L’expression, le dit : jamais deux sans trois. On suit avec intérêt Elie depuis ses tout débuts. Après Parasite et Matter Of Time, la musicienne dévoile Blackroom, un troisième single, et premier clip, qui continue d’affirmer son style musical et y appose un rendu visuel onirique et poétique. Le tout se découvre une nouvelle fois en primeur sur La Face B.
Suivre Elie depuis son premier single, c’est se permettre de voir l’évolution et la construction d’une unité artistique. On la regarde s’établir et poser les jalons de son univers, les petites pièces d’un premier puzzle qui se rassemble pour former un tout homogène.
Ainsi, si les premiers morceaux de la musicienne montré déjà une écriture trempée dans l’intime et les souvenirs plus ou moins douloureux, Blackroom elle offre une approche nouvelle. Moins dans l’énergie mais toujours aussi proche de la soul, ce nouveau morceau permet à la musicienne de ralentir le rythme. Une expérience musicale toujours au plus proche des émotions de son texte et de ce qu’il a à raconter.
Blackroom, c’est la pièce dans laquelle on se piège, celle où l’on se retrouver enfermé, un monde à soi mais qui nous coupe des autres. Une errance hors du temps qui permet donc à Elie d’explorer une autre facette d’un genre qu’elle affectionne tant : ici la mélodie se ralentit, elle se confronte au métronome et c’est la rythmique qui marque le tout, à contre-temps, comme un cœur qui déraille en voulant reprendre une aventure qui n’est plus vraiment la sienne.
Elie Blackroom
Elie raconte la solitude universelle, celle dans laquelle on tombe parfois, comme dans une chambre noire, un univers mental, qui fait écho à toutes les épreuves que l’on vit et qu’on regarde en boucle.
Étrangement, et en totale corrélation avec le morceau, Chloé Randriamose marque cette idée dans le clip qui accompagne Blackroom. Dans un lieux aux allures immuables, un danseur (Paul ELIE cousin de la chanteuse ndlr) danse puis disparait pour laisser place à Elie.
C’est deux entités semblent vivre dans le même lieu, mais pas dans le même espace temps, comme si le danseur représentait des éléments qui hantent la jeune femme ou des choses qu’elle observe sans pouvoir toucher.
Se joue alors une étrange chorégraphie, une expérience fantasmagorique intense qui finit par certains moment par lier les deux êtres, jusqu’au moment où le temps se fait de quitter cette Blackroom…