Izzi De-Rosa fait partie de cette nouvelle génération d’artistes qui se sont fait connaître suite à un titre devenu viral sur TikTok; à la différence qu’elle est parvenue à rebondir sur ce succès imprévu. Une discussion enrichissante sur le tournant qu’elle souhaite que sa carrière prenne et ses nombreux questionnements vis-à-vis de cette célébrité nouvelle à laquelle elle a soudainement dû faire face.
ENGLISH VERSION BELOW
La Face B : Pour ceux qui ne te connaitraient pas, quelle est la principale chose que tu aimerais qu’on sache sur toi en tant qu’artiste ? À quoi aimerais-tu que les gens pensent lorsque ton nom est mentionné ?
Izzi De-Rosa : J’aimerais vraiment être connue pour encourager les gens à être eux même et à ne pas essayer d’être quelqu’un d’autre ou de tomber dans le piège du manque de confiance en soi.
La Face B : C’est vrai que c’est l’énergie que tu renvoyais lors du concert d’hier !
Izzi De-Rosa : J’en suis ravie ! Je pense que certains artistes jouent un personnage sur scène, alors que je suis juste moi-même. Même si je chante une chanson, par exemple welcome to my life, qui est un peu plus morose que d’habitude, je veux quand même faire passer un bon moment aux personnes présentes et leur faire comprendre que c’est normal de ne pas se sentir bien tout le temps. C’est pour ça que je fais des blagues sur scène, je veux juste que les gens se sentent à l’aise.
La Face B : As-tu mis du temps à te sentir à l’aise sur scène ou t’es-tu toujours sentie à ta place ?
Izzi De-Rosa : J’ai commencé à écrire de la musique quand j’étais assez jeune, et je me produisais à l’école, donc à partir de là, j’ai appris à performer sur scène J’ai eu beaucoup de temps pour m’exercer donc je pense que le live est ce qu’il y a de plus naturel pour moi maintenant. J’aime vraiment ça, je ne me sens pas timide. Plus le public est grand, plus j’ai confiance en moi, alors que pour certaines personnes c’est plutôt l’inverse.
La Face B : Pour retracer un peu ton parcours, ton premier titre Love & Roulette est rapidement devenu viral sur Tiktok, récoltant plus de millions de vues et te mettant ainsi sous les feux des projecteurs. Partais-tu de zéro avant ce premier succès, ou faisais-tu déjà beaucoup de musique de ton côté ?
Izzi De-Rosa : Tout a commencé avec Love & Roulette ! J’ai toujours adoré la musique et je voulais absolument devenir chanteuse ou actrice. J’aime vraiment être dans ce monde artistique puisque j’adore être sur scène, mais mes parents ne sont pas très créatifs et ils étaient plutôt contre. Ils me disaient « tu dois aller à l’école et avoir de bonnes notes ».
J’ai donc étudié la philosophie à l’université et lorsque j’ai finalement eu mon diplôme, j’ai vite réalisé que faire de la musique me manquait vraiment, alors j’ai commencé à en faire plus.
Puis le Covid est arrivé et j’ai eu beaucoup de chance parce que ça m’a donné le temps de réaliser c’était ce que j’avais toujours voulu faire et que c’était ma voie. Juste après j’ai écrit cette chanson qui est devenue virale et c’est là que c’est devenu une carrière pour moi, alors qu’avant c’était quelque chose que je voulais faire mais je ne savais pas vraiment comment. C’est arrivé comme ça, et c’était un peu bouleversant, mais dans le bon sens du terme.
La Face B : Était-ce compliqué de commencer ta carrière de cette façon, en étant mise au premier plan sans vraiment avoir eu le temps de te développer en tant qu’artiste ?
Izzi De-Rosa : C’est intéressant parce que quand ma première chanson est devenue virale, j’ai adoré voir que les gens s’intéressaient à ce que je faisais, mais je pense que maintenant, un an plus tard, je me rends compte que j’étais probablement un peu dépassée parce que je ne connaissais rien à rien. J’ai signé ce single avec un label avec lequel je ne suis plus, parce que tout s’est passé si vite que je me suis rendue compte que ça avait été fait dans la précipitation et qu’au final, ce n’était pas le bon environnement pour moi.
Maintenant, je suis complètement indépendante, ce que j’adore parce que j’ai vraiment le temps et la liberté de me développer et de trouver mon propre style. Je pense que la manière dont ma carrière a commencé n’aurait pas pu être mieux car ça m’a appris énormément de choses : je suis très vite passée du moment très excitant où tout est arrivé d’un coup à la période où tout s’est ralenti. À ce moment-là, j’étais très déçue mais avec le recul je suis heureuse que ça se soit déroulé comme ça.
La Face B : Je ne savais pas que tu n’avais fait que ton premier single avec le label, mais c’est intéressant parce que j’ai justement l’impression que les derniers singles sont beaucoup plus créatifs et qu’ils ont cette touche personnelle vraiment perceptible, est-ce que tu ressens ça aussi ?
Izzi De-Rosa : J’ai l’impression que ma musique a toujours été assez personnelle, mais que je n’avais pas encore vraiment développé mon identité ou trouvé ce qui faisait mon unicité. En général, les artistes ont quelques années pour trouver leur propre style et le développer, mais pour moi, parce que ma toute première chanson est devenue virale, j’ai été propulsée sur le devant de la scène avant même d’avoir eu le temps de le faire. Avant Love & Roulette, je chantais plutôt des airs de jazz inspirés par Amy Winehouse. Cette chanson a été la première chanson pop que j’ai écrite, donc j’ai été soudainement projetée dans cette industrie sans savoir à quoi m’attendre : depuis, j’ai pris le temps de travailler mon style, mais je travaille encore dessus, je suis encore en train de le découvrir.
La Face B : As-tu craint à un moment que Love & Roulette soit un succès sans lendemain ?
Izzi De-Rosa : Absolument ! Je pense que la principale raison pour laquelle j’ai eu peur est que j’ai sorti ce titre et que le label ne m’a pas laissé sortir quoi que ce soit d’autre pendant huit mois, alors j’écrivais toute cette musique que je voulais sortir mais que je ne pouvais pas. Le plus important dans la musique, c’est que lorsqu’on a un élan de créativité, il faut continuer et j’avais vraiment l’impression qu’en ne me laissant pas sortir quoi que ce soit, cet élan s’éteignait.
J’ai eu l’impression qu’au fur et à mesure que les mois passaient et que je ne sortais rien, les gens qui étaient au départ intéressés par ma musique pensaient que je n’allais plus rien sortir. Puis j’ai sorti mon titre suivant, i don’t care, qui a bien marché, mais pas aussi bien que Love and Roulette et je me souviens avoir eu un drôle d’état d’esprit pendant six mois, où lorsque j’écrivais des chansons, je pensais vraiment à l’algorithme, ce qui est la pire chose à faire en tant qu’artiste.
J’ai réussi à sortir de ce cercle vicieux lorsque j’ai sorti love u in the morning parce que je ne me souciais même pas de savoir si elle allait bien fonctionner auprès du public, et étonnamment, c’est celle qui a marché. Ça m’a appris que c’est dans ce sens qu’il faut procéder et non l’inverse. J’ai appris que se faire une place dans l’industrie musicale est un marathon et non un sprint : cela prend du temps, mais tant que vous avez cette confiance en vous et que vos intentions sont les bonnes, vous arriverez à ce que vous voulez, il faut juste être patient.
La Face B : Quel rôle joues-tu dans l’esthétique visuelle qui accompagne ta musique ?
Izzi De-Rosa : Tout a toujours été assez DIY puisque je suis une artiste indépendante. Habituellement, les clips, les covers ou même l’apparence de ma page Instagram, tout vient de mon cerveau. Au début, je travaillais avec des amis pour les artworks, et pour les deux derniers singles, j’avais un photographe, mais c’est moi qui lui ai transmis l’idée du concept. Pour les clips, j’écris de grands story-boards qui vont jusqu’aux moindres détails, incluant le jeu des acteurs, les prises de vue et tout ce que j’aimerais, et le réalisateur trouve des idées pour remplacer les choses trop chères par des alternatives, rendant ainsi les concepts auxquels j’ai pensé plus réalisables.
Nous fusionnons nos idées, puis le réalisateur va chercher des personnes capables de filmer et de tout mettre en œuvre. J’ai l’impression d’être arrivée à un stade où j’ai une super équipe autour de moi qui comprend vraiment ma vision, et c’est génial parce que je leur apporte mes idées et ils parviennent à leur donner vie et même à les rendre meilleures que ce que j’imaginais.
La Face B : Est-ce que cette esthétique typique de la fin des années 90 – début des années 2000 que tu as adoptée pour les derniers singles est un style que tu veux garder pour les prochains ?
Izzi De-Rosa : Je pense que ce sera mon esthétique probablement jusqu’à ce que je sois trop vieille pour qu’elle m’aille, je pense que c’est en quelque sorte ancré en moi parce que j’ai grandi à cette époque, donc je veux définitivement continuer à me rapprocher du style des popstars des années 2000. Je veux vraiment combiner le style plus alternatif que je porte au quotidien avec le style plus original et décalé que je porte sur scène.
La Face B : C’est intéressant d’entendre parler de ce rêve de « popstar » parce qu’à tes débuts tu as commencé par faire des chansons jazz, est-ce que c’est toujours quelque chose qui t’intéresse ?
Izzi De-Rosa : Eh bien, j’adore faire de la pop, donc je veux être une popstar, mais j’essaie toujours de fusionner les genres et de créer des sons complètement nouveaux. Par exemple, pour le projet qui suivra mon prochain EP, j’apporte des mélodies plus soul et jazzy sur des productions pop. Je suis en train de creuser cette voie, ce qui m’excite beaucoup, car j’ai l’impression que ces mélodies soul correspondent vraiment à ma voix. La principale différence est que lorsque je chantais de la musique jazz, c’était plus triste : je chantais sur un chagrin d’amour, et cela sonnait vraiment très et presque trop brut, alors qu’avec la pop, même si je chante quelque chose de triste, c’est toujours énergique et lumineux, et je préfère définitivement performer de la pop sur scène pour voir les gens sourire et danser devant moi.
La Face B : Est-ce que tu te sens prête à sortir un premier projet ou as-tu l’impression qu’il est trop tôt ?
Izzi De-Rosa : Je vais certainement sortir un EP cette année ! Et après ce premier EP, j’en ai un autre : je veux vraiment continuer à sortir de la musique et je pense déjà aux prochains projets. Je suis vraiment dans un bon état d’esprit maintenant parce que j’ai eu cette période après mon premier single où je ne pouvais rien sortir, durant laquelle j’ai eu le temps de développer mon son et je sens que je suis prête à sortir un projet maintenant. A l’époque, le label dans lequel j’étais ne m’autorisait pas à sortir quoi que ce soit, et je détestais ça, mais maintenant je regarde en arrière et je suis vraiment heureuse d’avoir eu ce temps pour en apprendre sur moi-même et sur l’industrie de la musique, et pour grandir non seulement en tant qu’artiste mais aussi en tant que personne.
La Face B : J’ai l’impression que tes derniers singles sont beaucoup plus personnels, dans le sens où les premiers avaient tendance à parler des autres et des relations que tu avais avec eux, alors que ceux-ci parlent de tes sentiments et de toi en tant que personne. Est-ce que tu te sens de plus en plus à l’aise pour révéler tes sentiments au fil du temps ? Est-ce que c’est difficile au début es-tu complètement ouverte à ce sujet ?
Izzi De-Rosa : Je pense que je n’étais peut-être pas à l’aise avant parce que j’étais très soucieuse d’avoir cette image parfaite de ce que je pensais qu’une popstar devait être, et aussi parce que ma fanbase après Love & Roulette était assez jeune, donc je me disais que j’avais une certaine image de modèle à maintenir. Je pense qu’à un moment j’en ai eu marre car j’avais vraiment l’impression de mentir sur qui j’étais vraiment. Avec les deux dernières chansons, j’avais plutôt un état d’esprit du genre « je vous montre qui je suis vraiment et si vous ne m’aimez pas, ce n’est pas grave ! »
Le fait d’être en tournée m’a permis de réaliser que les gens veulent me voir telle que je suis et non pas comme cette personne parfaite que j’avais dans ma tête, donc je me sens plus libre d’exprimer ce que je pense et ce que je ressens maintenant. J’ai l’impression que c’est peut-être parce que j’ai grandi au début des années 2000. À l’époque il y’avait Britney qui s’est effondrée, et cela a été perçu comme un énorme scandale, il y’a aussi eu Amy Winehouse, et beaucoup de célébrités qui ont eu des crises parce qu’elles devaient maintenir cette image, donc c’est vraiment génial que ces normes aient changé et je suis reconnaissante de faire de la musique à une époque où il est plus acceptable d’être soi-même sans devoir polir son image.
ENGLISH VERSION
La Face B : For those who might not know you, what would you say is the main thing to know about you as an artist ? What would you like people to think about when your name is mentioned ?
Izzi De-Rosa : I would love to be known for breaking boundaries, and encouraging people to just own their own energy and not trying to be anyone else or you know, fall into this trap of feeling insecure about who they are, I think we’re all beautiful, we’re all unique and I like to sing about that a lot.
La Face B : That’s the energy I got from you at yesterday’s show!
Izzi De-Rosa : I am so glad you did ! I think some artists have like a persona on stage, and I think I’m just myself. The way I see it in a performance is that I’m just performing to a room of like new friends and I just want to make people happy, and even if I’m singing a song for example my song welcome to my life, I still want to uplift them and make them feel like “oh it’s ok to feel this way”, which is why I make jokes on stage, I just want people to feel comfortable.
La Face B : Did it take a lot of time for you to get comfortable on stage or have you always been carefree ?
Izzi De-Rosa : I started writing music when I was quite young and I would perform at school, so from then, I would learn how to be on stage but now I think that the whole stage thing actually comes the most natural out of everything. I really enjoy it, I don’t feel shy, the thing is that for me, the bigger the audience the more confident I am, when for some people it would be the other way around.
La Face B : To retrace your career a bit, your debut track Love & Roulette blew up rapidly on Tiktok, getting more than millions of views and thus putting you in the spotlight and allowing you to get a record deal with only one single out. Were you starting from scrap before that first hit ?
Izzi De-Rosa : It began with Love & Roulette ! I’ve loved music my whole life and I was desperate to pursue either singing or acting, I just really like being in that world, I like performing but my parents are not creative, so they were just like “you need to go to school and get your grades”. I studied philosophy at university and then when i got to the end of my degree I soon realised that I really missed making music, so I started doing more.
Then Covid hit, and I was really lucky because it gave me time to realise that I wanted to do music, and then it was just afterwards I’d written this song and it went viral and that’s where I kind of it became a career for me whereas before it was something i wanted to do but I didn’t really know how. It just all happened, and it was kind of overwhelming but in the best way.
La Face B : Was it easy to begin your career that way, immediately getting fame and recognition ?
Izzi De-Rosa : It is interesting because when my first song went viral I was loving it but I think that now, a year or so later, I can look back and recognise I probably was quite overwhelmed because I didn’t know anything. I signed that single to a label and I’m not with the label anymore because everything happened so quickly and they weren’t the right team for me, and now I’m doing independent which I love because now I really have the time and the freedom to really develop and find my own sound.
I think it is perfect the way it happened because I had that taste of like the moment where everything was happening really quickly and then I had about a year where everything slowed down and at that time when it slowed down I was annoyed because I was like “I want the attention back”, but looking back I’m happy that it happened because I was able to learn a lot during that time.
La Face B : It’s actually interesting because I felt like the latest singles felt way more personal, and sounded more like you. I feel like these two are also way more creative and have that noticeable Izzi-De-Rosa touch, do you feel like that too?
Izzi De-Rosa : I feel like the music was always “me”, but I hadn’t really developed or figured out what my sound was. Usually, people in the music industry have a few years to focus on finding their own sound and developing it. For me, because my first song went viral, I was just put into the highlight before I had any time to do so. Before that one song, I was singing like jazzy Amy Winehouse music: that was the first pop song I ever wrote so I was suddenly flung into this, and I think that now I’ve taken the time to land on a sound that feels more me but I’m still working on it.
La Face B : Did that “one hit wonder” legend scare you at one point ?
Izzi De-Rosa : Definitely ! I think the main reason I was afraid of it was because I released the first song, and the label didn’t let me release anything for eight months so I was writing all this music I wanted to put out but I couldn’t. The main thing with music is that when you have momentum, you need to keep going and I really felt like by not letting me put anything out, my momentum was dying. I felt like as the months passed by and I couldn’t release anything, the people that were at first interested into knowing what my career was going into just thought that I was not going to release again or simply forget about me.
Then i released my next one, I don’t care which did well but not obviously to the same levels as Love & Roulette and I remember being in a weird headspace for six months where when I was writing songs, I was really thinking about the algorithm which is the worst thing to do as an artist. I was thinking about what people would like instead of what I’d like.
I managed to get out of that vicious circle when I wrote and released love u in the morning because I loved it and I really did not even care if it was going to work or anything, and surprisingly it was the one that did. It taught me that it is the way it should be done and not the other way around. I’ve learned that growing in this music industry is like a marathon and not a sprint: it takes some time but as long as you have that self-belief, and your intentions are right, then you will get to what you want to get, but you just need to be patient.
La Face B : Which part do you play in the visual aesthetic part accompanying the music ?
Izzi De-Rosa : Everything has been quite DIY since I’m an independent artist. Usually with the music video or the artwork or even down to the way my Instagram page looks, it’s all coming from my brain. At first, I was working with friends for the artworks, and for the last two singles I had a photographer but I kind of took the concept to her. For music videos, I write off big storyboards and it literally has down to the finest details of acting and shots, and then I would take it to the director and I’ll say “this is what I envision, can we make it happen ?” and most of the time he would be like “you don’t have the budget for that but we can do this and we could do that instead”.
Then we would do a back-and-forth, and meld the ideas together, and the director would then go and find people able to film and stuff. I feel like I’ve got to a place where I got a team around me that really understands what I’m trying to do, and it feels amazing because I’ve been bringing my idea to them, and they can basically bring them to life and even elevate them.
La Face B : Is that late 90s-early 2000s aesthetic you have adopted for the last singles something thay you want to keep for the next ones ? Do you feel like you’ve found your thing?
Izzi De-Rosa : I think that will be my aesthetic probably until I’m too old to wear it. I think that because I grew up in that era, it is kind of engrained in me so I definitely want to step more into looking like a 2000’s popstar. I really want to combine the more alternative style I wear daily with the more pop princess looking-one as I wear on stage.
La Face B : It is interesting to hear about that “pop princess” dream because at first you told me that you started by doing jazzy songs and that you were looking forward to pursuing it before the pop thing began to work, is it still something that you’re focused on ?
Izzi De-Rosa : Well, I love doing pop so I want to be a popstar, but I am still trying to merge genres and create completely new sounds. For example for the project coming up after my next EP, I’m bringing more soulful and jazzy melodies over pop instrumentations. I’m kind of digging into that now which I’m really excited about because I feel like singing those soulful melodies really fit my voice.
I think that eventually, in 5, 10 or 20 years, I would love to put out a jazz album once I’m a bit older: you know when you get to a point when you can just do whatever you want because you already got a solid fanbase and career. The main difference is that when I was singing jazzy music, it was sadder: I was singing about heartbreak, and it really sounded like raw emotion whereas with the pop, even if I’m singing about something sad, it is still uplifting and I definitely prefer performing pop on stage to see people smile and dance at me.
La Face B : Do you feel confident in releasing a project soon or do you feel like it’s too early ? Do you already have an idea of what you want your first project to look like?
Izzi De-Rosa : I will definitely release an EP this year ! And after that first EP, I have another one: I really just want to keep releasing and I’m already thinking about the next projects. I’m in a good headspace because I had that period after my first single where I couldn’t release anything, I had time to develop my sound and I feel like I’m ready to just drop a full project. At the time I wasn’t allowed by the label to release anything, I hated it, but now I look back and I’m happy that I had that time to learn about myself and about the music industry, and to grow not only as an artist but also as a person.
La Face B : I feel like these last singles also are way more personal and deep, in the sense that the first ones tended to be more about others and relationships you had, when these ones are about your feelings and you as a person. Do you get more and more comfortable revealing your feelings as time passes by ?
Izzi De-Rosa : I think maybe I wasn’t comfortable to do that before because I was so worried about having this perfect image of what I thought a pop star should be, and also because my fanbase after Love & Roulette were quite young, so I was like “oh I have an image to uphold, and I need to be that perfect person : they can’t know I smoke, they can’t know I go and drink on the weekend”.
I think that started to feel a bit false, I feel like I was lying about who I really am, and I think that with the last two songs, I’ve been in a space of like “this is me and if you don’t love it then no worries.” Being on tour helped me realize that people want to see the real me and not that perfect image I had in my head, so I feel freer to express what I think and feel in depth now.
I feel like maybe it is because since I grew up in the early 2000s, back then we had Britney having her meltdown and that was seen as a massive scandal, we also had Amy Winehouse, and a lot of celebrities having mental breakdowns because they were having to uphold this image. It is amazing that these standards have changed and I’m grateful to be doing music in a time where it’s more acceptable do be yourself without having to polish your image.
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