Glass Museum – Reykjavik, majesté volcanique

Le plat pays regorge de pépites, la théorie n’est plus à prouver. Nous en vient un énième exemple avec le premier album de Glass Museum, Reykjavik, qui s’inspire des contrées glacées et déchirées de l’Islande pour venir étaler une proposition dégoulinante de classe et d’inspirations majestueuses.

Glass Museum Reykjavik Album Cover Art

Si l’on devait résumer Reykjavik en une phrase, on dirait que l’album se situe entre Gogo Penguin et STUFF. Mais ce ne serait pas faire justice à un disque brillant, dont les inspirations sont évidemment bien plus nombreuses mais cela vous donne déjà une idée de ce à quoi l’on a affaire. On avait pu constater tout le potentiel du projet d’Antoine Flipo et Martin Grégoire avec leur premier album Deux, ils viennent désormais se poser comme les figures de proue d’un jazz moderne Belge en plein essor.

Glass Museum Press Picture by Barthélemy Decobecq
Glass Museum by Barthélemy Decobecq

Les inspirations Nordiques revendiquées par le duo sont évidentes, on ressent les paysages lumineux de l’Islande, ses facettes multiples allant jusqu’à la rage volcanique qui est l’essence même de cette île fabuleuse et que l’on apprend à projeter sur les rythmes cristallins du duo. Long d’une quarantaine de minute, l’opus saura faire voyager vos pensées le temps d’un footing (en ces temps de confinement la durée est donc parfaite – même si on ne vous le répètera jamais assez, restez chez vous, autant que possible), d’une sieste ou même d’un créneau de télétravail.

Ce que l’on aime particulièrement avec Glass Museum, c’est cette capacité à harmoniser des éléments purement organiques (le piano, la batterie) et synthétiques (machines, synthétiseurs…) en un tout conservant une cohérence parfaitement naturelle. Tout au long des 8 titres qui nous sont offerts, on apprend à voyager dans les ambiances. Du piano solo tout en majesté de l’intro d’Abyss à l’électro dansante de Nimbus part II, on a le sentiment de vivre une épopée dont la magie opère sans discontinuer. Et que dire alors de IOTA, qui vient conclure l’album avec une infinie splendeur.

Enfin, à noter, la production, d’une qualité rare, et qui rend hommage à la musique avec succès. Les sons, les effets, les arrangements, le mixage et le mastering sont à l’unisson et permettent une immersion complète de l’auditeur dans l’œuvre telle que voulue.

Malheureusement, leur tournée se trouve fortement impactée par les circonstances du moment mais c’est avec plaisir que l’on retrouvera Glass Museum en concert dès que la possibilité nous en sera donnée.