(Exclu) Le mystérieux Great Man Hiboo dévoile Drake Free

Des grands yeux blancs, une cagoule noire. Sous ce masque un homme, mi-iquiétant, mi-fascinant. Derrière ce masque d’oiseau de nuit se cache un humain mystérieux : Great Man Hiboo. Alors que la sortie de son premier EP est prévue pour vendredi, l’artiste dévoile aujourd’hui la vidéo de son titre Drake Free. Et ça se passe en exclusivité sur La Face B.

L’histoire commence avec un vinyle qu’on enclenche. Comme beaucoup de soirée qu’on a tous vécu, quand on lance la musique pour vibrer un peu, pour évacuer certaines choses ou pour lancer une ambiance qui on l’espère entrainera les autres. Sauf que l’image, pourtant si réelle, recule et on se retrouve dans un écran, comme spectateur de notre propre vie. Cet écran se transpose ensuite dans un tableau avant de disparaitre. En une sséquence, toute l’idée du clip Drake Free se développe. Si la vidéo de NOBODYDUDE ! prend son terreau dans une soirée, au milieu d’adolescents neurasthénique qui cherche la fuite dans quelques substances pas forcément légales, c’est pourtant vers l’existence de tout à chacun que la caméra se tourne en réalité. Une boucle permanente entre les choses qu’on vit et les choses que l’on regarde, la sensation de rester à la fois piéger dans un cycle tout en ayant à la fois l’envie de le briser pour s’en échapper et faire évoluer notre destinée. A travers ces jeux de miroirs permanents entre personnages vivant à la fois dans et hors l’écran, la vidéo crée un trouble passionnant ou chaque visionnage apporter une lecture différente selon la personne qui la regarde ou l’état dans lequel on se trouve. Mais au final, une bonne vidéo n’a d’intérêt que si elle sert le propos du morceau qu’elle met en image. C’est le cas ici, Drake Free de Great Man Hiboo est un morceau, comme ça vidéo, à la frontière des genres. Utilisant une base trap et hip hop pour mieux la triturer et en briser les codes, insufflant un souffle électronique particulièrement mélodique bien aidé par un violon, la musique de ce mystérieux hibou cherche plus à pirater les styles musicaux qu’à se rattacher défintivement à l’un d’entre eux. Cela se ressent aussi à travers les invités vocaux de Great Man Hiboo : si Billa Camp détonne avec son flow tranchant à l’opposé d’une production relativement lente, il se retrouve amplifié par la voix soul et puissante de William Silas. Une trinité artistique qui se lie autant qu’elle se confronte pour un titre explosif et entêtant. On vous laisse découvrir ça ci dessous.