que lui et la maitrise ne font qu’un.

Souvent accompagnée de danseurs, l’artiste australienne qui se définit comme « techno pop Princess » met la performance au centre de ses lives. Flirtant avec le kitsch, ses rythmes catchy et son énergie sans limites finissent toujours par convaincre le public qui n’a plus qu’à s’immiscer dans son univers excentrique.