Comme dit, l’adage : » la vengeance est un plat qui se mange froid ». Le groupe Antoine Beaumont et Vae Soli, l’a bien compris. C’est pourquoi il nous prépare une Vengeance tardive.
Pour qui, combien, quand et pourquoi, contre qui, comment, contre quoi ? On ne sait pas les raisons de cette vengeance. On en devine seulement la violence, puisque le clip se déroule dans une église de campagne en plein enterrement. Les couleurs sont froides, l’ambiance est au recueillement, dégageant une certaine obscurité et solennité. Pourtant on aperçoit le groupe jouer. Du moins, sans le chanteur… supposé mort. Qui revient pourtant de l’au-delà comme pour fêter sa propre mort et sa renaissance. Nouveau cycle, nouveau départ à l’instar de ce premier titre.
Vengeance tardive est un premier titre que nous offre Antoine Beaumont et Vae Soli. Que ce soit au travers du clip (avec ces vêtements aux motifs quadrillés ou des vieilles voitures) comme de la musique, l’univers du groupe semble hanté par les années 1960. Les rythmes sont vintage, les mélodies proches du yéyé. Pourtant le groupe cite des influences plus récentes, comme Feu! Chatterton, Papooz, ou encore les éternels Brel, Bashung et Gainsbourg. On reconnaît aussi des airs de Bertrand Belin dans la voix forte et grave du chanteur. L’âme de ces artistes semble guider le groupe considérant leur musique comme « un rock torturé, une pop légère et une poésie aussi romantique que railleuse. »
Ainsi, le texte a une place importante au sein du projet. Le verbe est clash, frontal, envoyant tout balader. Comme par exemple « un bouquet de fleurs de merde ». Pourtant, on ressent une réelle sincérité et sensibilité au travers le texte. On pense alors à cet aveu du bout des lèvres : « Je serai mauvais madame, mauvais à en perdre l’âme.
On espère que cela n’arrive pas trop vite, en espérant retrouver vite Antoine Beaumont et Vae Soli. En attendant de nouveaux projets, vous pouvez visionner le clip juste ici :