À la Face B, on a tendance à être d’accord avec Animal63. Le label dénicheur de talents (Love Supreme, Meryem Aboulouafa, The Blaze…) frappe à nouveau avec le premier EP de Gabriel Auguste : Coups Bas.
Après l’aventure Wall Of Death dont il était le leader, Gabriel Auguste a voulu prendre un virage plus intime et nous propose donc son projet solo, nuage de pop amoureuse éclairé par un soleil électronique et dont le ton coloré nous invite à monter le son pour danser sur la table.
La première chose qui frappe dans cet EP, c’est une impression de simplicité. Dans un ton très « less is more », les arrangements font dans l’efficacité, ce qui donne un sentiment d’authenticité. La production est simple, rien ne dépasse et pourtant rien ne manque, et c’est ce qui permet d’avoir souvent la sensation d’être en suspension dans les morceaux. Entre ambiances langoureuses et parfois plus dansantes, Gabriel Auguste nous propose un univers qui sonne comme une évidence pop, sous forme de rêverie déclinée sous différents prismes. Les balades se succèdent et s’imprègnent peu à peu d’éléments électroniques, là où l’enfant du rock nous rappelle à ses origines avec un solo guitare sur L’éclair te fend, qui s’intègre au final très bien entre les synthétiseurs et les boîtes à rythme.
Mais la vraie surprise de cet opus, c’est Tremble. Bien que le reste des morceaux résonnent d’influences rétro, presque années 80, celui-ci embrasse complètement ce look synth-wave, brillamment supporté par une voix parlée et beaucoup plus grave qu’ailleurs dans l’EP. On a le sentiment d’évoluer dans une discothèque mal éclairée dont le résident s’appellerait DJ Gab.
Ce qui est certain, c’est qu’on n’a pas fini de danser sur les tubes de Gabriel Auguste. Explorateur pop infatigable, il nous livre là un premier EP qui est une vraie réussite et dont on espère voir rapidement la suite.