Festival d’été de Québec 2025 : Scènes d’un été à Québec

Pendant onze jours, la ville de Québec s’est transformée en terrain de jeu musical. De la folk à la country, de l’électro au métal, nous avons vécu un Festival d’Été 2025 riche en contrastes et en émotions. Voici notre carnet de route d’un festival où la musique rassemble autant qu’elle fait vibrer la ville.

Chaque mois de juillet, la ville de Québec devient une scène à ciel ouvert. Mais cette année plus encore, le Festival d’Été a prouvé qu’il n’était pas seulement une succession de concerts, mais un véritable voyage collectif au cœur de la ville, de ses sons, de ses visages et de ses lieux. Pendant onze jours, le FEQ a fédéré des communautés musicales, fait battre les cœurs à l’unisson et ouvert les portes d’une ville qui vit et vibre à travers la musique.

C’est sur la Scène Bell des Plaines d’Abraham que notre parcours a commencé le jeudi 10 juillet. En ouverture, Chance Peña a offert une prestation toute en douceur et en intensité. Avec sa guitare et son groupe, il a plongé le public dans une atmosphère introspective, entre folk et pop minimaliste. Une belle découverte, pleine de sincérité. Lauren Spencer Smith a ensuite enchaîné avec un set plus pop mais tout aussi émotionnel. À seulement 20 ans, elle s’impose avec une aisance impressionnante. Sa voix puissante, ses textes intimes sur ses relations amoureuses et son authenticité ont créé une proximité immédiate avec le public. Elle est descendue dans le public à la fin de sa performance afin de faire des photos avec ses fans. 
Puis la pluie s’est invitée juste avant l’arrivée de Hozier , ce qui a renforcé paradoxalement la magie du moment. Sous les premières gouttes, l’artiste irlandais est monté sur scène, guitare à la main, pour dérouler un concert aussi élégant qu’hypnotique. Porté par des titres comme Take Me to Church ou Too Sweet, il a tissé un lien fort avec la foule. Il y avait une ferveur palpable dans l’air, une sensation de communion rare entre l’artiste et les milliers de spectateurs comme si la pluie, la lumière et la musique ne faisaient plus qu’un.

Le deuxième soir a rappelé l’immense diversité du festival. D’un côté au coeur du festival, le dancefloor géant s’est installé avec Bob Sinclar et Sickick et d’autres artistes électro et aux genres musicaux divers. Le public multigénérationnel n’arrêtait pas de danser, transformant  alors l’espace en club à ciel ouvert. À l’autre extrémité du spectre sonore sur la Scène Bell, une soirée métal se déroulait avec Mastodon et Slayer figures majeures du genre. Riffs lourds, headbanging frénétique et ambiance incandescente : c’était un tout autre univers, mais avec la même ferveur. Ce contraste est précisément ce qui fait la richesse du FEQ : rassembler des mondes qui ailleurs ne se croisent pas.

Notre dernier jour au festival s’est placé sous le signe de la country !
Goldie Boutilier a ouvert la soirée avec un vent de fraîcheur glamour. Son style rétro, sa présence scénique assumée et ses titres empreints de nostalgie nous ont plongés dans un univers digne d’un road trip au volant d’une Cadillac rose. Puis Maren Morris a pris le relais, livrant un set à la fois puissant et sensible. Ancrée dans ses racines country tout en flirtant avec la pop, elle a enchaîné les morceaux aux refrains accrocheurs, affirmant sa place parmi les nouvelles grandes voix du genre.
Enfin, Shania Twain a clôturé la soirée et avec elle notre FEQ. Véritable légende vivante, elle a uni toutes les générations dans une ambiance de fête irrésistible. Exceptionnelle de générosité, elle s’est adressée au public en français tout au long du concert avec un naturel désarmant. Sur ses tubes les plus emblématiques, des line dances spontanées ont fleuri un peu partout dans la foule, transformant les Plaines d’Abraham en immense piste de danse country. Tous les âges, tous les styles, tout le monde chantait, bougeait, riait ensemble. Il régnait une joie collective, contagieuse et profondément fédératrice, comme si le festival nous offrait une dernière grande étreinte avant de se quitter.

Ce qui fait du FEQ un festival à part, c’est aussi sa capacité à faire vivre la ville elle-même comme une immense scène. Cette année, l’arrivée de la nouvelle scène Crave par exemple à la Place d’Youville permet de pousser plus loin cette exploration. Située en plein cœur du Vieux-Québec, cette scène gratuite devient un point de ralliement pour les curieux, les familles, les passants, les amateurs de découvertes. En se déplaçant d’une scène à l’autre entre les Plaines,  le Parc de la Francophonie ou les pop-ups surprises, on découvre ou redécouvre des coins de Québec autrement. Le festival devient un fil rouge géographique et sensoriel, une invitation à se perdre dans la ville autant qu’à se rassembler autour de la musique. Ce qu’on retient, encore une fois, c’est l’esprit de communauté qui règne ici. Il y a quelque chose d’éminemment bienveillant, d’humain, dans la manière dont le FEQ est organisé et vécu. C’est un endroit où l’on croise des gens de partout, où l’on parle à des inconnus dans les files d’attente, où l’on chante ensemble sous la pluie, où la musique est un lien plus qu’un simple spectacle. Le Festival d’Été de Québec n’est pas juste un événement, c’est une expérience collective. Une manière d’habiter la ville autrement, de partager, de ressentir, d’être ensemble et de vibrer.

1 réflexion au sujet de « Festival d’été de Québec 2025 : Scènes d’un été à Québec »

Laisser un commentaire