Sur l’écran neige de ses nuits blanches, Léo Vauclin se fait ses Films noirs. Quelques mois après Ne pas rester, premier extrait de son EP Canal 1 à venir pour le 20 octobre prochain, Léo Vauclin nous dévoile en exclusivité pour La Face B le clip de son single Films noirs.
Dans Ne pas rester – dont on parlait dans notre 178ème sélection des clips de la semaine en juin dernier – on suivait un présentateur en roue libre, bien décidé à se faire la malle. Il n’a pas vraiment réussi à ne pas rester là où il est puisqu’on le retrouve dans Films noirs tantôt sur son canapé dans son peignoir le teint bien blafard qu’en cameo. Ou alors jouit-il de sa notoriété de présentateur pour se lancer dans une carrière parallèle d’influenceur Kap’s ?
Fidèle au format carré, l’équipe de Carrousel Records à Evreux signe un nouveau clip à l’ambiance croisée de Requiem for a dream – les amis, rappelez vous de la scène du frigo ! – et 99 Francs de Frédéric Beigbeder. Comment ça il est « weird » ce mood ? Un p’tit peu de noirceur dans ce monde de Kap’s bleu lagon saturé n’a jamais fait de mal enfin !
Avec Films noirs, le rouennais Léo Vauclin continue son exploration de la pop sauce fin des années 1980 avec sa voix nonchalante et ses synthés un peu kitsch – mais qu’on aime bien au fond, Thierry Hazard et son jerk ne vous ont-ils jamais perverti le temps d’une soirée ? – . Ce nouveau single s’inscrit dans le prolongement scénaristique de Ne pas rester qui évoquait une volonté de lâcher-prise dans un monde où l’on veut – et encore, pas toujours si on s’accroche à ses principes – consommer tout dans l’instant. Films noirs c’est l’effet de la saturation de toute cette surconsommation, celui qui fait virer au malaise.
Dans cette nouvelle sortie, Léo Vauclin s’amuse une fois de plus du cynisme de notre société capitaliste. Dans Ne pas rester, il a pris plaisir à l’enfermer dans un décor suranné, artificialisé parce que que télévisuel – on fait coucou à Guy Debord et La Société du spectacle -. Pour Films noirs, il dévoile les coulisses qui n’ont rien de réjouissant. On aime bien ça aussi à La Face B.