Pendant toute l’année 2021, La Face B a suivi les artistes et les salles de concerts à travers le Not Dead Project. Maintenant que l’horizon s’éclaircit légèrement et que les concerts reprennent, on a décidé de poursuivre notre volonté de suivi et de prise des paroles des artistes avec Finally A Live ! Dans ce nouveau format (revisité pour cet article), nous partons à la rencontre des artistes pour parler de live et l’impact qu’a pu avoir la crise sanitaire sur leur manière de vivre cet élément si essentiel à leurs existences et à la nôtre. Aujourd’hui, on va à la rencontre de Feu! Chatterton à l’occasion de leur passage à La Sirène de La Rochelle.
LFB: Comment allez-vous?
Feu! Chatterton: Raph a retrouvé son chat donc plutôt bien! /rires/ Il a vécu 24h d’angoisse donc là, tout va bien. Franchement ça va. C’est la re-reprise, car il y en a un de nous qui est devenu une deuxième fois papa. On avait prévu un congé paternité pour lui. Très contents de revenir à La Sirène car c’est ici que l’on a préparé la tournée. On est venu en résidence il y a quelques semaines mais on n’avait pas fait de concert.
C’est une reprise intense. La tournée d’hiver c’est toujours quelque chose d’assez particulier. Il y a beaucoup de dates parce qu’il y a tout qui se mélange. Il y a la programmation des SMAC, des théâtres et encore quelques festivals. C’est réellement la période où il y a tous les types d’événements qui se mélangent. C’est dense, c’est très très dense et ça contraste vraiment avec la période précédente donc ça va plutôt pas mal! On essaye d’être en forme, de faire attention à nous. C’est intéressant comme période.
« Les premiers concerts de deux heures en tout début de tournée, c’était vraiment chaud! «
LFB: Comment avez-vous vécu votre premier concert post-covid ou du moins le premier après les confinements, celui du retour au live?
Feu! Chatterton: Ça n’a pas vraiment été le premier, c’était la captation à Arras. On jouait devant des gens mais il n’y avait pas de son pour eux. Ils avaient le son acoustique, le son des amplis. Il y avait une émotion assez folle. C’était assez bizarre car l’acoustique qui était horrible. C’était le Beffroi d’Arras donc 10 mètres de hauteur sous le plafond et 30 mètres de long! Comme les vieilles salles dans les grandes mairies. Le réverbère infini. Pour le son enregistré directement aux amplis, il n’y avait pas de problème mais toi sur scène tu n’avais pas l’impression de t’adresser au public. C’était bien, tout de même! On a senti qu’il y avait une énergie et ça faisait hyper plaisir!
Le vrai premier concert, ça devait être au Printemps de Bourges. Avec une vraie salle mais avec une jauge particulière. C’était dans un théâtre de 800 personnes, il devait y avoir 200 personnes. Il y a tellement de paliers à la reprise que c’est toujours un peu le premier concert. Le premier en captation, ensuite le premier assis, le premier sans masque…
Ce soir, c’est probablement le premier concert en jauge à 100% et sans masque. On peut dire que ce soir c’est la première! On s’est rendu compte qu’après une heure de concert on était épuisé. Les premiers concerts de deux heures en tout début de tournée, c’était vraiment chaud! Ça parait un peu loin les premières dates, ça remonte à fin juin.
Sur le moment, ça nous a marqués très fort de retrouver un public. On a fait 30 concerts depuis, au moins 15 festivals cet été et 10 dates depuis. On a repris un rythme donc ça nous paraît normal de faire des concerts. C’est de nouveau notre quotidien. L’étrangeté du retour s’est faite après les vrais concerts lorsqu’on s’est mis à rejouer devant 3-4 personnes.
LFB: Avez-vous des habitudes qui ont changé ou évolué vis-à-vis des concerts, de les envisager, de les préparer ?
Feu! Chatterton – Clément: Beaucoup de sport!
Feu! Chatterton – Raphaël: À titre personnel, avant ça m’arrivait car je suis un perfectionniste, en plein milieu d’un concert s’il y avait une merde, ça pouvait m’arriver de sortir du concert. Même en continuant à jouer, mais émotionnellement à sortir du concert pendant une demi-heure. Si vraiment il y a un gros truc qui se passait et que l’on ne sentait pas le public. Depuis, pour moi, il y a une injonction à apprécier le moment. Tu es sur scène, c’est trop bien, tu as de la chance! Il y a une merde, au pire pendant 3-4 minutes je peux être énervé mais je reviens tout de suite parce que la privation ça a rendu la chose d’autant plus importante. Même au niveau du groupe. Des fois, on sortait un peu râleurs des concerts.
Feu! Chatterton – Clément: Avec l’expérience aussi on aborde moins les concerts comme une série de chansons que l’on va jouer et plus comme une progression d’un vrai spectacle. Jouer en salle, prendre le temps. Le fait de choisir les chansons de chaque album et commencer à avoir une discographie plus large fait que les concerts sont plus consistants. Ce n’est plus juste une série de chansons que l’on joue parce que les gens ont envie de les entendre mais plutôt une proposition pour la durée de tout le concert.
« Le single a porté le groupe sur des radios sur lesquelles on n’allait pas forcément avant. »
LFB: Vous avez fait des concerts au format public assis. Quelle différence avez-vous pu observer entre un concert assis et debout? Quelle leçon en tirez-vous?
Feu! Chatterton – Raphaël: C’est nul. En fait, les gens se lèvent. Au deuxième morceau les gens sont debout. Globalement, les formats assis on ne les à pas trop expérimentés. On avait peur avant mais on a terminé la dernière tournée par une quinzaine de scènes nationales. Ce sont des villes que l’on n’a pas pu faire en tournée SMAC donc on y est allé tout de même. La dernière tournée, les gens se levaient au bout d’une trentaine de minutes. Là, Arthur les fait lever au bout d’un ou deux morceaux. On a l’impression d’avoir une SMAC un peu moins dense. Ce serait bizarre pour les gens tout de même, genre une Malinche assise!
C’est tout de même un concert de rock. En écoutant le disque, il y a des programmateurs qui pensent que c’est une lecture musicale mais ce n’est vraiment pas ce que l’on essaye de faire et ce n’est pas du tout ce que les gens reçoivent. C’est du sub, ça sonne fort avec des guitares bien fortes. Souvent, les théâtres, les scènes nationales ont un public d’abonnés. Parfois, on se retrouve avec des gens, tu sens qu’ils ont pris leur billet car ils sont abonnés et qu’ils font confiance à la programmation. Tu les vois se boucher les oreilles, ils ne comprennent pas.
Les programmateurs font des efforts. Ils savent qu’on est un groupe qui a un certain public. Certains limitent la quantité d’abonnés. Ce qui ne font pas sur tous les spectacles. C’est-à-dire que par exemple, il n’y a pas plus de 50% d’abonnés, les autres sont des places normales. Heureusement car on peut se retrouver parfois face à des salles entières qui ne comprennent pas. Là, il y a au moins 50% de personnes qui savent pourquoi ils sont là.
LFB: Est-ce qu’il y a un morceau qui vous semble désormais incontournable? Qui a su traverser ces deux dernières années et où, peut-être, vous sentez qu’il y a une résonance particulière auprès du public?
Feu! Chatterton – Clément: Monde Nouveau, c’est sur qu’il a créé une dynamique différente. Ne serait-ce rien que pour la carrière du groupe. C’est aussi tout l’album qui est assez différent mais le single a porté le groupe sur des radios sur lesquelles on n’allait pas forcément avant. Ça a permis à beaucoup de monde de découvrir notre musique et l’album qui n’est pas que comme Monde Nouveau. Ce morceau a une grande résonance.
Aujourd’hui, sur scène, il fonctionne très bien. C’est le moment où tout le monde sort son portable. Il y a un morceau qui s’est vraiment révélé en live, c’est Libre. Il était déjà enregistré dans des conditions lives, pour l’album. C’est vraiment un morceau rock, un peu “à l’ancienne.” Celui-là, sur scène, il a réellement quelque chose qui se révèle et qui est assez fort. Au début on n’avait vachement débattu sur le fait qu’on allait le jouer ou non en festival. On avait qu’une heure. Il y avait deux écoles dans le groupe. Le morceau est trop long, il fait dix minutes.
En festival, il faut faire plutôt concis et fort. En fait, on l’a joué et tout de suite ça a pris. C’est un des moments les plus forts du concert.
C’est dix minutes de rock un peu psyché, rock prod. On se dit que les gens viennent car ils entendent à la radio Monde Nouveau. Mais on se retrouve en live à recevoir un énorme accueil sur ce morceau assez ouf alors qu’on s’y attend pas. Nous, on le joue car on se dit qu’il vaut le détour. C’est important pour nous de défendre ça mais ce n’est pas là qu’on va prendre les gens.
En ce moment, le public nous gâte à la fin du morceau! D’ailleurs on enchaîne avec Monde Nouveau, c’est un peu les deux extrêmes du projet. C’est le morceau peut-être le plus pop que l’on a jamais fait et un des morceaux, peut-être avec Bic Médium, qui sont les deux morceaux les plus perchés ou progressifs. C’est une petite victoire du coup. Il reste encore des morceaux, ce n’est même pas le moment du rappel, hier soir les gens ont applaudis pendant dix minutes.
« On a le traque quand même, l’adrénaline elle ne disparaît pas. »
LFB: Avez-vous une routine particulière avant de monter sur scène afin de vous préparer, vous mettre en jambes?
Feu! Chatterton – Antoine: Ça peut être plein de choses. Du yoga, des douches froides, des Gin Tonic… Moins qu’avant tout de même parce que le concert est devenu technique. À chaque tournée, on se rajoute des bâtons dans les roues. On a beaucoup de machines à régler, il y a des embûches partout. Il faut être ninja pendant 2h30.
Feu! Chatterton – Clément: On a toujours ce rituel du Gin. C’est la boisson du concert. C’est le truc que l’on ne boit jamais en dehors de la tournée. Ça nous met toujours dans une petite ambiance. Après, chacun a sa routine. Raph il tape, il fait du yoga. Moi je fais pas mal de sport pour faire monter le cardio. Arthur fait des trucs au sol. Après, on est ensemble, on se raconte des conneries.
LFB: Avez-vous la même appréhension avant de monter sur scène qu’il y a quelques années, au tout début du projet?
Feu! Chatterton – Clément: Ce n’est pas le même genre d’appréhension. Il y a toujours une excitation et une appréhension mais elles se sont pas mal transformées. Au début du groupe, j’avais l’impression que sur scène il fallait se battre pour aller chercher les gens. Leur dire que ce que l’on fait, c’est bien! “Écoutez-nous, on va tout donner!”
À la conquête du monde quoi! Là, c’est plus le truc de la beauté du spectacle. L’appréhension du fait qu’il faille que tout soit très bien. À la fois techniquement et dans l’émotion, dans la puissance. Pour moi en tout cas, il y a moins ce truc d’essayer d’aller chercher les gens.
Feu! Chatterton – Raphaël: On sait que la meilleure manière de faire un bon concert maintenant, là où on en est, avec le dernier album que l’on a fait ce n’est pas à tout prix d’essayer de prouver quelque chose. Plutôt essayer de se concentrer pour être tous les 5, connectés du début à la fin. On a pris en assurance sur le fait que si l’on sait que l’on est présents tous les 5 et que l’on joue les morceaux tels qu’on les a écrit, en étant bien connectés dans l’émotion, les gens vont passer un bon concert.
Par-contre, on a le traque quand même. L’adrénaline elle ne disparaît pas, le traque non plus. T’as tout de même la pression de dire qu’on est censé être un bon groupe, tu n’as pas le droit de te vautrer!
« Les premières grosses dates, ce sont des souvenirs assez fous. »
Feu! Chatterton – Antoine: Les gens ne viennent pas en découverte mais viennent avec des attentes. Il ne faut pas les décevoir. Il faut être meilleurs que la dernière fois donc c’est une autre sorte de pression. Il y a quand même une pression. Si les gens reviennent, qu’ils voient la même chose et que ce n’est pas mieux, tu as perdu en quelque sorte.
Feu! Chatterton – Clément: C’est vrai que l’on boit moins de Gin Tonic aussi… La vieillerie!
LFB: Avez-vous un meilleur et/ou pire souvenir de festival, concert, tournée à partager avec nous?
Feu! Chatterton – Raphaël: Moi j’en ai un, pire de pire! C’était à Lyon. On joue avec une très vieille boite à rythme. En gros, dans la plupart des morceaux, c’est la batterie qui dirige le tempo. Des fois, il y a des séquences, ce sont des synthés et là il y a carrément une boîte à rythme. Donc moi je joue sur une boîte à rythme et c’est elle qui décide du tempo. Sauf que, cette boîte à rythme, elle est vieille et en plus le plateau sur lequel on était, il y avait un faux contact.
Je commence à jouer avec et là, elle s’arrête et elle repart. Le temps trébuche, j’essaye de jouer avec et de me remettre dedans. Ça contrôle les synthés et je joue par-dessus tout ça. Elle revenait, partait pendant 30 secondes. Au moment où je me remettais avec, elle s’arrêtait. Au bout de 30 secondes, un truc qui ne m’est jamais arrivé, j’ai baissé les bras, j’ai abandonné! Ils ont terminé le morceau en synthé, voix sans rythme, sans rien!
Feu! Chatterton – Clément: C’est comme si tu essayais d’écrire en voiture! Tu sens que tu as le bon rythme et tout d’un coup, ça vrille.
Feu! Chatterton – Raphaël: Ca ne m’est jamais arrivé, j’ai abandonné sur scène! Je crois que j’avais envie de disparaître ensuite pendant tout le concert.
Feu! Chatterton – Antoine: Après, des petits moments de solitude on en a tous eu. Hier soir, je me suis pris une gamelle. Je suis tombé sur le truc qui fait mon son donc le morceau suivant je n’avais plus de basse sur La Malinche.
Feu! Chatterton – Raphaël: Toi, Clément, tu as fait de belles chutes!
Feu! Chatterton – Clément: A un moment donné j’ai failli en faire une belle. Souvent je monte sur la batterie de Raph, enfin sur le pratos /rires/ et je sens qu’il faut que je sois sûr de moi. Les pratos c’est jamais les mêmes hauteurs, j’y vais toujours à l’adrénaline, à un moment du concert où l’on a enchainé les gros morceaux bien rock. Sauf que l’autre fois, la moquette n’était pas accrochée, moi j’y vais et j’ai sauté! J’ai réussi à me rattraper mais ça aurait été terrible si j’étais tombé. Je serais tombé sur la batterie, ça aurait fait énormément de bruit. Ça aurait fait un beau fail général.
« C’est la première fois qu’on s’est rendu compte que les gens connaissaient Monde Nouveau et le chantaient. »
LFB: Un meilleur souvenir dans le lot tout de même?
Feu! Chatterton – Raphaël: Ouais! La fois où Clément est tombé sur la batterie! Non je rigole! /rires./ Ce n’est pas du tout un meilleur souvenir mais j’en ai un d’Arthur qui disparaît d’un coup de la scène, tout en longueur! Il est monté sur des enceintes devant la scène et il est tombé! Comme dans les dessins animés, genre aspiré par quelque chose. Ce n’est pas un bon souvenir mais je me souviens avoir ri. Bip-bip et Coyote un peu!
Feu! Chatterton – Clément: Les premières grosses dates, ce sont des souvenirs assez fous. La première fois que l’on a fait les Vieilles Charrues en 2015 alors qu’on avait sorti un EP. On nous a mis 30 000 personnes devant nous. La première fois qu’on a fait la grande scène à La Rochelle aussi! Ça, c’était énorme.
Feu! Chatterton – Raphaël: Tu vois cet été aux Francofolies de La Rochelle, on ne s’attendait pas à un accueil comme ça! C’est la première fois que l’on s’est rendu compte que les gens connaissaient Monde Nouveau et le chantaient. On est arrivé ici, on a joué Monde Nouveau à Saint Jean d’Acre et là les gens étaient à fond! Ça nous a vachement surpris et on était hyper heureux! C’est la première fois que ça nous arrive, que les gens chantent des paroles comme ça. Un côté hymne, qui n’était pas notre délire, ou c’est juste qu’on n’avait pas fait de morceau qui appelait à ça.
LFB: Il y aussi le fait que Monde Nouveau a fait pas mal de radio et votre public s’est élargi.
Feu! Chatterton – Raphaël: Oui tout à fait! Ça a un peu changé la dimension du groupe. Ça a permis de le faire grossir un peu plus.
LFB: Prenez-vous le temps d’assister à des concerts en tant que spectateur ?
Feu! Chatterton – Clément: Oui, j’avoue que de mon côté c’est surtout pour aller voir des copains. La dernière fois j’ai fait une soirée à Paris et je me suis rendu compte que c’était la première date que j’avais faite après le déconfinement. Ça m’a vachement touché. Je suis allez voir Tiphaine Blondino qui est une superbe chanteuse et qui vient de sortir son deuxième album, c’est vraiment très beau. Elle faisait un showcase à Oberkampf.
Ensuite, je suis allé voir Marc Desse, qui est un ami qui fait de la chanson rock, à la Boule Noire. J’ai passé une superbe soirée, j’étais trop content!
Feu! Chatterton – Antoine: Dans les festivals j’aime bien aller voir les autres groupes.
Feu! Chatterton – Clément: Après, on en fait tellement que lorsqu’on rentre chez nous, on a envie d’être au calme..
Feu! Chatterton – Antoine: Et souvent on joue, on n’est pas sur Paris aussi.
Feu! Chatterton – Raphaël: Moi en ce moment je vais plus voir du cirque contemporain que de la musique, j’aime bien. Je découvre ça. Le prochain mec que j’aimerais aller voir c’est la nouvelle tournée de Bachar Mar-Khalifé, qui joue samedi à La Sirène.
« La Rochelle, on l’a déjà élu plusieurs années de suite le meilleur catering de France. »
LFB: Pouvez-vous nous parler de l’importance du catering en tournée?
Feu! Chatterton – Clément: Tu ne poses pas cette question au hasard! On est au meilleur endroit pour en parler.
Feu! Chatterton – Raphaël: C’est le point le plus important lorsqu’on est en tournée. Ce qui définit si tu passes une bonne journée ou pas c’est est-ce que tu fais un bon concert et est-ce que tu manges bien?
Feu! Chatterton – Clément: On est tellement déraciné, tous les jours. On va d’un endroit à l’autre. Il n’y a pas vraiment de routine. C’est-à-dire que toute ta routine que tu peux avoir chez toi, avant de commencer ta journée ou en la terminant, elle est toujours un peu froissée parce que tu ne retrouves pas tes petits repères. Tu rencontres toujours des gens, tu es tout le temps dans un nouvel endroit. Tu dors dans des couchettes de bus, ce n’est pas très agréable et c’est vrai que la nourriture c’est un point stabilisant.
Si c’est bon, le reste de ta journée est forcément bien éclairé. À La Rochelle, on l’a déjà élu plusieurs années de suite le meilleur catering de France en compet avec le Bikini de Toulouse. Dijon aussi, c’est les nouveaux arrivants dans la compet.
Feu! Chatterton – Raphaël: C’est la meilleure manière de ne pas grossir aussi. Même si tu manges que des catering de merde en tournée, tu n’es pas en forme et ça ne t’aide pas du tout. Au-delà du pas de plaisir, ça fait que ton année de tournée devient un peu toxique. Ça commence à être compris par les salles. Les festivals, ça dépend lesquels encore.
Feu! Chatterton – Clément: En plus, ce n’est même pas un truc de goût de luxe ou de caprice. En vrai, faire de la bonne bouffe avec peu c’est facile. C’est juste qu’il y a certains catering, certains cuistots qui y mettent du cœur et tu le sens.
Feu! Chatterton – Antoine: C’est plus une histoire d’attention que de budget.
Feu! Chatterton – Raphaël: Exactement. Des fois, tu sens qu’il n’y a pas beaucoup de budget mais tu t’en fous car ils ont fait une quiche et elle est trop bonne! Ça change tout ton accueil en fait. J’ai mangé 3 fondants ce midi, La Rochelle c’est une tuerie!