Format court #17 : We Hate You Please Die, Dead Myth, Caribou Bâtard

Chez La Face B, on adore les EPs. On a donc décidé de leur accorder un rendez-vous rien qu’à eux dans lequel on vous présentera une sélection d’EPs sortis récemment. Aujourd’hui, on allume les amplis, on branche les guitares et on vous parle des déflagrations rocks de We Hate You Please Die, Dead Myth et Caribou Bâtard.

We Hate You Please Die – Waiting Room

Crédit : Céline Non

Alors que la vie était devenue une énorme salle d’attente, nos rouennais préférés ont décidé de débarquer tranquillement avec un petit EP cadeau pour nous faire patienter jusqu’à leur deuxième album qu’on attend clairement de pied ferme. Il faut dire qu’on aime beaucoup We Hate You Please Die et les trois titres qui composent ce Waiting Room ne risquent pas de calmer la romance entre leur musique et nos oreilles. Trois titres, moins de 8 minutes et une rage punk toujours aussi intacte qu’elle est nécessaire. Mais réduire les normands au bruit et à la fureur serait assez réducteur et ne ferait pas honneur à la musique qu’ils nous proposent. Parfois drôle, parfois dansante, toujours politique et poétique, les trois titres nous offrent, plus qu’on ne le pense, certains indices sur le futur du groupe. Cela se ressent notamment sur la voix de Raphaël qui pousse encore plus dans le jeu et les nuances. Si les hurlements et la rage du garçon sont toujours de mise, il s’amuse à jouer au crooner désabusé sur Coca Collapse, tant et si bien qu’on a parfois l’impression d’entendre plusieurs personnes chanter … ou de pénétrer dans l’esprit d’un schizophrène qui laisserait les voix en lui se succéder et donner leur point de vue. À la lourdeur et la fulgurance de ce premier titre s’enchaine un Good Cie de toute beauté, déjà découvert en concert et sur lequel on espère bientôt pouvoir à nouveau se déchainer. On retrouve ce qui fait le sel de WHYPD : une batterie martiale, des chœurs qu’on reprend dès la première écoute et cette passe d’armes vocale entre Chloé et Raphaël. Support Your Local Liars termine la danse en accélérant nettement notre rythme cardiaque avec ces guitares furieuses et cette violence qu’on ne cherche plus à cacher derrière un sourire. Waiting Room, comme son nom l’indique, ouvre la porte vers le futur du groupe, un futur brillant et bruyant, dans lequel on sera forcément en bonne compagnie. Si le monde de demain se passe avec We Hate You Please Die, on est prêt à signer tout de suite.

Dead Myth – #1

crédit : Pierre Vievard

Après un an d’enregistrement dans les studios, le jeune groupe Havro-Parisien vient de sortir un premier EP intitulé sobrement #1 sur Le Cèpe Records. On est d’office conquis dès le début avec le titre Gravity. Bruitiste et riche, Dead Myth se distingue par son rock psyché poussé par un jeu punk garage. Les guitares résonnantes surfent sur la vague british et californienne des seventies et baignent parfaitement dans l’atmosphère d’un western spaghetti de Tarantino. Elles finissent toujours survoltées et frissonnantes. Que ce soit sur Love Waits ou Supersonic, ces phases psychédéliques et hypnotiques libèrent l’énergie qui donne envie de sauter dans une fosse et de crier en chœur avec le chanteur. S’ensuit le titre le plus instrumental peut-être avec Dead Already où le groupe tente de pousser son jeu musclé au-delà de ses limites. L’EP finit plus dansant, plus lo-fi et encore plus torturé avec Witty Faces.
Ces cinq premiers titres laissent déjà une forte impression car Dead Myth s’insère dans un concept musical à la fois nostalgique et moderne avec de nombreuses facettes rock psychédélique. Leurs futurs concerts s’annoncent intriguant et prometteurs.






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Caribou Bâtard – Caribou Bâtard

crédit : Bérengère Levasseur

Issu de la bouillonnante scène rouennaise, Caribou Bâtard nous livre un punk garage fucking awesome avec leur premier EP sorti en février 2019.

Cet EP composé de 6 titres détient au moins autant de bonnes raisons de l’écouter. On a donc sélectionné, pour vous, 6 bonnes raisons d’adopter Caribou Bâtard :

1. Une énergie débordante
Dès le début de l’écoute, on se retrouve projeté dans une jungle sonore au milieu de notes sauvagement maîtrisées. Sons saturés, rythme déchaîné,… En s’aventurant dans l’intensité de cet EP, on est pas prêt de s’ennuyer !

2. Un duo efficace
Le duo rouennais détient une formule percutante en combinant guitare et batterie comme il se doit. Inspiré par des groupes tels que Gøggs ou Cocaine Piss, Caribou Bâtard nous offre de quoi faire vibrer nos oreilles efficacement.

3. 22min30 de plaisir
C’est la durée parfaite pour un footing de remise en forme. Le rythme effréné de cet EP nous donne envie de piquer un sprint en pleine nature en ayant l’impression de courir aussi vite qu’un Caribou (capable de courir à la vitesse de 60km/h!). Pour les plus sportifs, on peut même adopter le mode Everyday Caribou. Parce que se défouler au moins 20 min par jour, c’est bon pour le moral.

4. Une touche d’originalité
Un Caribou c’est Swag mais un Caribou Bâtard c’est encore mieux. Idéal si vous voulez peupler vos oreilles d’une espèce hors du commun.

5. Le début d’une belle aventure
Leur collaboration récente avec le label Blue and records annonce de nouvelles sorties prometteuses. Formé il y a seulement deux ans, Caribou Bâtard n’a pas fini de faire trembler le dancefloor.

6. Du love à partager
Derrière les apparences bestiales de Caribou Bâtard, se cache une réelle envie de partage et de connexion avec le public. C’est d’ailleurs le titre Love qui clotûre, avec amour, ce premier EP réussi.

Vous l’aurez donc compris il y a de multiples bonnes raisons d’adopter Caribou Bâtard. A vous de trouver les vôtres désormais ! En attendant, on a hâte de découvrir leur prochain EP qui sortira sur le label Blue end records très bientôt.