Perchées entre deux lacs, au cœur d’un écrin naturel incroyable, les Eurockéennes de Belfort 2025 ont une nouvelle fois tenu toutes leurs promesses.

Un cadre de rêve, une ambiance unique
Dès l’arrivée, on a été happé par la magie du lieu. Quatre scènes (dont une installée directement sur la plage), une grande roue majestueuse qui surplombe le site, une multitude de stands de nourriture et de boissons, dont certains sponsorisés, garantissant un éventail de choix pour tous les goûts : le décor est planté. La foule est dense mais bienveillante, l’ambiance détendue, et ce, malgré le gigantisme de l’événement. Chaque instant passé sur le site donne envie de rester un peu plus longtemps. Tout au long du weekend, l’impression d’être léger, dans un monde parallèle nous a parcouru.
Vendredi : Premières émotions, premières claques
La première journée démarre sur les chapeaux de roues avec Parcels, fidèles à leur réputation. Après les avoir vus à We Love Green, on savait à quoi s’attendre : des hits revisités, des envolées instrumentales et une énergie contagieuse. Le public ne s’y est pas trompé et leur a rendu l’amour qu’ils ont offert depuis la scène.
Changement d’ambiance avec Kalash, dont la prestation n’a pas décollé. dont la performance n’a pas réussi à captiver. Le public est resté plutôt passif tout au long du concert, peu aidé par la setlist.
Après cela, Philippe Katerine a remis de la folie dans l’air. Conceptuel, barré, théâtral, il a séduit une foule nombreuse venue justement pour ce genre de spectacle. Costumes loufoques, mise en scène délirante, cela nous a donné l’impression d’être totalement dans un autre monde.
Puis vient le chaos organisé de DJ Snake. Une performance massive, calibrée, explosive. Le set fusionne hits, techno et basses puissantes. Deux ambiances cohabitent : les premiers rangs prêts à en découdre, et ceux plus en retrait, là pour vivre le moment. Le feu d’artifice final est venu conclure une première journée en apothéose.
Samedi : la montée en puissance
Après une montée dans la grande roue pour admirer le site dans toute son immensité, on a rejoint la Greenroom stage pour Aupinard, porté par un public déjà bien chaud. Un moment léger avant de plonger dans le groove de Keziah Jones, toujours aussi charismatique.
Le rythme s’est ensuite accéléré avec TIF, dont les morceaux HINATA et AMNESIA ont fait monté l’ambiance d’un cran. Vient ensuite SDM, impressionnant de maîtrise. Il a enchaîné les titres avec efficacité et énergie, emportant le public avec lui. La fin de son concert avec Dolce Camara et Bolide allemand laisse une vraie empreinte dans nos esprits.

Après cela, le passage des locaux Last Train est venu offrir une belle parenthèse rock électrique, intense et généreuse. La journée s’est terminée pour nous sur la plage avec un set d’Ofenbach qui vient tout balayer sur son passage. Dansant, intense, précis : un concert taillé pour les Eurocks.
Dimanche : l’émotion en apothéose
Dernier jour, malheureusement. On arrive dès l’ouverture pour profiter une dernière fois de cette atmosphère si particulière. Pendant que certains arpentent les stands à la recherche de goodies, on file voir The Last Dinner Party sur la Grande Scène. Le groupe livre une performance pleine d’énergie et de générosité, idéale pour entamer cette dernière ligne droite.
Direction ensuite la Loggia avec Malik Djoudi, dont les sons électro-pop nous emmènent ailleurs. Le public danse, vibre, flotte.
Mais c’est Damso qui vient signer l’un des concerts les plus marquants du festival. Une prestation millimétrée, clinique, puissante. Clinique et efficace comme ses textes. Il alterne les morceaux de son dernier album Beyahavec ses classiques, créant une osmose parfaite avec le public, en ébullition sur chacun des morceaux. L’émotion était palpable tout le long.

On retourne une dernière fois vers la Greenroom pour écouter les australiens de Royel Otis, dont on était curieux de la prestation tant leur dernier album nous a accompagné sur la dernière année. Leur prestation live a été à la hauteur, dégageant une belle énergie contagieuse.
Et enfin, au sommet : Justice. Scénographie époustouflante, set dévastateur, ambiance électrique. L’arrivée de la pluie pendant le set a rendu ce moment irréel. Comme si la nature elle-même participait au show. Un final grandiose, à l’image du week-end.
Ces trois jours ont été riches en découvertes, en émotions et en musique. Les Eurockéennes 2025 ont su rassembler quelques 130 000 festivaliers autour d’une programmation cohérente et vibrante, dans un cadre tout simplement magique. On en veut encore. Et on sait déjà qu’on sera là pour l’édition 2026, du 2 au 5 juillet. À l’année prochaine.
