Votre attention s’il vous plait : stoppez toutes affaires cessantes vos activités du moment et branchez vos casques (surtout si vous êtes au bureau) sur la plateforme de streaming de votre choix pour écouter le retour des frères d’Addario, alias The Lemon Twigs, et leur incroyable quatrième album Everything Harmony.
Rarement titre n’aura eu autant de cohérence avec son contenu. Brian et Michael d’Addario nous offrent ce qui est à ce jour leur disque le plus abouti. Baignés depuis leur tendre enfance dans un monde où la musique est reine, rejetons du musicien Ronnie d’Addario, éminence folk new yorkaise qui a joué durant deux décennies aux côtés de Tommy Makem des Clancy Brothers, immergés dans l’atmosphère intello cool artistique new-yorkaise, les très jeunes frangins (pour rappel Brian est né en 1997 et Michael en 1999) se sont abreuvés du meilleur de ce que peut offrir l’Amérique rock cultivée, tout en assimilant le multi culturalisme chers aux habitants de la grosse pomme (merci aux plus jeunes d’aller chercher la référence).
Rarement titre n’aura eu autant de cohérence avec son contenu. Brian et Michael d’Addario nous offrent ce qui est à ce jour leur disque le plus abouti. Baignés depuis leur tendre enfance dans un monde où la musique est reine, rejetons du musicien Ronnie d’Addario, éminence folk new yorkaise qui a joué durant deux décennies aux côtés de Tommy Makem des Clancy Brothers, immergés dans l’atmosphère intello cool artistique new-yorkaise, les très jeunes frangins (pour rappel Brian est né en 1997 et Michael en 1999) se sont abreuvés du meilleur de ce que peut offrir l’Amérique rock cultivée, tout en assimilant le multi culturalisme chers aux habitants de la grosse pomme (merci aux plus jeunes d’aller chercher la référence).
Ainsi, le terme « surdoués » sied parfaitement aux Lemon Twigs. Depuis leur premier album Do Hollywood qui les a fait découvrir au monde à l’âge ou d’autres tâtent les épreuves du brevet et les premières heures de colle sur le banc du lycée, les frères d’Addario ont laissé sans voix tous les grincheux qui continuent de prêcher que tout était mieux avant. Leur appropriation des standards du rock américain et leurs incroyables dons de multi instrumentistes, sans compter un sens du style déjà très affirmé chez des ados, ce qui est rarement le cas, les ont alors lancés sur un sentier qui ne pouvait que les amener vers la gloire. La gloire d’un point de vue de la reconnaissance des professionnels et du public, le chemin des stades étant tout de même un peu plus long et souvent semés d’embuches, mais dès lors les frangins se sont créé une fan base fidèle qui a ainsi dévoré à trois reprises leurs pérégrinations musicales, leur permettant de continuer d’expérimenter tout ce qui a fait leur éducation musicale.
C’est ainsi que nous retrouvons en 2023 Brian et Michael, qui abordent avec Everything Harmony un répertoire très axé sur la pop orchestrale, avec comme son nom l’indique, des harmonies que l’on qualifiera en toute humilité de somptueuses. Le tracklisting composé de treize titres est comme une odyssée dans le monde pop vintage des Twigs, son écoute est d’une fluidité machiavélique, et chacun des titres se présente comme une petite perle à part entière. Guitares pétillantes et veloutées, section rhythmique qui roucoule, tout un arsenal de claviers rétro à souhait, et l’artillerie lourde des instruments à vents et des cuivres sur certains titres, nous sommes à la limite du sans-fautes s’agissant de la musicalité.
Ce qui fait monter d’un cran le niveau sont les voix des deux jeunes musiciens, parfaitement complémentaires. Brian l’ainé détient un falsetto qui ferait manger sa crinière aux frères Gibbs et Michael, une octave ou deux en dessous, apporte la chaleur groovy au tout et lorsque les chants s’unissent, on peine à réaliser que ces deux-là n’en sont qu’à leurs débuts. Cependant, cela serait une grande erreur de croire que The Lemon Twigs sont encore des débutants, ayant fait leurs premiers pas sur scène à l’heure des barboteuses dans de nombreuses productions théâtrales et télévisées, en bons enfants de la balle qu’ils sont. Il est donc logique qu’à vingt balais à peine, ils aient atteint ce niveau très élevé. Rajoutons à cela leur très grande sensibilité artistique, qui leur permet de digérer tous les fondamentaux et de les rendre « 2023 compatibles ». Quand les vieux briscards retrouvent à l’écoute de In My Head, In The Corner Of My Eye, Every Day Is The Worst Day Of My Life ou Born To Be Lonely les émotions ressenties à l’écoute des grands albums de Simon & Garfunkel, Big Star ou du grand Todd Rundgren, on sait qu’on a affaire à très sérieux.
Ce qui fait monter d’un cran le niveau sont les voix des deux jeunes musiciens, parfaitement complémentaires. Brian l’ainé détient un falsetto qui ferait manger sa crinière aux frères Gibbs et Michael, une octave ou deux en dessous, apporte la chaleur groovy au tout et lorsque les chants s’unissent, on peine à réaliser que ces deux-là n’en sont qu’à leurs débuts. Cependant, cela serait une grande erreur de croire que The Lemon Twigs sont encore des débutants, ayant fait leurs premiers pas sur scène à l’heure des barboteuses dans de nombreuses productions théâtrales et télévisées, en bons enfants de la balle qu’ils sont. Il est donc logique qu’à vingt balais à peine, ils aient atteint ce niveau très élevé. Rajoutons à cela leur très grande sensibilité artistique, qui leur permet de digérer tous les fondamentaux et de les rendre « 2023 compatibles ». Quand les vieux briscards retrouvent à l’écoute de In My Head, In The Corner Of My Eye, Every Day Is The Worst Day Of My Life ou Born To Be Lonely les émotions ressenties à l’écoute des grands albums de Simon & Garfunkel, Big Star ou du grand Todd Rundgren, on sait qu’on a affaire à très sérieux.
Comme toujours avec The Lemon Twigs, on leur pardonne sur quelques morceaux l’ardeur encore juvénile qui amène une production parfois un peu poussive, comme sur Any Time A Day ou What Happens To A Heart, mais c’est vraiment chercher la petite bête, et aussi afin de ne pas céder à l’envie de leur attribuer un 10/10, sinon, où se trouve la marge de manœuvre pour aller encore plus haut ?
Entre pop féérique, folk poétique et quelques très beaux hommages à un temps de bohème qui n’est malheureusement plus, The Lemon Twigs nous scotchent littéralement et vont avoir un sacré boulot pour se surpasser lors du prochain album. Etonnamment, nous n’en doutons pourtant pas une seconde.
Entre pop féérique, folk poétique et quelques très beaux hommages à un temps de bohème qui n’est malheureusement plus, The Lemon Twigs nous scotchent littéralement et vont avoir un sacré boulot pour se surpasser lors du prochain album. Etonnamment, nous n’en doutons pourtant pas une seconde.