Le Festif de Baie-Saint-Paul : Love is in the air

La 16e édition du Festif de Baie-Saint-Paul s’est déroulée du 16 au 20 juillet 2025, et il regnait un grand sentiment d’amour et de vacances dans ce cadre idyllique de la région de Charlevoix (QC). Et en parlant d’amour et de vacances, on a flâné dans les rues de ce village. Entre les scènes atypiques, allant de la caserne de pompier au pit de sable et en passant par la cours à Joanne, on a rencontré des artistes et personnes de l’industrie musicale en leur posant à toustes la même question : Quelle est ton anecdote la plus mémorable d’amour ou de souvenir d’été et quelle bande son tu mettrais sur ce souvenir ?

Loïc Lafrance

Loïc Lafrance : Mon souvenir d’amourette d’été le plus magique serait quand j’ai daté une fille, dans un camp qui s’appelait le Camp Vive la Joie.
On s’est tourné autour pendant tout l’été, mais les deux, on avait quelqu’un. Mais, la fille avec qui j’étais à cette époque-là était dans un autre camp, et elle-même avait un crush sur un autre gars. Donc on s’est laissé et je suis allé avec la fille du camp. Moi, j’habitais au Bas-Saint-Laurent et elle à Montréal. J’ai fait quelques allers-retours. C’était dans mes premiers amours donc c’était vraiment plus intense, on était dans le super drama kid type shit.Puis après ça, elle m’a dumpé pour un Montréalais qui avait plus de drip que moi à ce moment-là. La trame sonore qui va avec ce souvenir, c’est I Love To Love de Tina Charles.

Soraï

Soraï : Mon plus beau souvenir d’une amourette d’été, c’est la première fois où j’ai embrassé une fille. Je venais juste d’écouter un film, et il y avait la chanson Le temps de l’amour de Françoise Hardy qui jouait. Depuis ce temps-là, cette chanson-là ne sonne plus pareil pour moi.

La Patente

Mathieu Émond  [Banjo, voix] : L’été le plus mémorable de ma vie, c’est probablement mon été de mes 16 ans. Et la trame sonore serait Shine On You Crazy Diamond de Pink Floyd. Je ne peux pas dire pourquoi, mais il a été très marquant pour moi !

Marc-André Godin [Contrebasse, voix] : Moi c’est Woodstock en Beauce. Quand on était jeunes, on montait là. Une gang dans une vieille auto. Pour la trame sonore, ça serait des cuts de Groovy Aardvark et de Grimskunk. Pas le choix. Trop de chansons.

https://www.youtube.com/watch?v=XaWE_5YLCbc&list=RDXaWE_5YLCbc&start_radio=1&ab_channel=SlamDisques%2FHellforBreakfast https://www.youtube.com/watch?v=JBOXysYBc_8&list=RDJBOXysYBc_8&start_radio=1&ab_channel=GrimSkunk-Topic

Jean-Denis Migneault [Batterie, voix] :  Mon souvenir de vacances le plus mémorable serait passer du temps avec mes chums, mes boys, pendant l’été à faire de la tournée, à faire des spectacles. C’est sûr que ce n’est pas un souvenir très loin dans ma mémoire, mais c’est un souvenir que je vais chérir toute ma vie. Si je mettrais une chanson là-dessus, ça serait Little Bones de The Tragically Hip.

Oli Féra

Oli Féra : meilleure histoire d’amourette d’été, c’est l’été de mes 19 ans. J’étais partie en Colombie-Britannique sur le pouce, je cueillais des cerises, puis dans un des champs où je travaillais, j’ai rencontré un gars dont j’ai plus la moindre idée de son nom, mais il était grand avec des cheveux longs, blonds, bâtis comme un rock climber. Tellement fucking beau.
On s’est ramassé à tomber en amour l’espace de 5 jours de temps. On faisait l’amour dans les champs de cerisiers la nuit puis après ça on s’est enfui de la ferme pour aller camper sur le bord d’un lac pendant 2 jours. On se faisait des feux le soir, on passait nos journées entières à faire l’amour.Un matin, il fallait que je parte parce que je devais rejoindre des amis. Je suis partie et je ne l’ai jamais revu de ma vie. C’était extraordinaire. La trame sonore, c’est définitivement Society de Eddie Vedder. Vraiment une chanson de road trip et faite pour être à l’écart du monde. C’est parfait.

Chou

Charles [Chanteur, guitariste] : Mon plus grand souvenir d’amour d’été, c’est la première fois où j’ai embrassé une fille dans ma vie, et il y avait une bande son. Cette bande son-là, c’était le groupe québécois Les Secrétaires Volantes. À chaque fois que je réécoute ce band-là, que j’adore encore aujourd’hui, je pense à cet événement-là, qui était une relation amoureuse d’été qui a duré trois semaines et pour laquelle j’ai été déprimé environ six mois.

Gabrielle [drummeuse] : Moi, c’est drôle parce que les plus beaux souvenirs de vacances que j’ai, c’est des vacances que je vais vivre dans un mois et demi. Donc, je sais déjà que ça va être les plus belles vacances que les plus beaux souvenirs que j’ai déjà. Mais sinon, ça va être un petit peu triste parce que les plus beaux souvenirs de vacances que j’ai, c’était l’été il y a trois ans avec mon amoureux qui est maintenant décédé. C’est pour ça que ça va rester à date, les plus beaux souvenirs de vacances. C’est juste pour ça, parce que c’est mémorable, parce que c’était un beau moment avec lui. Puis, la chanson que je mettrais par-dessus, c’est très quétaine, c’est Zoo Be Zoo Be Zoo de Sophia Loren.

Lou-Adriane Cassidy

Lou-Adriane Cassidy :  Ok, ok, j’ai tout de suite. C’est mes débuts avec mon copain, qui étaient pendant la tournée de Hubert Lenoir, la tournée Darlène, c’est très marquant et positivement et négativement.
On a vécu beaucoup d’émotions très, très fortes à ce moment-là. Je pense que personne n’était outillé, mais en même temps, ça a fait une espèce de passion dévorante très marquante pour moi du haut de mes 21 ans.
La chanson, c’est You Get What You Give de New Radicals, qui est une chanson qu’on écoutait dans la van très fort, très souvent et qui me fait voyager à chaque fois que je la réécoute. Il y a une adolescence, justement, dans cette chanson-là. Je trouve que You Get What You Give, c’est un leitmotiv de vie. Il faut donner pour recevoir. C’est quelque chose qui m’inspire beaucoup.

Angine de Poitrine

Klec : Pour être dans la thématique d’un band de frères, comme on le dit souvent, les frères de poitrine, je pense que mon souvenir mémorable, ce n’est pas une amourette traditionnelle de couple, mais bien de souvenirs d’enfance. Ma mère travaillait à l’extérieur de la ville, ce qui nous laissait comme la maison au complet tous les jours pendant l’été. Mon acolyte Klec venait nous trouver le lundi et partait le vendredi soir. On jouait de la musique littéralement huit heures par jour, tous les jours, c’était malade !
C’était notre jeu. À la place d’aller faire du vélo en ville, ce qu’on faisait aussi quand même, on abusait à juste jouer constamment. On se relevait le matin, on se faisait d’énormes tasses de café, on fumait du pot en masse, on était comme « Go, on va jouer ! » On jouait, on pouvait jouer trois heures sans s’arrêter, et on trouvait ça crissement drôle !
On a toujours eu du fun avec la musique, c’est notre langage commun le plus développé. Je pense qu’on a plus de facilité à se parler musicalement qu’à se parler en mots. Pour ma part, ce serait ça mon amourette, mon souvenir mémorable vraiment, parce que ce qui m’a amené dans ma vie le plus loin, c’est littéralement d’avoir joué aussi souvent, aussi longtemps avec mon acolyte ici présent.

Khn : Au même titre que mon frère de poitrine, Klec, je pense que j’accorde plus d’importance dans ma vie à toutes ces rencontres qui font en sorte qu’on développe des aptitudes et qu’on bâtit des projets. Le côté relationnel qui est lié au désir et à l’instinct de reproduction, c’est un peu le bordel. C’est des souvenirs qui s’apparentent à des trucs plus chaotiques et plus dangereux. Les souvenirs que j’affectionne le plus, c’est ça aussi, c’est des rencontres d’amitié. Je me souviens, quand on avait 13 et 14 ans respectivement, un ami commun nous a présentés l’un à l’autre chez Klec. Notre trip, c’était vraiment de faire de la compo et de l’improvisation. On est arrivés chez eux et il y a eu un drum. On s’est tout de suite mis à jammer des affaires.
Ça a vraiment cliqué. Après ça, on était quand même des kids, on partait jouer dehors.
Je me souviens de lui qui, juste pour déconner, on marchait et il avait rentré son gilet dans ses culottes. Il était comme ça. Il marchait sur le bord de la rue comme ça [mime une personne âgée qui marche] Le gars, à 13 ans, il était minuscule.

Klec : Et j’avais la voix la plus aiguës du monde ! 

Khn : C’était tellement bon ! Je me rappelle surtout d’avoir passé une belle journée. Nous autres, c’est ça. C’est les amourettes d’amitié. C’est ça, les beaux souvenirs. Ils sont durablement beaux dans le temps.
Ils n’ont pas trop de backlash négatif.

Klec : Oui, c’est ça. L’amour, en général, c’est quelque chose qu’on va vivre à la dure. Tu le vis fucking intense. Après ça, tu peux avoir une rupture. Tout le monde a vécu ça dans sa vie. Ce sont des moments difficiles. C’est des beaux moments aussi. Je pense que la vie, c’est le fun quand c’est difficile aussi. Mais au final, c’est ça. Les moments auxquels je vais repenser quand je vais être sur mon lit de mort, c’est définitivement tous les moments où on a pu jouer de la musique et absolument dire n’importe quoi, faire n’importe quoi. Il n’y avait rien, il n’y avait aucune barrière. C’était tout le temps comme : “On grimpe-tu d’un arbre drette-là ?” “OK, oui, on grimpe l’arbre.” Après ça : “On va se chercher une slush ?” “On retourne à la maison et on va aller jammer ?” “Ok oui, on va jammer.

Khn : C’est des moments qui sont liés à un sentiment de liberté et il n’y a pas d’anxiété là-dedans. Tandis que l’amour, c’est anxiogène. L’amour et l’attirance pour quelqu’un, c’est comme une espèce d’étincelle super positive mais que pendant un court instant. Tandis que les relations d’amitié basées sur des passions communes, ça reste. Moi, la musique, c’est ma grosse constante. J’ai fait plein d’affaires dans ma vie, mais la musique était tout le temps là. Elle te donne le goût de te lever le matin et d’exister. Les relations qui sont basées là-dessus, ça rend tout ça quand même solide. C’est de beaux souvenirs. Tu développes ta créativité, t’es dans le plaisir, dans l’exécution.

Klec : Je trouve que ça m’a aidé à structurer ma vie en général. Ça te prend de la rigueur. Si tu veux que ça marche, il faut que tu pratiques, c’est un fait. Mais il faut que tu pratiques aussi pour que ce soit le fun. Aussi, personne ne va rester avec quelqu’un de bête ou de déplaisant. Il faut que tu contrôles tes émotions, que tu sois comme “hé, je comprends qu’on est fatigué”. Tout ça, je pense que c’est un bagage qui est venu avec la musique, mais qui est vraiment beau.

Khn : Il y a beaucoup de beaux apprentissages qui se font à travers la musique. Définitivement, toute relation qui est liée à la musique, c’est un esti de belle amourette d’été. Nous autres, on est dans la musique ensemble depuis qu’on a 13-14 ans. Ça a tout le temps été la constante de notre relation. J’en deviens nostalgique ! De voir ce qu’on en a fait au fil du temps, et en réussissant à rester dans le plaisir au niveau créatif. C’est définitivement plus hot que de triper sur une fille et la frencher. Ça n’a rien à voir.Si on devait choisir une toune sur ces souvenirs, ça serait Proclamation de Gentle Giant. On est absolument consommateur de rock-prog. Si je pouvais me rentrer les écouteurs plus profond dans les oreilles, en écoutant cette toune je l’aurais fait. C’est un peu les mal-aimés du rock-progressif. C’est vraiment brainy et bizarre.

Leone Volta

Leone Volta : Mon plus beau souvenir d’été, c’est un regroupement de tous les étés que j’ai passé au chalet avec mes grands-parents. Juste prendre des marches, jouer aux cartes, chiller. Avec sûrement une bande-son bien nostalgique, genre la musique dans l’intro de Hop, le film — Christopher LennertzCandy Factory

Lisbon Lux Records

Marypier Hamel [Directrice adjointe] : Je pense que mon meilleur souvenir d’amour de vacances, ça remonte à loin. J’avais cette amie qui vivait pas loin de chez moi, et tous les jours on allait chez elle, pendant la semaine. On était comme la gang de filles, et dans la cour à l’arrière, c’était la gang de gars. On a passé l’été ensemble à regarder des films d’horreur. Je pense que la trame sonore, ça serait celle d’un des films d’horreur des années 2000, comme Souviens-toi l’été dernier — Kula ShakerHush

Sloan Lucas

Sloan Lucas : Un souvenir qui n’est pas nécessairement une amourette au sens propre, mais un souvenir qui a été assez marquant et qui a été le début d’une grande amitié qui dure encore aujourd’hui, c’est la première fois que j’ai voyagé seule, et c’était pour aller en France.Je me suis retrouvée comme dans un stage de théâtre en Corrèze quand j’avais 20 ou 21 ans. J’ai passé deux mois là-bas et j’ai fait des rencontres vraiment cool. Ça a été aussi mon initiation à une certaine culture anticapitaliste pour laquelle j’avais déjà une curiosité. C’est là que j’ai appris notamment plusieurs chants révolutionnaires. Donc, je pense que la soundtrack, ça serait vraiment, je pense à un album de René Binamé sur lequel il y a plein de chants comme ça, libertaires ou anarchistes. Puis quand j’écoute cet album-là, je pense à ces années-là, justement — René BinaméL’internationale

Taxi Girls

Lynn [drummeuse] : Moi, mon souvenir, c’était quand je suis allée en Sicile avec mon Jocelyn Gagné. C’était le début de notre relation. Ça ne faisait pas si longtemps qu’on était ensemble, donc c’était vraiment un grand test. Puis je dirais que ma bande son de ce souvenir ça serait Kokomo des Beach Boys.

Jaime [Guitare, basse, voix] : Pour moi, c’est sûr que c’était avec mon chum de high school.On est allés au Warped Tour. Oh, wow. Puis on a passé tout l’été à voir des shows, on n’avait pas de job. Je dirais que la chanson, c’était Freedom Like a Shopping Cart de NOFX.

Gabrielle [Guitare] : Moi, je recule encore plus loin dans le temps. Ce n’était pas exactement l’été, mais il me semble qu’il faisait chaud. C’était vers la fin de l’année scolaire, en cinquième année. On avait fait un échange scolaire avec une école de Washington, D.C. Il y avait un petit gars qui s’appelait Luke. Moi, j’étais un celle qui parlait le mieux en anglais dans la classe.Là, je m’étais faite un petit chum pendant cet échange à Washington, D.C. Puis, la trame sonore à cette époque-là, je pense que ça serait probablement Moist avec Push.

Vera [Guitare, basse, voix] : Moi, c’est quand j’ai voyagé en Europe. J’ai rencontré un monsieur qui s’appelle Bart Bauman dans un train. Je voyageais entre Vienne et la République Tchèque pour voir mes amis, et on est tombé en amour dans le train. Il a reconnu mon tatouage de Fifi Brindacier. Je prenais le train pour la République Tchèque pour aller voir un festival, on a regardé ensemble la programmation et il y avait le groupe Acute Dose, et je mettrais Breaking Balls en bande son de ce souvenir.

Phoque Off – Doze – Folivora

Patrick Labbé [Directeur général] : C’était avec une fille que je voyais dans le bus durant l’année scolaire. Un jour, on s’est mis à se parler en sortant de ce bus, le dernier jour d’école, puis on est allé prendre un verre. Après ça, on s’est mis à se dater tout l’été pour aller faire des feux. On vivait à deux rues l’un de l’autre. Moi, j’habitais en banlieue de Québec, vraiment loin. C’était dur de me rendre en ville. Elle aussi. Cet endroit est comme devenu notre espèce de cocon où on allait faire des feux tout le long de l’été sur le bord du fleuve. Puis c’était dans le temps où The Youth était en train de devenir big et que tout le monde était emo et qu’on allait faire le Vans Warped Tour et tout ça. On s’est mis à écouter plein de My Chemical Romance puis plein d’affaires de même tout l’été et à triper. C’est tellement une amourette d’été que la journée même du début de l’école, on s’est laissés le soir même. Ça a commencé la journée de la fin des classes et ça a terminé la journée du début des classes. Ça a été mon amourette d’été de quand j’avais 22 ans. Pour la musique que je mettrais en bande son ça serait I’m Not Okay de My Chemical Romance.

Virginie B

Virginie B : Mon histoire d’amourette d’été, c’est de sauter une clôture par un été très, très, très chaud. Très tard le soir, quasiment à l’aube en fait, de sauter la clôture avec un amour de passage pour aller se baigner dans la piscine de quelqu’un qu’on ne connaissait pas. Se mettre tout nu et danser en se déshabillant, rentrer dans l’eau et s’embrasser à l’infini. Je me souviens d’avoir vu le soleil se lever cette soirée-là dans la piscine de ces gens qu’on ne connaissait pas, donc je dirais que la bande son serait Breakfast Can Wait de Prince.

Viviane Audet

Viviane Audet : Je suis vraiment jeune, je pense que j’ai 13 ans et je vais dans un camp de théâtre que mes parents et les parents d’amis avaient fondé pendant un été. On est dans un camp de théâtre avec des acteurs qui viennent nous enseigner le théâtre et je tombe amoureuse de Frédéric Yvon, 13 ans. Et je le trouve tellement cool avec sa coupe de cheveux un peu champignon, c’était très de l’époque, en 97.Et la bande-son qui accompagne ça, ça serait Coolio avec Gangsta’s Paradise. Je me souviens de danser un slow avec Frédéric Yvon sur cette musique. C’était un grand moment de douceur sur une chanson de rap, un peu. Gangster rap, année 90, smooth en même temps. Tout ça est très mémorable. Je t’en reparle, on est plus de 30 ans plus tard. Est-ce que ça a marqué Frédéric Yvon? On ne le saura jamais.

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Et comme on pense à vous, on vous a créé une playlist avec toutes les bandes sons des souvenirs d’amour d’été!

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