Midscale, le quatuor parisien que vous avez peut-être eu la chance de découvrir en première partie d’Explosions In The Sky au Bataclan le 17 novembre dernier dévoile en exclusivité sur La Face B un second extrait clippé de son premier album, Movements attendu pour le 12 avril. Bleeding in the Backseat s’inspire de l’histoire du tueur de la Green River et nous plonge au sein d’un shoegaze définitivement attirant.
Crédit photo : Sarah Hottiaux
Je me rappelle encore la première fois où j’ai vu Midscale en concert. C’était à leurs débuts, en 2021. Quand le chant n’était pas encore présent. Depuis, il y a eu des discussions, des caves sombres et de belles claques. Evoluant entre post-rock et shoegaze, le groupe promet en live de belles envolées, entre dissonances noisy et déflagrations sensorielles. Car Gabrielle, Sébastien, Valentin et Yohann ont su saisir avec justesse et sensibilité les émotions qui les traversent, ajoutant des mots à leur musique immersive. Après un premier EP en 2022 (et le sublime Without Her), Midscale dévoile aujourd’hui un second extrait clippé du futur album : Bleeding in the Backseat.
Le clip, superbement réalisé par Clément Pelo s’inspire de l’histoire du tueur en série de la Green River : Gary Ridgway. Entre 1982 et 2001, l’homme aurait en effet tué aux États-Unis entre 49 et 90 femmes. Mais ici, on suit les débuts d’une histoire entre deux individus. L’intimité et la nuit, les grattes-ciels et les lumières. Et sur cette mélodie si apaisante, surgit ce plan, si simple et pourtant si évocateur de souvenirs : une main féminine qui à travers une vitre ouverte ondule et ondule. L’insouciance des premiers rendez-vous, l’ivresse à peine dissimulée et un lendemain à raconter. Mais pas cette fois-ci.
Car cette fois-ci, la femme à la veste léopard ne se réveillera pas. Happée par le crime et les distorsions. Par les cris et les réverbérations. Bleeding in the Backseat fait sonner alors une dernière fois ce riff entêtant, cette petite mélodie si douce à l’oreille. Et au sein de rafales noisy, la vidéo nous libère, entre le grain qui se dégrade progressivement, et les couleurs, qui virent irrémédiablement vers le rouge. Vers le sang.
Avec ce nouvel extrait, Midscale embrasse la noirceur et la torpeur, au gré d’accords brumeux et d’une voix pénétrante. Vivement Movements.