Fat Dog : « Le live n’a pas besoin de sonner comme en studio »

Fat Dog a livré à Rock en Seine un set explosif et rempli d’énergie brute. La Face B a pu les rencontrer de nouveau pour recueillir leur ressenti après leur prestation et d’en savoir plus sur leurs échéances futures. Trois membres sur les cinq se sont montrés disponibles : Joe Love, le chanteur qui a gardé longuement sa veste en cuir sous 30 degrés, Morgan Wallace, la saxophoniste et Chris Hughes, le multi-instrumentiste. Au programme de cette interview : chaos, Corporate Jazz, Go Fuck Yourself et retriever.

ENGLISH VERSION BELOW

La Face B : Comment ça va, Fat Dog ?

Chris Hughes : Très bien, très bien.

La Face B : C’est votre premier concert à Rock en Seine.

Chris Hughes : Ouais, ouais… peut-être le dernier ! (rires)

La Face B : Quelles ont été vos impressions ?

Chris Hughes : Au début c’était… moyen, quoi. J’ai cru qu’on allait jouer devant un petit public. Et puis, petit à petit, les gens sont arrivés comme un petit flot continu. C’était cool. Et à la fin, il y avait une vraie ambiance, le public s’éclatait clairement.

La Face B : J’ai vu des gens danser, faire du slam, un mosh pit… la première fois en cinq jours de festival !

Chris Hughes : Oui ! Vous aimez faire la fête le dimanche, vous ? (rires)

La Face B : Et 15 heures, ce n’est pas un peu tôt pour jouer ?

Chris Hughes : Au départ, on avait un peu peur de ça. Mais finalement… ça allait. Le soleil était encore haut, et en plus après le concert, on pouvait aller manger un morceau.

La Face B : En deux ans, vous avez joué plus de 100 dates. C’est énorme ! Vous avez même joué quatre concerts en une seule journée à Glastonbury. Vous n’êtes toujours pas fatigués ? C’est quoi votre secret ?

Joe Love : C’était un peu comme dans ces films de science-fiction où ils branchent quelqu’un à plein de machines pour le faire courir à toute vitesse. Ce jour-là, à Glastonbury, on avait vraiment l’impression d’être dans ce genre de délire

Morgan Wallace : On est juste très entraînés… mais à une seule chose précise.

Chris Hughes : On court à une certaine vitesse, et ça devient une mémoire musculaire. On sait exactement comment faire ce qu’on doit faire.

Joe Love : Toutes les dix minutes, on se dit : “Là je vais m’évanouir”… et en fait non. (rires)

Morgan Wallace : C’est bien, on arrive à transmettre ça.

Chris Hughes : En résumé : on n’est pas vraiment en bonne santé, mais on sait ce qu’on fait. Enfin… on est quand même plutôt en forme. La danse aide.

La Face B : Et les verres, et la clope ?

Chris Hughes : Exactement. C’est très français ! (rires)

La Face B : Qu’est-ce que vous avez le plus amélioré sur scène depuis vos débuts ?

Chris Hughes : Déjà, on n’a plus tous les câbles qui se font arracher tout le temps. Avant, à chaque concert de Fat Dog, le public se jetait sur une petite scène, arrachait la moitié de l’électronique… et le son devenait juste affreux.

La Face B : Quels groupes ont influencé Fat Dog ?

Joe Love : Parfois, tu vois un groupe et tu te dis : « wow, ça, c’est différent ». Pour moi, ça reste The Amazing Snakeheads. Pas forcément leur premier album, mais c’est encore frais dans la tête. Ca me reste en tête parce que je les ai vus quand j’étais gamin et je me suis dit : « putain, c’est dingue ».

Chris Hughes : Leur chanteur avait vraiment ce truc de frontman.

Joe Love : Ouais, Dale Barclay. Paix à son âme. Il est mort d’un cancer du cerveau vers 2019 ou 2020. Je l’ai vu quand j’avais genre 14 ans, c’était un de mes premiers concerts, et je me suis dit : « oh putain, on peut faire de la musique comme ça ». J’aimais déjà la musique, mais ça, c’était vraiment différent.

Chris Hughes : Et c’était aussi un batteur incroyable.

La Face B : Et en live, quels groupes vous ont influencés pour vos prestations sur scène ?

Joe Love : Honnêtement, je ne crois pas que ce soit notre truc. Quand on a commencé le groupe, on s’est dit : « voilà qui on est, on enregistre nos morceaux et on les joue comme ça ». Et ensuite quelque chose s’est créé. Je crois que le vrai déclic, c’était après le covid. Quand tu remontes enfin sur scène et que tu joues devant de vraies personnes, t’es en mode : « putain, je suis tellement excité ». Tu te rappelles du covid comme d’un coup de poignard dans le cœur. C’était comme : « on s’en fout, on balance tout ». Avant, dans mes autres groupes, les concerts étaient toujours un peu bizarres, glauques, avec un côté bullshit. Là, c’était juste peu importe le son, peu importe que tout le monde entende bien, on donne tout.

La Face B : Vous avez lancé Fat Dog parce que vous en aviez marre de la musique et surtout du post-punk. Mais est-ce que vous n’avez pas peur qu’un jour, les gens se lassent aussi de votre style ?

Chris Hughes : Oui, bien sûr, ça arrivera forcément. C’est inévitable, ça arrive à tout le monde. On va juste continuer à bosser, étape par étape.

Joe Love : Je pense qu’il y a une vraie différence entre la musique live et la musique enregistrée. On n’a pas encore « parfaitement » trouvé ce que devrait être notre son en studio. Quand on enregistre, on essaie toujours de recréer un peu l’énergie du live.

Morgan Wallace : On a tellement de morceaux qui tabassent.

Joe Love : Le truc, c’est que si tu restes coincé à vouloir que ce soit « le plus intense possible », ça devient vite chiant. Toute notre expérience, c’est de se dire : on peut faire plus que ça. Tu sais, comme quand tu vas voir un groupe et tu penses que ça va être génial… et en fait c’est vraiment nul.

Chris Hughes : Ouais, le moment où tu regardes l’horloge et tu te demandes : « c’est quand qu’ils finissent ? ». Tu ne veux pas que ça arrive avec ton propre concert.

Joe Love : Pour moi, il faut séparer le temps que tu passes à être un artiste live, et celui que tu passes à être un artiste studio. Ce n’est pas la même chose.

Chris Hughes : Exactement. Le live n’a pas besoin d’être la copie conforme du studio. Beaucoup de groupes essaient de recréer la même chose, mais en vrai, ce sont deux expériences complètement différentes. Et c’est bien d’accepter ce contraste, que ça ne sonne pas pareil, et que ça ne soit pas la même chose.

Chris Hughes : Oui, je suis d’accord. Le live n’a pas besoin de sonner comme en studio. Beaucoup de groupes essaient sans cesse de recréer la même chose, mais en réalité, ce sont deux expériences complètement différentes. Ce serait même bien de reconnaître ça : accepter que ça n’ait pas à sonner pareil ni à être pareil, et assumer le contraste entre les deux.

La Face B : Vous avez récemment sorti Pray To That. Est-ce que vous enregistrez actuellement un nouvel album ? Vers quelle direction artistique vous voulez aller ?

Chris Hughes : Du jazz corporate.

La Face B : Qu’est-ce que c’est ?

Chris Hughes : C’est ce truc que personne n’a vraiment envie d’écouter quand on est musicien.

Joe Love : Ouais, un peu comme la musique de restaurant.

Chris Hughes : Oui, oui, exactement. Du jazz de fonction, quoi.

Joe Love : Et ça rapporte plus d’argent, non ?

Morgan Wallace : Ouais, surtout dans les restos.

Chris Hughes : C’est un peu comme de la musique de bibliothèque.

Joe Love : Ou comme la musique de tunnel. L’autre jour à Manningham, il y avait ce truc.

Morgan Wallace : Oui, je m’en souviens. Une zone piétonne, tu passes dans le tunnel et t’as de la musique qui joue. Et je me disais : mais combien il est payé, le mec, pour ça ?

Joe Love : Si ça tourne en boucle, le gars doit péter un câble. Mais j’aimerais bien être ce type qui dit : « Eh, vous avez entendu ça au loin ? C’est moi ! »

Chris Hughes : C’est mon petit son tout pourri qui résonne  ! (rires)

La Face B : Est-ce que Satisfaction sortira un jour en single ? Ou c’est seulement pour le live ?

Chris Hughes : Ooooooh ! C’est une notre petit plaisir celle-là. On l’a sorti à un moment très particulier de nos vies, et je pense juste que…

Joe Love : Peut-être qu’on devrait, ouais.

Chris Hughes : Écoutez, si le public le veut vraiment, on vendra notre âme avec plaisir pour le faire.

La Face B : Peut-être un bonus track sur le prochain album ?

Morgan Wallace : Je ne sais pas… On peut faire une reprise sur un album ?

Chris Hughes : Bien sûr qu’on peut. C’est juste une question de réflexion personnelle.

Joe Love : L’album pourrait déjà être terminé. Genre, cette semaine, il pourrait être fini. (rires)

La Face B : Pour vous, quel est le meilleur morceau de Fat Dog pour danser en soirée ?

Joe Love : Peut-être Go Fuck Yourself.

Chris Hughes : Ouais, Fuck Yourself C’est un titre pas encore sorti, mais à chaque fois qu’on le joue, ça fait bouger le public. Quand il sortira, ce sera clairement le tube parfait à mettre en soirée.

Joe Love : Ouais, c’est comme un café. Tu devrais Go Fuck Yourself.

Chris Hughes : Oui, et puis c’est un titre qui parle à tout le monde. On connaît tous quelqu’un à qui on a juste envie de dire : « Non mais, va te faire foutre. » Et en soirée, tu croises forcément ce genre de personne. Alors tu mets la chanson, tu la fixes droit dans les yeux tout le long. Contact visuel total. Ça, ce serait drôle. Bonne ambiance garantie.

La Face B : Dernière question : vous êtes Fat Dog, alors si chaque membre du groupe était vraiment un chien, ce serait quelle race ?

Joe Love : Vous ne pouvez pas choisir !

Chris Hughes : Moi je ne choisis pas. Non, je choisis pas !

Joe Love : Je pense que Chris, c’est un retriever.

Morgan Wallace : C’est pas le meilleur choix.

Joe Love : Oui, je sais.

Chris Hughes : C’est le choix le plus con.

Morgan Wallace : Non, c’est le meilleur.

Joe Love : Non, un retriever c’est bien.

Chris Hughes : Joe, toi t’es un berger !

Morgan Wallace : Et moi ?

Chris Hughes : Je te vois bien en retriever à poil bouclé .

Morgan Wallace : Tu dis toujours ça. Mais j’ai pas envie d’être ça.

Chris Hughes : Mais ils sont vraiment intelligents. Ils mordillent les gens sur le canapé. Non, sérieux, ils sont intelligents. Tu veux être quoi ? Un setter rouge ?

Morgan Wallace : Ouais, je pourrais être un setter rouge.

Chris Hughes : Ouais, sauf que t’es pas un setter rouge. (rires)

Morgan Wallace : Je veux pas être un retriever à poil bouclé

Chris Hughes : Me traiter de golden retriever, c’est comme dire que j’ai un putain de problème.

Joe Love : Tout le monde sait quel chien il veut être.

Chris Hughes : Ouais. Tu peux pas toujours avoir ce que tu veux. Comme disait Mick Jagger… Ouais.

La Face B : Bon… Merci pour l’interview.

Fat Dog : Merci beaucoup !

ENGLISH VERSION

La Face B : How are you Fat Dog ?

Chris Hughes : Doing good, very good.

La Face B : It’s your first show at Rock en Seine

Chris Hughes : Yeah, yeah, maybe the last ! (laugh)

La Face B : What’s your impression ?

Chris Hughes : It started kind of like fair to middling. I thought that maybe we have quite a small crowd. But as we carried on, I could see like more people coming in like a small stream, constantly bringing themselves in. It was nice. So by the end of it, it was really nice. The crowd was obviously having a good time.

La Face B : It was the first day among these five days of Rock en Seine. I’ve seen people dance and make slam, mosh pit. The first time ?

Chris Hughes : Yes. Do you guys like to party on a Sunday ? (laugh)

La Face B : It’s a bit early to play at 3 pm ?

Chris Hughes : I think that’s originally what we were a bit worried about. But it’s actually, I think it’s done. It was all right, you know. Sun’s still up. You know, we can have a bit of a meal after.

La Face B : In two years, you have played more than 100 dates. It’s very impressive. You have also played four shows in one day at Glastonburry, you still not tired ! What’s your secret to stay doing it ?

Joe Love : If you actually got some triple, you know how you have those sci-fi movies when they want to get the guy in, and they put all the things, and they make him run. I don’t know how far we’ve gone that time.

Morgan Wallace : I think we were just very practised at a specific thing.

Chris Hughes : We can run at a certain rate. It’s a muscle memory where we can do exactly what we do.

Joe Love : Every 10 minutes, we’re like, I might get a pass out. It’s not going to happen. (laugh)

Morgan Wallace : It’s good that we try and transfer.

Chris Hughes : In short, we don’t stay healthy, but we know what we’re doing. I think we’re pretty healthy. We’re okay. The dancing helps.

La Face B : And drinks and smoke.

Chris Hughes : Yeah, exactly. Very French. (laugh)

La Face B : Why do you think you have improved the most on stage since the beginning ?

Chris Hughes : Yeah, we don’t have cables getting ripped out all the time. We used to, every single Fat Dog show we’d have, the crowd would slam into a smaller stage, rip out half of the electronics, and then it would just sound like garbage.

La Face B : Which band influenced Fat Dog ?

Joe Love : I think, if we had to do three, You know when you see a band sometimes, and you’re like, oh wow, that is different. It’s not first album, it’s kind of fresh in your head. But for me, it’s fresh in my head. I might have seen it when I was a kid, and you’d be like, wow, that’s crazy. I still think Amazing Snakeheads still is that one.

Chris Hughes : You get that front man shit from him.

Joe Love : Yeah, Dale Barclay, rest in peace. He died of brain cancer in about 2020 or 2019. I saw him when I was like 14, and it was one of my first gigs, and I was like :  « oh fuck, you can do music like that ». I’ve always been into music, but that was quite different.

Chris hughes : He was also a fantastic drummer.

La Face B : Which live bands inspire the way you perform on stage ?

Joe Love: I don’t think it’s our thing. When we started the band, we were like, this is who we are. It’s recorded stuff, we’re just going to do it, and then you start getting something.

I think the main thing that happened with us was during Covid, and then you played your first gig, and I was like, fuck, you’re so gassed right now. You’re playing a gig to actual people, and you remember Covid, because you’re like a finger in my heart. Yeah, I remember.

It was a thing like, fuck it up. Even the gigs, when I used to be in a band before then, and even the gigs were kind of like, they were all like, some sort of creepy, some bullshit. And this was just more like, I don’t care what it sounds like, I don’t want everyone to hear it.

La Face B : So, you started Fat Dog because you were bored of music and post-punk. But, are you afraid people might one day get bored of your style ?

Chris Hughes : Yeah, no, they definitely will. It’s inevitable. That happens to everyone. We’re going to keep working on it, one step at a time.

Joe Love : I think there’s a difference between live music. I don’t think we’ve perfected what music should sound like when you listen to it. We’ve recorded, and I feel like, I think, when we’ve got like, maybe a live sound, we’ve always tried to recreate that. Maybe go like…

Morgan Wallace : We do so many hits

Joe Love : I think it’s a boring thing when you’re stuck on something about, let’s make it as hype as possible. I think our whole experience is being like, we can do more than that.

You know like when you see a band, and you thought it was going to be sick. But it’s actually really fucking shit.

Chris Hughes : It’s that thing where you’re looking at the clock, you’re looking at the clock, and you’re like, oh, when are they going to be actually done? You don’t want that to happen.

Joe Love : I think dividing, like, time, between you being a live artist, and a recorded artist, should be different.

Chris Hughes : Yeah, I agree. The live thing doesn’t have to be the same as a recorded thing, and I think a lot of bands try and recreate the same thing all the time. Actually, it’d be quite nice to recognise that that’s a completely different experience, and it doesn’t have to sound the same, or be the same, as a recorded experience, and yeah, accept the contrast of those two things.

La Face B : You recently released the trackPray To That. Are you currently recording a new album? Which artistic direction are you aiming for the next?

Chris Hughes :Corporate jazz.

La Face B :What is it ?

Chris Hughes : It’s that shit that you don’t actually want to listen to if you’re in a band.

Joe Love : That’s like restaurant music.

Chris Hughes : Yeah, yeah, yeah, yeah. Function. Function jazz.

Joe Love : It’s a lot more money, isn’t it?

Morgan Wallace : It is, in restaurants.

Chris Hughes : Yeah, kind of like library music.

Joe Love : Or like tunnel music. We were in Manningham the other day, and there was this music thing.

Morgan Wallace : I remember that. It’s like a pedestrian zone, you know, through the tunnel, and then it’s playing music, and I was like, man, how much does it get paid for that?

Joe Love : If it plays constantly, I feel like they’re getting very upset. I’d love to be the guy who’s been like, this is my one. Did you hear that faintly?

Chris Hughes : That’s my faint sound coming out. (laugh)

La Face B : Will the track Satisfaction ever be released as a single? Or it’s Only for the show?

Chris Hughes : Ooooooh ! That’s a special little treat. You know, they caught us at a certain time in our lives, and I just think…

Joe Love : Maybe we should though, yeah.

Chris Hughes : Look, if the people really want it, we will happily sell out and do this.

La Face B : Maybe a bonus track for the next album?

Morgan Wallace : I don’t know. Can you cover it on the album?

Chris Hughes : Yeah, you definitely can. It’s a matter of self-reflection.

Joe Love : You’ve got to talk to my A&R, man. We could be done with the album. We could be finished. This week, we could be done with the album. (laugh)

La Face B : We could do it. For you, what’s the best song from Fat Dog to dance at parties?

Chris Hughes : That’s one to talk to the boys.

Joe Love : Maybe Go Fuck Yourself.

Chris Hughes : Yeah, Fuck Yourself is… It’s an unreleased track, but it does seem to get the crowd moving when we play it. Okay. Once it comes out, eventually, that’ll be a slapper to put on a function.

Joe Love : Yeah, I think it’s like coffee. You should Go Fuck Yourself.

Chris Hughes : Yeah, and I think it’s relatable, but it’s just like, everyone knows someone, but they’re just like, no, Fuck Yourself. You meet people at parties like that too, where you’re just like, Go Fuck Yourself. You play that, look at them the whole time. Direct eye contact. That’d be nice. That’d be fun. Good time.

La Face B : Final question, you are Fat Dog, so if each member of the band was actually a dog, which breed would they be?

Joe Love : You can’t choose, but…

Chris Hughes : I’m not going to choose. I’m not going to choose !

Joe Love :I think Chris s a retriever.

Morgan Wallace : That’s not the best one.

Joe Love : Yeah, I know

Chris Hughes : That’s the stupidest one.

Morgan Wallace : No, that’s the best one.

Joe Love : No, a retriever is good.

Chris Hughes : Joe, you’re a shepherd !

Morgan Wallace : And me ?

Chris Hughes : I can actually see Morgan as a curly-coated retriever.

Morgan Wallace : You always say that. I don’t want to be that.

Chris Hughes : But they’re really smart. They’re biting people on the sofa. No, they’re really smart. What do you want to be? A red setter?

Morgan Wallace : Yeah, I might be a red setter.

Chris Hughes : Yeah, but you’re not a red setter. (laugh)

Morgan Wallace : I don’t want to be a curly-coated retriever.

Chris Hughes : You call me a golden retriever. That’s like saying I’ve got fucking difficulty.

Joe Love : Everyone knows who they want to be.

Chris Hughes : No, it’s true.

Joe Love : I didn’t know that. (laugh)

Chris Hughes : Yeah. You can’t always get what you want. Mick Jagger once said… Yeah.

La Face B : So… Thank youfor the interview.

Fat Dog : Thank you so much !

Crédit photo : ©Alexia

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