A seulement 18 ans, glaive traverse l’Atlantique pour découvrir sa première expérience de tournée européenne. Cette dernière le voit découvrir la Belgique avec ses bières et son public investi, mais aussi l’european sickness (sic). En une bonne heure de show, le jeune Américain nous en a appris plus sur lui en transformant ses angoisses en une énergie communicative.
Après avoir fait patienter son public avec une double première partie : Re6ce suivi de Yxngxr1, le jeune glaive arrive timidement sur la scène de la Rotonde. Pourtant, dès les premières notes de son introduction, le corps filiforme de l’Américain semble rentrer dans un état de transe : il expulse son énergie mettant directement son audience dans sa poche.
Petit à petit et au fil de ses morceaux, il gagne en confiance et commence à discuter avec son public. Ironisant sur ses angoisses et son statut d’Américain, il parait particulièrement curieux de découvrir les moeurs belges. Effectivement, entre la Caroline du Nord dont il est natif et la capitale européenne, il y a un océan de différences. Episodiquement, il nous raconte son bref séjour à Bruxelles. Après nous avoir raconté son expérience avec le multilinguisme du pays, il nous avoue avoir découvert la bière. Lui, qui n’a pas l’âge légal de boire dans son pays, il s’est visiblement rattrapé lors de son passage en Belgique. Ce qui explique ce petit air euphorique qui ne l’a pas quitté du concert, mais lui a permis un certain lâcher prise.
Même s’il ne cache pas sa curiosité et son appréhension à la découverte de ce nouveau continent. Il n’omet pas non plus son (dés)amour pour les Etats-Unis. Ironisant sur les clichés que l’on peut avoir sur les habitants Outre-Atlantique, il s’amuse d’avoir une mère britannique et d’avoir su tirer le meilleur de ce mélange entre le vieux continent et le nouveau monde.
Élément important de son épanouissement musicale mais également personnel, sa famille est mentionnée à certains moments du concert par l’artiste. Lui qui se décrit comme un emotional kids confie même avoir pleuré avant de monter sur la scène de la Rotonde.
Heureusement, il a pu compter sur ses parents, mais aussi ses ami.e.s pour le rassurer. Une petite anecdote qui préface l’interprétation du morceau all i do is try my best. Un titre qui montre bien toute la sensibilité de son auteur et sa peur de décevoir.
Comme vous l’avez surement compris, la prestation de glaive a oscillé entre une énergie rock et une intimité émouvante. Le jeune garçon a instauré une vraie relation avec son public en se dévoilant complètement à ce dernier.
Cependant, sa voix a eu un peu de mal à s’acclimater à l’Europe et à cette énergie débordante. Même un thé apporté sur scène n’aura pas sauvé le morceau astrid d’une voix fatiguée. Un détail qui passe vite à la trappe tant le jeune homme a été généreux ce soir-là.