ADN #567 : Bingo Club

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Alors qu’ils dévoilent aujourd’hui leur album, Better Lucky Than Beautiful, Martin et Neysa de Bingo Club nous invitent à nous plonger dans leurs influences musicales.

Jackyl – The Lumberjack

MARTIN : J’ai trois grands frères. Les deux plus grands étaient fous de hard rock. Ils me faisaient écouter leurs albums au casque dès mes deux ans : Iggy Pop, AC/DC, Nirvana, … Je me rappelle de ce morceau-là, qui nous rendait dingues, avec un solo de tronçonneuse. Sur la pochette du CD ,il y a fait une main qui faisait un doigt d’honneur car tous les autres doigts étaient coupés. 

Van Morrison – Twilight Zone 

NEYSA : « You knowwww we’re connected » il dit d’abord cette phrase, qui n’est jamais retranscrite dans les paroles, et il la dit en hurlant, et elle me fera à tout jamais frémir. Van the man, il a deux voix, une grave magnifique (« Come here my love ») et celle-ci, à la fois haute et profonde. Elle me fait saigner autant qu’elle me répare.

Serge Gainsbourg – Evguenie Sokolov

MARTIN : Petit, je voulais devenir sumo ou pétomane. On avait vu un pétomane à la TV sur le plateau de Nulle Part Ailleurs qui interprétait Da Doo Ron Ron. Et pareil, mes grands frères toujours très fins me faisaient écouter Evgueni Solokov de Gainsbourg pour me faire marrer.

Tom Waits – Dave The Butcher

NEYSA : Traversée dans un cirque cassé, rouillé, un peu glauque cette instru, mais elle est dans mon ADN. Je sais pas ni qui est Dave, ni s’il est bon boucher. Moi, cette chanson m’évoque davantage des pantins cassés, des Pinocchios, une enfance aussi belle que triste. 

The Velvet Underground – Heroin

MARTIN : On avait le vinyle et le CD avec cette superbe banane d’Andy Warhol chez nous. C’est le premier morceau que je me rappelle avoir écouté seul, quand j’avais compris comment marchait la sono. Evidemment, je ne savais pas de quoi elle parlait. J’adorais le début, mais la fin me dérangeait, du coup je me la remettais au début encore et encore. Il y a une légende comme quoi tout ceux qui ont écouté le Velvet Underground ont eu un groupe. Alors je ne déroge pas à la règle.

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