Rencontre avec BeY

Ses derniers singles Vie de rockstar et La bombe signent le nouveau projet de BeY, annonçant la sortie de son EP le 6 juin. On l’a rencontré pour en savoir plus sur lui, ses inspirations et sa musique !

© Romane Leo Marsault

La Face B : Bonjour ! Comment vas-tu ?

BeY : Ça va super, écoute. Très content d’être là avec toi.

LFB : Est-ce que tu peux nous dire qui tu es ?

BeY : Alors, qui je suis au fond ? Je pense qu’au fond, je suis juste un mec un peu chelou qui veut faire de la musique, qui adore la chanson, qui adore le rock et qui essaye d’écrire des chansons qui lui correspondent et qui vont pouvoir correspondre à un maximum de gens.

LFB : Et justement, comment tu décris ta musique ?

BeY : Moi, je dis que je fais de la chanson rock parce qu’il y a une esthétique rock, de plus en plus. Mais il y a quand même un gros fond de chanson qui reste là, de par mes influences. Mon compositeur préféré, c’est Michel Legrand. Donc nécessairement, j’essaie d’incruster ça dans le rock. Quand tu écoutes mes morceaux comme ça, tu ne vois pas forcément le côté chanson. Ce n’est pas ce qui te saute aux yeux. Alors qu’en soi, il y a du texte. Ce n’est pas juste du freestyle. Il y a du texte, il y a du fond. Il y a des jolies progressions harmoniques très chanson française. Tout ça est maquillé par une esthétique très rock. Mais, si je les fais en guitare-voix, tu ne vas pas pouvoir forcément te dire que c’est du rock. Je fais souvent le test. De toute façon, d’abord, je travaille tous mes morceaux d’abord en guitare-voix avant de les enregistrer. Ça me permet de modifier les structures et de me rendre compte si c’est une belle chanson. Parce qu’une belle chanson, quel que soit son support, ça marche. Ça reste une belle chanson.

LFB : J’ai vu ta bio sur Spotify. Je voulais en apprendre plus sur toi. Ça dit juste : « j’traverse sans regarder ».

BeY : C’était au tout début, quand on a créé le projet. Je regardais un peu toutes les bios des autres artistes, pour essayer de comprendre ce qu’ils voulaient dire, comment ils le disaient. Il y avait des bios qui étaient très professionnelles. Quasiment toutes les bios étaient à la troisième personne, ce que je trouvais ultra impersonnel. Je peux comprendre pour des bios très pro, des bios de journalisme, des bios de presse et tout. Mais là, c’est une bio Spotify. Et je me suis dit : « qu’est-ce qui est mieux que juste une phrase pour résumer le truc ? ». Et je pense qu’à l’époque, ça devait être ma mentalité, et ça l’est toujours un peu. Le but, c’est juste de profiter un maximum sans forcément faire trop attention à ce que ça dure, mais en faisant en sorte que ce soit puissant et que ce soit le plus vivant possible. C’est un peu ça la mentalité.

LFB : Ton EP qui sort bientôt ! Tu peux rappeler la date ?

BeY : Alors, l’EP, il sort le 6 juin. La première partie, car ce sera un EP en deux parties. Donc, le volume 1 sur le 6 juin, avec une focus track et deux exclus, donc trois exclus en soi.

LFB : Super ! Tu es stressé ?

BeY : Je suis très stressé en ce moment, oui. Mais c’est un bon stress. Ce n’est pas un stress qui me paralyse. C’est un stress qui me fait me sentir vivant. C’est un stress qui me fait me dire, ok, il y a de l’enjeu. Ça veut dire que j’ai bien travaillé. Si je ne stressais pas, ça voudrait dire que de un, je n’en aurais rien à foutre, et pourquoi le faire si je n’en ai rien à foutre ? C’est quelque chose de gratifiant de stresser. Perso, quand je stresse, c’est parce que je sais qu’il y a de l’enjeu et que j’ai préparé quelque chose. Si je n’avais rien préparé, je ne stresserais pas. J’accepterais juste la fatalité. Là, il y a du stress, mais c’est du bon stress. Du stress chouette qui motive et qui donne envie de se lever le matin.

LFB : Et cet EP, c’est quelque chose de particulier pour toi ?

BeY : Oui. Je pense que c’est un nouveau step. C’est-à-dire que je vois vraiment chaque projet, et la musique de manière générale, comme une capsule temporelle. C’est-à-dire que ce que je sors, c’est ce qui va rester de moi. C’est ce que je fige, que je ne peux plus changer. C’est ce qui était, ce que je suis à ce moment-là. C’est pour ça que si je meurs demain, d’où le « j’traverse sans regarder », c’était vraiment le premier projet. C’était une présentation ; ok, je suis un petit ado qui ne sait pas trop qui il est encore, qui peine à trouver sa place dans ce monde et qui peine à même essayer d’essayer à trouver sa place dans le monde.

Là, avec le nouveau projet qui s’appelle Pas si différent, on passe à un nouveau step parce qu’entre-temps j’ai grandi, j’ai évolué, j’ai découvert ce monde-là, je commence à trouver ma place, je commence à trouver des gens qui me ressemblent, qui m’entourent et qui font partie de mon paysage. C’était super important de marquer ce step d’évolution, que ce soit au niveau de la DA visuelle, au niveau de la direction musicale aussi. On a beaucoup plus affirmé le côté rock parce que c’est quelque chose dans lequel je me retrouvais de plus en plus, dans lequel je me suis toujours retrouvé parce que je viens de là. Mais c’est moins hybride qu’avant, c’est plus direct parce que je pense que les thèmes le sont aussi. Essayer de montrer un maximum mon évolution et surtout créer pas un message d’espoir, parce que je n’ai pas cette prétention-là, mais montrer qu’on évolue, qu’on change en continu et que les choses ne stagnent pas.

J’ai exploré un peu, j’ai fait un tour, j’ai découvert de nouveaux horizons, et je me suis rendu compte qu’au final on n’était pas si différents et qu’on trouvait toujours des gens qui nous ressemblent, des gens qui pensent comme nous, et c’est pour ça que ce projet porte ce nom-là.

LFB : Est-ce que ta musique retranscrit qui tu es ? Du moins, à un moment T ?

BeY : Oui, j’imagine. Je pense qu’elle retranscrit complètement qui je suis, parce qu’une des valeurs principales que je défends c’est vraiment l’honnêteté et l’authenticité. Je sais que ça fait réponse un peu bateau, mais c’est vrai. Je n’ai pas envie de m’inventer une vie, j’ai juste envie de raconter mon histoire ou des histoires qui me touchent, d’autres personnes, même des histoires fictives qui peuvent me toucher, mais j’ai juste envie de raconter du réel, de la vraie vie. Et en faisant ça, je sais très bien qu’il y a des gens qui vont se reconnaître dedans, et c’est pour ça qu’il y a un léger engouement, je pense que c’est pour ça que des gens se reconnaissent dans ma musique, c’est parce que c’est de la vraie musique, je suis un vrai genre, je suis un vrai humain.

LFB : Tu parles beaucoup de rockstar, tu as même une chanson qui s’appelle La vie de rockstar. C’est quoi la vie de rockstar pour toi ?

BeY : La vie de rockstar pour moi, ce n’est pas du tout sexe, drogue & rock’n’roll, ce n’est pas du tout l’alcool, tout ça, c’est vraiment un jeune adulte qui fait de la musique dans sa chambre ou dans son petit studio, qui ne sort pas beaucoup, qui essaie de plus en plus de sortir pour rencontrer des gens, pour voir des choses, mais qui n’est pas dans tous les excès, qui n’est pas dans toutes les dérives que ça peut avoir, parce que ce n’est pas vers ça que je m’oriente. Et pour autant, j’ai quand même envie de me considérer petit à petit comme une rockstar, parce que c’est ce que je défends, je défends une musique rock, je défends une mentalité rock, je défends un propos rock, et je veux juste un peu décodifier ce truc de la rockstar, du gars qui va coucher à droite à gauche, qui fait n’importe quoi, à qui on pardonne tout parce que justement c’est une rockstar. J’ai vraiment envie de lui donner une nouvelle définition en tout cas, et que les rockstars, ce ne sont plus les rockstars des années 80.

LFB : Dans Si j’meurs demain, tu dis «  Faut pas croire aux défauts / C’est une putain d’erreur ». C’est vrai, pour toi ?

BeY : Les défauts, ce ne sont pas des défauts. Ça rejoint la notion de normalité, qui est un sujet que j’essaie vraiment de mettre au cœur de mon propos . Qui a défini que c’était un défaut ? Parce qu’une majorité de gens se sont réunis et ont dit « ok, c’est ça être normal ». En fait, surtout quand on vit dans les grandes villes je pense, on se rend compte que c’est complètement faux, et qu’en fait, tout le monde est différent. On est tous le bizarre de quelqu’un. C’est comme un dîner de cons, on est tous le con de quelqu’un.

Imaginons le cliché du diplômé d’école de commerce avec sa petite chemise, je sais qu’il n’existe pas vraiment non plus ce gars-là, mais il va me trouver bizarre, mais de mon point de vue, c’est lui qui est bizarre. C’est pour ça qu’il ne faut pas croire aux défauts, il peut y avoir des points négatifs chez toi, il peut y avoir des choses négatives sur ta personnalité, mais du point de vue des autres, pas forcément de ton point de vue.

J’essaie toujours de recentrer le propos ; est-ce que moi je trouve que c’est un défaut, est-ce que les gens que j’aime et qui me connaissent trouvent que c’est un problème ? Si c’est le cas, peut-être que c’est un problème et quelque chose que je dois améliorer, mais c’est en aucun cas un défaut.

LFB : Si c’était un humain sur le désert, il n’aurait pas de défaut du tout ?

BeY : Je ne sais pas, je pense qu’on a des mécanismes, on a des choses contre lesquelles on ne peut pas trop lutter en nous, et il faut savoir travailler dessus pour que ça ne devienne pas des choses qui te pourrissent la vie, des choses qui pourrissent la vie de ton entourage, mais c’est juste des axes d’amélioration, ce n’est pas des fins en soi.

Et que je pense même si tu es tout seul sur une île déserte, si tu es trop flemmard, tu vas tout de suite te rendre compte qu’il va falloir que tu arrêtes d’être flemmard pour survivre, et tu vas travailler ça et ce ne sera plus un défaut, ce sera une piste de travail.

LFB : C’est quoi qui t’as amené vers l’écriture et la composition ? C’est depuis longtemps ou c’est arrivé récemment ?

BeY : Non, c’est quand même très vieux, depuis quasiment toujours. Je me souviens de faire de la musique, je devais avoir 7 ans, un truc comme ça, et donc la composition c’est venu dès que j’ai eu un instrument entre les mains. Je n’ai pas pris de cours, du coup j’ai juste exploré le truc petit à petit et je découvrais. J’ai commencé à la basse, ensuite j’ai découvert la guitare, ensuite le piano, puis la batterie, et pendant tout ce temps-là je chantais. On avait un groupe de métal avec mon frère quand on était petit, on essayait d’écrire nos petites chansons avec un anglais balbutiant, c’était très marrant.

Et l’écriture en fait c’est vraiment arrivé vers mes 15 ans, quelque chose comme ça, donc il y a un peu moins de 10 ans. J’ai commencé à découvrir la chanson française, la variété, les textes, la chanson à texte, et ça m’a tellement pété la gueule que je me suis dit « ok, on va arrêter d’écrire des chansons dans une langue qui, même si je la maîtrise assez bien, n’est pas ma langue maternelle ni une langue aussi riche que le français à mon niveau ». Du coup, j’ai tout de suite commencé à vouloir écrire en français. Au début, bien sûr, quand tu commences à comprendre ce que t’écris, tu te rends compte que t’écris mal, et petit à petit t’affines ton truc.

Et je pense que ce qui a vraiment orienté ma manière d’écrire, c’est le fond. A chaque fois que je veux écrire un morceau, souvent je sais à l’avance de quoi je vais parler, c’est rare que j’écrive et que je tire des fils pour essayer d’avoir un thème global. Je n’écris pas si je n’ai rien à dire. Je n’essaie pas de faire de texte trop complexe, pas de texte trop interprétable par l’auditeur pour justement faire quelque chose de très terre à terre, qu’on peut comprendre, qui que tu sois, quel que soit ton cadre social, quel que soit l’endroit où tu vis, tu puisses comprendre ce que je dis sans trop te prendre la tête, et, pour autant, en ayant un texte qui sonne bien, qui est beau, qui a tes jolis accents toniques, et qui se tient lui-même. C’est comme ça que c’est venu.

© Romane Leo Marsault

LFB : T’attends quoi pour l’avenir ? C’est quoi ton goal ? Dans la musique, dans la vie ?

BeY : Mon goal c’est juste de rassembler les gens. C’est vraiment le mot d’ordre de ce projet-là, parce que c’est moi, c’est mon propos, c’est ma musique, mais c’est pas mon projet. C’est le projet de tous les gens avec qui je travaille, c’est le projet de ma communauté que je commence à développer, parce que quand je te dis l’objectif c’est de rassembler, c’est vraiment ça.

On a créé un serveur Discord justement pour rassembler les gens, pour qu’iels puissent se parler en dehors de juste un espace commentaire. Ma plus grande fierté, c’est vraiment quand je fais un concert, que les gens viennent beaucoup plus en avance pas pour être forcément tout devant. Ils viennent en avance pour pouvoir se rencontrer, pour pouvoir passer du temps ensemble et ça devient un prétexte en fait. La musique devient presque un prétexte à juste rencontrer des gens. Et c’est ça que je trouve génial, c’est que comme moi, la musique devient un prétexte pour vivre des trucs. Parfois je dois bouger en dehors de Paris, je dois aller me balader, je dois aller faire des concerts. Je vis des trucs grâce à la musique sans pour autant que ce soit directement lié à la musique. Et c’est ça qui est génial. En fait, je veux juste que mon projet soit un prétexte à se rassembler, à se rencontrer, à partager des choses ensemble et à se balader, à découvrir des choses. C’est ça le but de ces prochaines années, de développer ça en gardant toujours cette même mentalité d’essayer de faire de la musique qui me ressemble le plus possible et la plus authentique.

Et ça se trouve, là je dis ça, mais ça se trouve dans un an, je vais faire de la musique sur autre chose, sur d’autres gens. Typiquement, j’aimerais bien un jour faire un projet qui parle uniquement d’amour. Sauf que de mon point de vue, ce sera un projet biaisé. J’ai ma vision de l’amour, j’ai mon propos, j’ai mon vécu dans l’amour. Et du coup, dans ce projet-là, j’aimerais bien faire une sorte de table ronde avec plein de gens qui ont été dans toutes sortes de situations. On parle des sujets, je prends des notes et j’écris, mais pas forcément sur moi, pour décentrer le propos à quelque chose de plus global et d’un peu moins égocentrique. Et après, essayer d’aller me balader le plus possible, faire un maximum de concerts et faire un maximum vivre cette musique sur laquelle je bosse comme un acharné.

LFB : J’ai une dernière question un peu plus générale. C’est qui les trois derniers artistes ou disques qui t’ont inspiré ces derniers temps ?

BeY : Alors, il y a Nowhere de Friday Pilots Club, qui est du gros rock ricain avec des productions les plus millimétrées que j’ai vues de ma vie. Là, sur mon nouveau projet, on a mixé nous-mêmes. On a décidé de faire ce choix-là, qui est un choix pas forcément très smart d’un point de vue temporel, mais qui est très smart d’un point de vue artistique. On s’est énormément inspiré de ce projet en terme de mix. Et là où ils ont fait pour moi une masterclass, c’est que c’est super précis, la production est millimétrée. Et faire ça sur du rock, c’est très compliqué. Le rock c’est un des styles les plus durs à mixer je trouve. Ce que les Friday Pilots Club ont réussi à faire, c’est juste incroyable. Et ça le rend super accessible, parce que je sais que ce qui peut freiner les gens dans le rock, c’est que ça peut être agressif si c’est mal mixé. D’autant plus que ça peut faire mal si tu pousses trop son fort. Et là c’est parfait, leur mix est parfait. C’est pour ça qu’on a essayé de se rapprocher le plus possible de ça.

Je pense qu’il y a le dernier album de Luther qui s’appelle Exit. Qui est, pareil, d’un point de vue de production, excellent. Et j’aime beaucoup la manière que Luther a d’écrire. Il n’y a pas forcément de thème. C’est juste ce qui lui passe par la tête. Un flux de pensée en continu. Et je trouve ça trop bien. Parce que même s’il n’y a pas de thème global, de thème général, il y a des pensées dans lesquelles tu te retrouves. Et c’est vraiment super.

Et en troisième… En vrai, je vais partir sur une valeur sûre. Le dernier album de Twenty One Pilots, Clancy. Pour moi, c’est le mélange parfait de tous les albums qu’ils ont sortis précédemment. C’est qu’ils ont réussi à réunir toutes leurs esthétiques en un seul projet. Il y a une vraie histoire qui découle de cet album, qui est en fait l’aboutissement de tous les projets d’avant. Et en fait, je trouve qu’à tous les points de vue, dans la direction musicale, dans la direction visuelle, dans le storytelling qu’ils ont amené là-dedans. C’est génial. Et ils ont toujours été bien au-dessus, je trouve. Pour moi, c’est un des meilleurs groupes qui existe sur cette planète, d’un point de vue d’originalité. Alors qu’en soi, quand tu écoutes leurs morceaux point par point, ils ne sont pas très originaux. C’est juste des hybridations de plein de trucs qui existent déjà, mais ils l’ont tellement bien fait, ils ont tellement trouvé leur sauce là-dedans, leur énergie. On ne peut pas lutter, ils sont trop forts. Et vraiment, c’est un groupe que je suis depuis toujours, depuis qu’ils existent en fait. L’album Blurryface sera toujours le plus écouté. Mais parce que c’est là où il y a tous les tubes. Ils ont dû passer par cette période de tubes, je pense, c’est aussi ce que dit l’album en partie. Et dans le dernier, ils ont vraiment réussi à atteindre quelque chose d’artistiquement, je trouve, parfait. En termes de sonorité, en termes de composition, en termes d’esthétique, en termes de mix. Tout est parfait. Et en termes de propos surtout, tout se lit à la perfection. Tu sens vraiment l’histoire qu’ils essaient de raconter depuis dix ans et tout. Et ouais, je n’arrive pas à arrêter de l’écouter

Donc ces trois albums-là, honnêtement, ça fait partie des trois albums que j’ai le plus saigné sur cette dernière année.

Et un classique… Je pense qu’un des albums qui m’a le plus marqué, surtout quand j’étais petit, c’était le Black Album de Metallica. C’est un album éponyme, mais tout le monde l’appelle le Black Album parce qu’il est tout noir. Et cet album, il m’a marqué parce qu’à cette époque-là, dans les années 80, la palette de couleurs musicales qu’ils ont réussi à apporter, surtout dans du métal, à l’époque, ça devait être un truc de fou. Aujourd’hui, je le réécoute, je me dis « Putain, ça sonne mal ». Mais parce qu’aujourd’hui, les normes de mix ont changé.

Mais je dirais soit celui-là, soit Trinity de Laylow. Il pousse la direction artistique, pareil qu’elle soit visuelle ou musicale, à son paroxysme,. Aujourd’hui, bien sûr, il y a de nouveaux codes qui sont arrivés. Ça peut avoir un peu mal vieilli sur certains points, sur certains propos, mais ça reste pour moi une masterclass absolue. Mais non, mais maintenant j’ai envie de dire plein d’autres albums… J’ai envie de dire Songs in The Key of Life de Stevie Wonder, parce que quand je l’ai découvert quand j’étais petit, c’était l’album le plus stylé de tous les temps. C’est mon père qui me l’avait montré. Sur le vinyle, il y a écrit composé, écrit, produit, mixé par Stevie Wonder. Et le mec est aveugle. Donc forcément, tu vois, il y a trop d’albums comme ça qui m’ont marqué.

LFB : Wow, c’est un réponse super complète ! Merci beaucoup !

BeY : Merci à toi, c’était trop cool !

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