ADN #278 : Garçon de plage

Très certainement le morceau que je trouve le mieux produit de ces dernières années. Tout est parfait, les sons, les mélodies, l’arrangement, la fragilité de cette guitare, le groove instable mais si efficace du basse/batterie, les voix si atypiques de Kali Uchis et Tyler the Creator. Un bijou. Même le clip est magnifique aussi bien esthétiquement que sémantiquement.

Cette chanson m’émeut énormément autant qu’elle me fait danser frénétiquement. Il y dans la voix d’Elis Regina une joie incommensurable teintée d’une tristesse et d’une mélancolie profonde. Ses rires pendant les refrains pourraient me guérir de tous les maux. J’ai toujours été très inspiré par la musique brésilienne, tant musicalement que pour son rapport joie/tristesse, la saudade infine sur des rythmes joyeux.

Je suis plus ou moins Amen à tout ce que fait Andy Shauf mais ce morceau sort du lot. C’est si beau, si simple et élégant. Il y a une intensité émotionnelle incroyable dans ce morceau qui se termine sans que l’on s’en rende compte. La structure est alambiquée, on est complètement transportés.

La classe absolue. Le génie d’Henri Mancini comme arrangeur (outre son génie de compositeur). L’espace dans le son me sidère, il y a là une orchestre symphonique mais l’ensemble est tellement épuré, tout est à sa place. Et les trois thème sont si beaux (Days of wine and Roses, Charade, Moon River)

La production est géniale, la voix de Bonnie Banane sur cette progression jazz, en boucle ! Une sorte de « After the Storm » français, cocorico !

Mon ami et célèbre bassiste de Vulfpeck ! Ce type, en plus d’être un virtuose de la 4 cordes, est une crème absolue. Il remplit le Madison Square Garden mais prend le temps et le talent d’enregistrer sur mon disque et s’en dit même honoré ! Un monstre technique et surtout un accompagnateur hors pair, qui sent parfaitement les besoins d’un morceau pour mieux le soutenir.

Également membre de Vulfpeck, je le considère comme un génie musical. Comme Joe, il se démarque par sa capacité à jouer ce qu’il faut au bon moment. Un technique exceptionnelle toujours au service de la musique. Au clavier dans Printemps, morceau instrumental qui clôt l’album.

Juliette et Joachim, mes amis de Pearl & the Oysters ont tous les deux contribué à cet album. Juliette avec ces magnifiques chœurs éthérés dans Printemps et Joachim, qui m’a aidé co-écrire Jacuzzi Jazz. A la base c’était une impro sur un morceau de leur prochaine album que nous devions enregistrer le lendemain. Ça a fini en un morceau instrumental d’Acid Jazz pour mon album !

Oscar a enregistré le solo de guitare sur Demain n’est pas si loin, moment que je considère comme l’un des plus intense de l’album. J’ai adoré cette collaboration car pour une fois, je ne me suis pas entêté à tout faire tout seul ! On a galéré mais on a construit ensemble ce solo magnifiquement interprété par lui, et qui sonne le climax de ce morceau.

Thomas a sculpté le son de ce disque en le mixant. J’ai adoré les échanges que nous avons pu avoir en travaillant. Son écoute, sa patience et sa finesse ont été si précieuses pour venir à bout de cet album dans lequel il y avait énormément de travail et pour lequel je ne laissais rien passer !