(EXCLU) Lydsten : danse sous les reflets de la NACRE

La semaine passée, Lydsten a dévoilé son nouvel EP : AGATE. En son cœur se trouve NACRE, un titre central qui porte en lui toutes les influences de l’artiste et qui s’offre désormais un clip, à découvrir en exclusivité sur La Face B.

Crédit : Cédric Oberlin

Chez Lydsten, rien n’est laissé au hasard. Chaque choix de noms raconte une histoire et traîne avec lui son lot de symboliques, d’idées qui collent parfaitement aux morceaux qu’ils habillent. Il y a une vraie réflexion, un besoin d’offrir quelque chose de global, un nom qui impacte la musique et inversement.

La Nacre étant une pierre d’origine maritime, elle porte avec elle cette idée de mouvement permanent, d’éléments qui se fracassent les uns aux autres pour s’influencer, pour guider un voyage qui bouleversera les uns et les autres. Il y a dans la Nacre quelque chose de fou et de dangereux quand on l’observe. Synthétisée par les mollusques, elle porte en elle plusieurs couleurs, des reflets et des échos de sa vie passée. Chaque pierre de Nacre est unique, subtile et presque apaisante.

Forcément, toutes ces idées sont portées à travers NACRE, morceau central de AGATE, le nouvel EP de Lydsten. Là non plus pas placée par hasard, la pièce porte en elle tous les éléments qui font la musique du nordiste : un piano classique qui se mêle à des synthétiseurs, des pulsations techno dansantes qui côtoient un univers apaisé et presque méditatif.

NACRE c’est le chaos sous contrôle de Lydsten, une note d’intention assez claire de son projet et de sa vision artistique. Derrière le morceau se cache aussi une réflexion sur le rôle de l’artiste, sur son état lors de la création et sur sa recherche permanente d’identité sonore.

C’est un morceau aux multiples facettes, assez fascinant tant il devient différent selon les instants et les humeurs. La musique de Lydsten joue sur ses émotions, la chaleur organique et le froid du synthétique sont ici en balance permanente, nous entraînant dans un voyage musical qui nous fait parfois perdre pied.

Ce morceau, c’est aussi l’occasion de prolonger le voyage visuel initié avec GRENAT. On se retrouve donc directement transportés là où le précédent clip de CIEL ROSE nous avait laissés. Un basculement sous-terrain et aquatique, une téléportation grâce à l’étrange pierre aux reflets rouges, nous fait retrouver Gokukepler. Bien moins aérienne, la vidéo colle au plus près du corps et des mouvements, dans cette danse tourbillonnante et libératrice pour le corps et l’esprit.

Ici aussi la volonté de faire le pont entre les idées du morceau et de la pierre est assez évidente, l’interprétation navigant comme dans un esprit entre colère, perte de repères et redécouverte, pour se terminer par une illumination qui apporte la paix intérieure.

Une nouvelle pierre à l’édifice de Lydsten, qui ne cesse de nous impressionner grâce à un univers réfléchi et plein de détails.