Gogojuice : « La nostalgie te donne une énergie folle »

Alors qu’ils réalisent la release party parisienne de leur premier album Rewind The Afterparty le jeudi 19 juin à la Mécanique Ondulatoire (Paris 11e), Nelson, chanteur et guitariste de Gogojuice était en escapade à Paris. La Face B a pu l’interviewer pour découvrir davantage l’univers de groupe venu d’une des villes les plus rock de France : Rouen. Au programme de l’interview : Spielberg, 3 Pièces, Smudgeg et Lola Young

©Charlotte Romer

La Face B : Hello Comment vas-tu ?

Nelson : J’ai une voix de merde. (rires) J’ai fait une répétition hier avec un groupe de reprise Kliks et j’ai trop gueulé. On a repris Highway Starde Deep Purple. À la voix, ça pique.

La Face B : Votre premier album est sorti il y a deux mois. Que ont été les premiers retours que tu as eus par rapport à l’album ?

Nelson : Toutes les personnes qui l’ont écouté m’ont dit que c’était super. La famille est super fière. Je pense pour toute l’équipe comme les copains. Là, on a des personnes qui, de fil en aiguille, achètent l’album. En plus, on a eu des bonnes retombées. C’est très positif. C’est le premier gros truc qu’on sort. Avant, on avait des petits EPs et on n’avait pas sorti de format vinyle. En tout cas, 9 morceaux, qui sont pour la plupart aussi longs avec un format de 45 minutes, à peu près. Franchement, c’est hyper satisfaisant d’avoir enfin un vinyle. C’est la consécration de toute notre travail.

La Face B : Pourquoi avoir mis ces 3 morceaux : Sacha’s Song, Kids Are Not Stupid et Knock, Knock, Knock en guise de teasing avant la sortie de l’album ?

Nelson : Le but du jeu, c’était vraiment d’avoir trois morceaux distincts. Mais, ça a été dur à choisir. On avait voulu prendre des morceaux qui se différenciaient l’un de l’autre. Knock Knock Knock étant un morceau qui, de base, la démo, était vraiment un enregistrement techno. C’est Nathan qui avait composé ça avec Martin, notre batteur. Le résultat de ce morceau là rend trop bien et sonne différent des autres. Sacha’s Song est un petit revival des années 90 qui fait écho aux groupes genre les Libertines ou un peu Blink. Et Kids Are Not Stupid est un peu un écho de la pop culture et d’une espèce de morceau de balade un peu froide qui aussi, se distingue des autres titres.

La Face B : Tous les morceaux de l’album ont vraiment leur propre identité.

Nelson : Ouais, c’est notre façon de créer. Je parle au nom du groupe : on n’a pas tellement envie de rester enfermés dans un style à proprement parler. On arrive quand même à avoir notre signature sonore. Et ça, c’est le but de tous les groupes. Si tu fais écouter ça à des gens qui nous connaissent un peu, ils vont dire, bah oui, on dirait Gogojuice grâce à la voix ou au jeu de gratte. Même si c’est un morceau qui est funk, on pourra reconnaître notre patte. Ça, on a réussi à l’atteindre un petit peu, mais on n’a pas forcément envie de composer tout le temps les mêmes bouillasses. Si on fait un morceau qui est rock, on n’a pas envie que ce soit rock en mode guitare, basse, batterie, machin, machin. On aime bien rajouter des petites fioritures et des techniques de mix qui sont un peu différentes de chaque morceau.

La Face B : L’album a-t-il été dur à créer ? Car la date de sortie a été décalée..

Nelson : La sortie de l’album a été décalée parce qu’initialement, à l’origine, on a enregistré ça dans le pub de l’oncle de Martin. Sa famille habite en campagne. Il a un terrain gigantesque. Son oncle a construit un putain de pub dans la campagne qui sert pour des conventions, des mariages, des anniversaires et des événements privés. On a enregistré là-dedans avec des copains qui ont un studio. Sauf qu’en fait, les enregistrements et les mixages n’étaient pas bons. Ce n’était pas ce qu’on voulait. Du coup, on a repassé ça entre les mains d’Adrien d’Epinay de MNNQNS. On a mixé avec lui et réenregistré des chansons. Tout a été décalé de quasiment six mois dans la gueule. En gros, il s’est passé un an de l’enregistrement à la sortie. Ça a été long, mais c’était pas si déconnant parce que tu prends vraiment bien le temps d’analyser lors des écoutes différentes. Donc on a été très lent là-dessus mais en tout cas, on a été assez efficaces et le résultat, on en est fiers.

La Face B : Il y a beaucoup de longs morceaux non linéaires dans cet album, ce qui est rare de nos jours. Comment créez-vous ces morceaux ?

Nelson : On n’est pas souvent sur « On peut les refaire un temps et on y va. » C’est très déconstruit. La réponse, c’est dans les influences de chacun, je pense. Dis-toi qu’hier soir, j’ai regardé le live de Pompéi des Pink Floyd qui a été ressorti en 4K. C’était trop bien car j’ai reconnu le Nelson que j’étais en 2017, 2018, à l’époque où on a fondé le groupe. Comme j’étais un énorme zinzin des Floyd, des trucs piqués, des morceaux à rallonge qui font 14 minutes, comme tu peux retrouver chez Yes ou Emerson Lake and Palmer. L’idée de couplet, refrain, couplet, refrain, pont, refrain, refrain, refrain, fini. Ça s’est appliqué depuis le jour où on nous a dit que dans vos morceaux, il n’y a pas assez de refrain.

La Face B : Justement, vos meilleurs morceaux sont ceux où vous cassez un peu ces codes, justement…

Nelson : Nous, on adore casser les codes, sauf qu’en fait, on se rapproche un peu des codes originaux. On n’a pas envie de faire du copier-coller. Nous, on s’en fout. Même souvent, dans nos morceaux, c’est pas les refrains qu’on retient, c’est les couplets.

La Face B : De quand date la création de ces morceaux ?

Nelson : Les idées, en tout cas, viennent d’à peu près un an et demi. Et tu sais, c’est curieux, mais souvent, moi je me balade dans la rue et tout, je vais avoir une mélodie à la con, je l’enregistre sur mon téléphone où j’ai des centaines de notes. Alors des fois, je pioche quand je suis en panne d’inspiration et vais chercher des trucs. C’est des assemblages. Dès fois, c’est juste magique parce que quand on est en répétition et qu’on se dit qu’on n’a rien à faire à part créer des morceaux, il y en a un qui va balancer un riff et ça part en jam ! On part ensuite sur des instincts créatifs ! Les morceaux se créent comme ça. Pour ce qui est de la voix, c’est le plus dur. Ce que je fais en général, c’est que je fais du yaourt. Je cherche des trucs à la con et sur les enregistrements, je les écoute et puis il y a des espèces de syllabes qui sortent, des notes et puis après, on écrit du texte et let’s go, quoi !

La Face B : Les textes sont écrits en dernier, c’est ce qui est assez étonnant parce qu’il y a quand même une influence cinématographique qui est recherché !

Nelson : Je suis un gros fan de Spielberg. Nathan, il adore les films de western spaghetti avec James Stewart ou Henri Fonda. Sacha aime plus des scary movies et des trucs comme Fight Club. Récemment, on a regardé Retour dans le futur, parce que Sacha ne les avait jamais vus. Il y a cette fameuse scène où Marty est dans le bal,. C’est une grosse inspiration pour le clip de Kids. On a les fanions bleus, les espèces de trucs un peu froids, un peu vintage et tout. Le cinéma, ça me passionne tellement. Je peux passer des jours entiers à regarder le même film, en boucle, juste pour découvrir le film, ensuite le revoir, parce qu’il y a des scènes que j’ai adorées, ensuite le revoir, pour me focaliser juste sur un personnage, ou sur des figurants, ou des détails à la con, des faux raccords, comment ça a été filmé, les lumières, tout ça. Et musicalement, le cinéma, il n’y a rien à dire.

Les compositeurs qui enregistrent des putains scorings pour coller à l’image, c’est extraordinaire. Et au sein d’un groupe de rock, forcément le cinéma, c’est une énorme inspiration pour écrire des paroles. Quand tu écoutes un morceau et que tu n’as pas de parole, tu fermes les yeux, tu t’inspires.

La Face B : Kids Ask No Stupid a quand même un écho par rapport au monde actuel car vous évoquez notre incapacité à pourvoir changer les choses.

Nelson : Tout ce qui se passe avec l’économie, la société, la politique, ça va tellement vite. Encore une fois, dans des documentaires où ça parle de l’évolution, juste l’évolution, où on serait juste à la dernière lettre d’un dictionnaire de mille pages. Comme l’industrie de la musique en dix ans. Kids Ask No Stupid fait vraiment écho à la période qu’on traverse actuellement. Je me pose vraiment des questions. Est-ce que si, par exemple, on fait des gosses ? Ils vont en chier. Déjà que nous, on en chie un peu de notre génération, mais si nos parents disaient si vous faites des gosses, bon courage. Vraiment bon courage. Les gosses dans les années 2050, 2070, ça va être l’enfer pour eux. Les trucs de nostalgie, de grosse nostalgie, des trucs qui te donnent une énergie folle quand tu te réveilles le matin, on l’a mis dans ce morceau.

La Face B : Et la chanson Sacha Song, c’est pour Sacha de ce fait ?

Nelson : Attends, c’est trompeur ! La chanson Sacha Song, c’est Nathan qui a écrit les paroles et c’est une chanson qui parle de moi. Sacha a émis le riff. Il me dépeint comme étant un petit trublion, un peu fanfaron qui a un peu ses petits vices d’un côté mais qui, malgré tout, est quand même un espèce de personnage qui va droit et qui est entouré de bonnes personnes.

La Face B : Dans Knock, Knock, Knock, vous parlez des anciennes mœurs qui deviennent inacceptables. Est-ce que ce n’est pas la chanson des boomers ?

Nelson : C’est possible. C’est surtout le consumérisme, je dirais. Que font les gens qui ont plein de pognon ? Comment ils le dépensent ? Est-ce qu’ils sont raisonnables ? Est-ce que leur esprit est raisonnable ? Le clip fait écho à ça avec des images de la télévision japonaise, de trucs des années 80, de la publicité. Ca va très vite, ça fourmille. Ça peut être un truc de boomers ou de nostalgie, encore(rires) Moi, je me considère comme un boomer. J’en ai rien à foutre.

La Face B : Tu fais du rock ! (rires)

Nelson : Mais, ouais, je pense que si on a une petite fenêtre dans notre esprit qui est ouverte vers des images du passé. C’est cool de vivre ça. Par exemple, je suis un zinzin du matériel vintage comme les bandes analogiques, les vinyles, les cassettes.

La Face B : Et dans un monde consumériste, vous avez conçu votre album d’une manière absolument indépendante sans l’aide de labels ou autres.

Nelson : C’est très important de le souligner parce qu’on rame péniblement. Je ne te le cache pas que ça fait un bon moment. Ça fait plusieurs années qu’on envoie des mails. On cherche des dates à droite et à gauche. C’est cool, on a des bonnes dates. Mais le fait de ne toujours pas avoir de label, de tourneur, c’est un peu une petite épingle dans le pied. Il nous manque cette aide où quelqu’un va miser sur le groupe pour nous faire une tournée. On n’a pratiquement même pas fait ça. La seule vrai tournée qu’on a fait, c’est qu’on avait enchaîné trois dates de part et d’autre. On arrive quand même à trouver des bonnes dates. Mine de rien, depuis le début de l’année, on a une bonne vingtaine de dates pour cette année. Et puis, il n’est pas impossible que ça s’enrichisse encore. On envoie des mails encore pour octobre, novembre, décembre, même 2026. On essaye de trouver des petites dates hors de France aussi, parce que le système français, c’est un peu délicat. J’ai des potes qui ont un groupe de surf-rock. Il n’y a pas de chant, rien. C’est juste du surf. C’est les Agamemnonz. Mon pote Loïc fait la basse. Ils ont joué en Allemagne, en Italie. Les gens étaient dingues ! Alors qu’en France, ils sont là en mode boudeurs.

La Face B : Vous n’envisagez pas de prendre un risque financier pour tourner à l’étranger.

Nelson : Il y a un risque financier pour aller à l’étranger, c’est obligatoire. Tous les groupes sont obligés de passer par là. Il y a aussi un risque financier plus important de faire une grosse date parisienne. Genre la Boule Noire ou un Trabendo. Il faut qu’on arrive à s’étendre et se faire un public. Et même sur Instagram, on arrive à avoir des followers. On a passé la barre des 2000. C’est déjà très bien. Les chiffres parlent et font écho aux pros. Ça veut dire que c’est quelque chose de sérieux et qu’on mise dessus.

La Face B : Est-ce que vous avez pris le pied des réseaux sociaux ?

Nelson : Oui, en ce moment, on est en train de faire des petites vidéos marrantes. On filme, on essaie de faire des pubs un peu des années 90 comme celle de Yop. On n’a pas envie d’avoir l’image du groupe sérieux qui fait la gueule sur les photos. On n’en est pas là. On est marrant, en tout cas, on se considère comme rigolo.

La Face B : En attendant, vous allez faire des concerts à Paris. À quoi faut-il s’attendre cette release party ?

Nelson : On a invité le deuxième et le premier groupe car ce sont nos copains aussi. Il y aura Secret Girls qui déboîte notamment. Il faut s’attendre à du fun de ouf. Il faut s’attendre à des stands de merch qui seront bien complets. Parce qu’on a des T-shirts qui sont sérigraphiés par Traknar.. Il me semble qu’on a des slips, des petites casquettes bizarres, des vestes de treillis, des manteaux sérigraphiés. Ils sont fièrement portés par notre mannequin nationale qui s’appelle Armanoïd. C’est un mannequin de vitrine. On fout le merch avec elle qui porte les fringues. Bref.

Tout le monde nous dit que les morceaux sont mieux en live qu’en studio. À titre d’exemple, quand j’avais écouté les morceaux en studio avant que ça sorte, j’ai fait trop bien. J’ai regardé sur mon disque dur, j’ai retrouvé des live sessions où on avait enregistré des versions démo, ça sonnait mieux. Du coup, je me suis dit est-ce que ce serait pas mieux d’enregistrer le prochain album en mode one shot ! Nathan, notre bassiste, a une énergie débordante. En plus d’avoir des fringues extraordinaires, il a un jeu de scène complètement fou. Avec sa basse, il pète des machins, il va dans le public. On a trop hâte

La Face B : A Rouen, il y a We Hate You Please Die, MNNQNS, Secret Girls, etc. Comment ces groupes rouennais vous aident dans votre musique et vous influencent-ils ?

Nelson : Déjà en faisant notre album. LA personne qui nous a beaucoup aidé, évidemment, je le recite, c’est Adrien d’Épinay. C’est le (il cherche une comparaison)… C’est le Godefroy de Montmirail du son, carrément. C’est le cerveau du génie musicien. En plus, il est hyper à l’écoute sur beaucoup de choses. C’est vraiment la personne qui est vraiment ouverte sur n’importe quel groupe. En plus d’être super gentil, c’est un gars qui nous a beaucoup aidé.

Il y a aussi le 3 Pièces Muzik’Club. C’est l’épicentre de Rouen où tous les groupes jouent. Il y a une cave qui est trop bien. Avant, il y avait l’Emporium/ C’était un bar où il y a eu les Brian Johnstone Massacre qui ont joué, un peu avant d’avoir la fame des années 2010 alors qu’ils ont fait le We Love Green ou Arte Concerts. Ils sont venus jouer à un putain de bar. Il y avait 10 personnes devant eux. Ils ont joué 2 heures. Malheureusement ce lieu a fermé. Il n’y a plus que le 3 Pièces donc forcément, ça brasse de la culture. On se donne plein de conseils qu’on s’échange.

La Face B : Si Gogojuice était une chanson d’une de vos influences… Quelle serait-elle ? On commence par les Strokes !

Nelson : Clairement Last Nite. Ça représente carrément tout. Si on met Last Nite à fond dans la bagnole, ne t’inquiète pas que tout le monde va gueuler.

La Face B : Si Gogojuice était une chanson de Sonic Youth … Quelle serait-elle ?

Nelson : Incinerate, il passe tout le temps dans toutes les playlists que je like, les trucs shoegaze et tout, il est tout le temps là. Même des trucs qui ne sont pas shoegaze. Ce morceau me terrasse, et je chiale littéralement quand je l’écoute. Je pense que mes gars auraient dit autre chose.

La Face B : Si Gogojuice était une chanson de MNNQNS … Quelle serait-elle ?

Nelson : Fall Down, je pense que c’est… Ouais, non. Je sais pas, je pense que je pourrais te répondre à cette question sur chaque année, tu vois Fall Down, ce serait plus 2024.

La Face B : Si Gogojuice était une œuvre de l’artiste impressionniste Claude Monet … Quelle serait-elle ?

Nelson : Les Nymphéa. C’est Giverny, c’est à côté, trop beau. Plein de couleurs.

La Face B : Est-ce qu’il y a des artistes actuels, ou des gens musicaux actuellement, qui risquent de vous influencer par la suite ?

Nelson : Wow. J’adore ces questions pièges. Je peux te dire Lola Young. déjà. On l’a découverte il y a 6 mois, voire plus, et j’ai pris une claque Et le band, là, le truc qui est derrière, c’est de basse jazz, c’est trop bien construit. Il y a aussi les Hives, mais ce n’est pas un groupe nouveau. Leur énergie de zinzin m’influence de fou. Surtout pour le chant, la façon d’agir sur scène et tout.

Pour les autres membres, je pense que Sacha dirait Tyler The Creator. Ah les Dogs ! c’est le groupe qui a percé à mort dans les années fin 70, début 80, à Rouen. Et ensuite, la Normandie, et ensuite la France, et ensuite l’international. C’est du garage un peu punk où tout s’est passé à Melody Massacre, qui était un disquaire qui recevait tous les skeuds venus d’Angleterre. Comme Rouen, c’était la proximité avec le Havre, tous les imports étaient arrivés en premier dans ces villes. Ensuite, ça partait à Paris mais avec du retard. Du coup, les Rouenais et les Havrais ont fait des groupes de punk dans ces années-là, parce qu’ils avaient les influences des Sex Pistols, des New York Dolls. Les Dogs, c’est surtout le groupe où le père de Sacha, notre guitariste, c’était l’ancien batteur. Donc Sacha a du sang des Dogs et du punk des années 80. Et musicalement, ça fait écho aussi un peu à ce qu’on fait, et ce que fait MNNQNS. Martin, notre batteur, qui pourra carrément en parler. Pour les trucs de rythmique, notre batteur Martin citerait Louis Cole. Moi, ça, ça m’a fait une bonne tarte dans la gueule.

La Face B : Donc tu penses que ces artistes là auront un impact, sur vous sur ces prochains mois ?

Nelson : En fait, je suis carrément en retard sur les actualités de la musique. Je suis un peu dans ma bulle. Je vais sortir un riff un peu british, vieux ringard. Martin va rajouter un truc en mode hyper moderne, et c’est ça qui fait l’authenticité du groupe. En plus, Nathan fait les lignes de basse tracées à la John N Twissell des Who, et Martin réalise ses patterns de jazz fusion. Ah ! Je repense à Smudged, c’est génial. Ils ont joué au Block Party du Supersonic Ils ont un truc burlesque que je trouve extraordinaire. Leur bassiste, qui s’appelle Victor, je l’ai rencontré par hasard, parce qu’on avait une page avec un ancien projet de groupe sur Soundcloud, on avait posté des morceaux…On est partis voir son ancien groupe à Rotterdam et on a rencontré ces gars-là. Et dix ans plus tard, je le revois joué avec Smudged aux 3 Pièces. J’adore ce groupe. C’est n’importe quoi.

La Face B : Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter aussi ?

Nelson : Là, on va faire une résidence pour enregistrer des démos de quatre prochains morceaux. Ces quatre morceaux, quand on sort de répète, on les a dans la tête, alors qu’on est en train de boire des coups sur une terrasse, et le lendemain, on en reparle et on s’envoie des messages. C’est bon signe. Ils sont vraiment bien, et notre manageuse, Julia, est plutôt fan de ces morceaux. Donc peut-être qu’on va faire une espèce de mini-EP, Il faut que l’on se dépêche. Et puis à l’avenir, si on trouve un tourneur, un label, ce serait la folie.

La Face B : Merci pour l’interview.

Nelson : Merci à toi, c’est cool.

Crédit Photo : ©Charlotte Romer

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