ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Pour la sortie de The Best is yet to Be, on laisse aujourd’hui la parole au groupe Deleo, qui nous dévoile ses influences musicales.
THE CURE – ONE HUNDRED YEARS
Deleo : On adore l’ambiance de l’album Pornography. Plus que le titre One Hundred Years, c’est l’ambiance torturée de l’album qui a influencé beaucoup de sons utilisés pour les guitares de l’album. On aurait pu ajouter le titre Cold, Siamese Twins ou The Hanging Garden… C’est plaintif et tourmenté, un régal !! On recommande d’ailleurs le fabuleux fascicule de Philippe Gonin, qui explique la genèse de Pornography et le décrit comme « un cri brutal et sauvage jeté à la face de l’auditeur ».
PLACEBO – THE BITTER END
Quelle pêche ce morceau, et le riff de guitare de l’intro est une tuerie !! Le clip était top également, tourné sur une parabole géante. La voix de Brian Molko fait souvent débat, mais nous on adore et son esthétisme glamour et androgyne, le top !
DEPECHE MODE – NEVER LET ME DOWN AGAIN
Les maîtres de la new-wave-synth-pop-electro ! Un sens de la mélodie incroyable et des refrains entêtants qui tournent en boucle jusqu’à la dernière seconde des morceaux… Ça nous a inspiré le final de Mythomania d’ailleurs. Je garderai toujours en mémoire le finish de « Never let me down again » en live, quand Dave Gahan tourne sur lui-même avec la perche de son micro en l’air ! Denis était à leur concert de l’Arena à Montpellier. En fait, ces gars ne savent faire que des tubes !!
RADIOHEAD – THERE THERE
Ce titre, c’est comme une claque en pleine gueule, notamment à 4:00 au changement de rythme. Je (Denis) l’ai écouté en boucle quand il est sorti. Le riff de guitare au début du titre est probablement à l’origine de notre titre Cosmic. J’adore l’antagonisme de Radiohead. Entre le côté nerveux des guitares d’un côté et la voix douce et haute de Thom Yorke de l’autre…
FONTAINES DC – THE LOTTS
Ce titre est un anachronisme, une ode au post punk des années 80. Il aurait eu largement sa place parmi les Cure, Joy Division ou Sisters of Mercy… Le flow du chanteur Grian Chatten le propulse à notre ère. J’adore ce flow continu, le couple basse/drum ultra répétitif et le riff de guitare subtil qui harmonise le tout ! Une vraie réussite, ce titre progressif.
« Mais on aurait aussi pu ajouter David Bowie, Elbow, Divine Comedy et plus récemment Foals ou The Twilight Sad ! L’album est multiple et dichotomique, une vraie lune a deux faces : sa face lumineuse cache aussi une face pourtant bien plus sombre. »