La rentrée, c’est l’occasion de découvrir les nouveautés, les artistes dans lesquels on croit et sur lesquels on pose une petite pièce. Aujourd’hui, on prend la direction du nord pour retrouver atom in waves, qui nous ouvre les portes sombres de son Royaume Solitaire, en exclusivité pour La Face B.
![cover royaume solitaire atom](https://danstafaceb.com/wp-content/uploads/2022/09/Artwork-Royaume-Solitaire-single--1200x1200.jpg)
Il est parfois nécessaire de se protéger, de créer des murs autour de soi, de masquer la violence qui nous entoure pour continuer à vivre et respirer. Cependant, cette protection peut rapidement devenir une prison, un endroit dans lequel on se perd et qui finit par devenir une cellule, un endroit qui nous étouffe et qui se retourne contre nous, laissant transpirer de ses murs souvenirs traumatisants et instants blessants qu’on essayait pourtant de fuir.
C’est ce que nous raconte atom in waves dans Royaume Solitaire. Un endroit sombre et violent, noyé dans des souvenirs qu’il cherche à soigner. Il navigue, comme extérieur aux situations qu’il raconte, dévoilant un texte poétique sur des nappes qui jouent entre le synthétique et l’organique. De sa voix grave et pleine de recul, il nous ouvre les portes de ses pensées, s’échappe à sa manière de cet enfermement qu’il avait construit. Car si le titre est sombre, il est avant tout un moyen pour ATOM de casser les murs de ce Royaume Solitaire. Une manière d’exorciser ses démons à travers sa musique, de les faire vivre pour mieux les dompter.
Sombre mais jamais noire, la musique du nordiste joue presque d’une simplicité enfantine et lancinante, comme un sifflement hypnotique qui pousse au réveil et à retrouver lentement la lumière alors que les yeux s’ouvrent.
Pour contrer cette noirceur, ATOM, accompagné de Quentin Roques, laisse exploser les couleurs dans la vidéo qui accompagne le titre. On y suit une jeune fille solitaire, vivant dans une famille dysfonctionnelle, où disputes et maltraitance se taillent la part du lion. Alors qu’on assiste lentement à la destruction de son enfance, à ses parents qui semblent se moquer de son bien-être pour privilégier une ambiance toxique et dévastatrice, la vidéo lui ouvre une porte de sortie plus heureuse. Une échappée belle qui se fait grâce à l’imagination, la musique et l’art en général, et qui permet à notre héroïne de retrouver le sourire, échappée de son royaume vaporeux mais aussi de la négativité qui l’entourait jusqu’alors.