(EXCLU) Avec Wired, Teenage Bed ouvre une nouvelle aventure musicale

Si vous suivez les aventures de La Face B, vous savez que beaucoup d’artistes jouissent ici d’une certaine fidélité de notre part. Des artistes dont on vous parle régulièrement et dont on suit les aventures avec beaucoup de bonheur. Teenage Bed fait parti de ces artistes, ceux qu’on porte avec ferveur dans nos coeurs de passionnés. Alors que la tendance récente était à la collaboration, que ce soit avec le projet Party Fool ou ses duos avec Trainfantome et San Carol, Nathan Leproust, de son nom au civil, reprend la route de son aventure solitaire et dévoile aujourd’hui, en exclusivité sur La Face B, Wired, premier extrait de son nouvel album à paraitre chez Pale Figure Records et Luik Music.

Crédit : Oli LT

La vie est faite d’étapes. De moment de changements, d’introspections et de réflexions. Des périodes où l’on envisage le futur, où l’on regarde le passé et on voit que rien ne nous y rattache vraiment, qu’il est finalement temps d’avancer, d’enclencher le mouvement, de mettre fin à quelque chose pour en démarrer d’autres. Couper des liens pour aller se câbler ailleurs. Quitter la ville, l’amour, les gens pour trouver des attaches neuves, redéfinir qui l’on est sans pour autant perdre ce qui nous a défini.

Si le morceau de Teenage Bed s’intitule Wired, ce n’est pas sans raison. Comme souvent avec le jeune homme, le titre jouit d’une douce ironie. Chercher les liens nouveaux, c’est forcément se séparer des anciens. C’est couper pour mieux recoller et ce qu’il raconte dans ce nouveau titre. Sans nostalgie, avec cette foi toujours présente dans le futur, Teenage Bed regarde le temps et l’horizon et se lance vers une nouvelle aventure. Cette idée, ce nouveau départ, peut aussi parler à sa musique, avec un nouvel album correspondant sans doute à une nouvelle peau dans laquelle se fondre.

La musique du français se joue par blocs, par histoires, des moments qu’il taille dans son intime comme on irait chercher à construire une statue. Avec délicatesse, avec le soucis du détail, il nous offre avec ce titre les fondations de ce nouvel effort. Et tout commence par la voix, un a capella de départ qui ressemble à une prière dépouillée et bouleversante. Avant que les instruments ne viennent rejoindre la voix, trouvant aussi leur place quand celle-ci décide de se taire. Loin de s’attacher à une chapelle, Teenage Bed prévenir bâtir sa propre demeure, une maison où la pop et la folk se mélange, où les voix forment des dialogues et où les fantômes viennent par moment le remplacer, laissant les voix intérieures prendre les pas sur les mots de son esprit.

Si tout est voué à l’épure, les émotions ne mentent pas, et comme toujours, ce garçon à l’allure de Droopy un peu perdu dans le monde moderne nous bouleverse et nous transperce de sa sincérité et de son talent.

Pour accompagner ce morceau, il réalise avec Aloïs Le Cerf une vidéo elle aussi portée vers le DIY, mais fortement rempli de symbolique. Devant cet hôtel de fortune se joue les grandes lignes du futures, ici le feu s’anime et semble vouer à brûler les histoires du passé, à faire disparaitre certains artefacts comme on irait se libérer d’une tristesse qu’on pensait infinie. À force de s’en convaincre et de tout faire disparaitre, on laisse ainsi l’opportunité à l’avenir de se réaliser, les gestes et les mots devenant des mantras qui permettent au final d’aller mieux, et de se détacher de ce qui nous maintenait sur place.

Et ce futur viendra donc avec l’arrivée d’un nouvel album, et comme chez La Face B nous sommes nous aussi très liés à Teenage Bed, on sera ravi de lui laisser carte blanche pour nous présenter ses morceaux lors de notre showcase du mois de mai chez Le Motel.

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