Moussa : « Travailler sur mes rêves m’a surtout amené à travailler sur moi »

Dans le cadre de la sortie de son nouvel album « La nuit je rêve », nous avons eu la chance de rencontrer Moussa dans un bar du XXème arrondissement. Un long échange autour du doute, des rêves, des difficultés de la création et de la figure de Carl Jung.

© Assia Cheraitia

La Face B : Comment te sens-tu à deux jours de la sortie du disque ?

Moussa : Comment je me sens ? C’est un mélange de plusieurs émotions. Je ressens du soulagement. Ça arrive à son terme. C’était très long, très éprouvant. Et en même temps, je ressens de l’anxiété : anxiété de comprendre ce que j’ai fait, si ça va plaire aux gens. Beaucoup de choses. La frustration, l’envie de déjà faire autre chose et de dire « non mais ce n’est pas ça en fait »…Et de la joie aussi ! (rires)

LFB : Comment ce disque est né ?

Moussa : Je venais de sortir l’album d’avant, le premier, et j’étais grave chaud de faire un autre album. J’avais envie d’en faire un vrai parce que j’étais exactement dans le même état quand j’ai sorti le premier. Frustré, pas content. En mode « Non mais c’est pas ça en fait. » La même chose. Et donc je me suis dit : « Bon, allez, là je m’y mets vraiment, je fais un vrai truc, un vrai album. » Et donc j’ai commencé comme ça. Juste à faire du son comme ça. Et puis, je ne sais plus comment ça a commencé, mais je me suis mis à me rendre compte que je rêvais de musique. Je m’en étais déjà rendu compte, mais là, je me suis mis à encore plus m’en rendre compte. Et vu que j’étais dans une phase de recherche de musique, la musique dont je rêvais, c’était la musique que je voulais vraiment faire. Elle s’affranchissait, elle était libre et elle avançait comme il faut. Et en plus, dans mes rêves, j’étais dans un état de tranquillité d’esprit. Un état de : « C’est ça, c’est exactement ça ». Et je me disais : « Mais c’est ça que je veux ramener, c’est vraiment ça que j’ai envie de faire. » Parce que quand t’es conscient, éveillé, quand t’es réveillé, il y a ton cerveau, il y a tes craintes, tes attentes, la pression, tout ce que je te disais avant, faire un vrai album et tout ; qui empêche cette liberté, ça t’empêche de faire venir ce que tu veux. Il y a une phrase de Rick Rubin qui dit « la muse n’aime pas être observée ». C’est un peu ça, tu vois. Bref.

Donc j’ai commencé à me dire que « Putain, c’est trop stylé la musique dans mes rêves » et j’ai commencé à m’intéresser aux rêves, notamment aux rêves lucides. J’avais vu une vidéo d’un gars, Oussama Ammar en l’occurrence (rires), qui disait : « Moi, quand j’ai un problème, la nuit j’imagine que je suis avec Léonard de Vinci et Einstein autour de la table en m’endormant et que je leur explique mon truc. » Et je me suis dit : « Moi, si je me réveille dans un rêve et que je me dis : Bon, Mozart, Beethoven, Paul McCartney, c’est quoi vos idées ? », c’est sûr que ça va être trop bien. Je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne à faire des rêves lucides pour travailler dans mes rêves. C’était la base de mon projet. Et c’est devenu complètement autre chose (rires). Parce que le monde des rêves, c’est un monde vaste…  J’ai fait trois rêves lucides en trois ans. J’ai pas fait de musique en plus dedans, tellement c’était des expériences spéciales. Travailler sur mes rêves, ça a donné la musique qui est dans cet album, mais ça m’a surtout amené à travailler sur moi. Ça m’a amené à lire Carl Jung. C’est l’inventeur de la psychologie analytique. C’était un super ami de Freud. Ils ont eu un coup de cœur amical. Ils ont habité en colocation. Ils étaient tout le temps ensemble, ils ne faisaient que de parler, ils analysaient leurs rêves et tout. Et un jour, apparemment, ils ont eu un différent fatal à leur amitié. Et ils ne se sont plus jamais parlé.

Bref, Carl Jung. En fait, je suis tombé sur des phrases de lui qui m’ont trop frappé. La première c’était : « Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin. » Et ça m’a cogné. Quand j’ai lu ça, ça m’a frappé comme la vérité. Je me suis mis à le lire : une grosse partie de ses écrits est axée sur les rêves et leur interprétation. Ce que j’en ai retenu, c’est que c’est toi la personne la plus à même d’analyser les rêves que tu fais. Il parlait beaucoup d’inconscient. Les rêves, c’est la manifestation de l’inconscient. Il parlait de la manière dont l’inconscient peut diriger ta vie, si tu ne l’as pas rendu conscient. Des différentes strates de l’esprit, de la persona : c’est le nom des masques qu’ils portaient au théâtre en Grèce. C’est la façade que tu montres à tes amis, ta meuf, ta famille. En dessous, il y a l’inconscient personnel avec l’ego et l’ombre. L’ombre, c’est un concept en psychologie qui est trop stylé. En gros, tu peux détecter ton ombre chez les autres. Ce qui t’énerve le plus chez les autres, c’est les caractéristiques de ton ombre à toi. L’exemple que j’avais lu, c’était quelqu’un qui passe avec sa moto, il est exubérant et tu te dis : « Putain, quel connard ! ». Dans ce cas-là, ton ombre, elle est exubérante. En général, c’est une espèce d’inverse de toi, d’ensemble de caractéristiques que tu n’as pas permis de développer parce qu’elles sont inacceptables moralement. Et en dessous de ça, il y a ce qu’il appelle l’inconscient collectif. C’est une théorie qui dit selon lui qu’on partage tous un inconscient, et que c’est pour ça que dans les rêves des inuits ou d’une personne d’Europe ou d’Afrique ou de partout dans le monde, on va retrouver les mêmes symboles. Parce que ça fait partie de l’inconscient collectif. Dans ces symboles, il y a le soleil et la lune, l’arbre de vie, l’enfant génie.

Donc voilà, je me suis mis à rêver, à noter mes rêves, et je me suis dit que les rêves, c’était de l’art pur. Ça te dit quelque chose, en te montrant quelque chose qui a l’air d’être autre chose mais ça te parvient quand même, ça communique avec des symboles, des situations. Et j’adore. J’ai vu un parallèle entre réussir à se réveiller dans ses rêves, et réussir à se réveiller dans la vie. Quand tu te réveilles dans ton rêve, tu peux le contrôler. Si tu te réveilles dans ta vie, tu peux la contrôler. J’y crois vraiment. C’est devenu une manière d’en apprendre plus sur les choses que je cache, que je me cache, et de voir les messages que je m’envoie à moi-même. Finalement, ça m’a fait plus travailler sur moi que sur cet album.

LFB : Comment tout cela transparaît dans la musique, dans les textes, mais aussi dans le son en soi ?

Moussa : Par exemple, un des premiers sons de l’album, qui n’était pas le premier son à la base, c’était de la top line : j’ânonnais, je baragouinais, comme quelqu’un d’endormi en fait. Et j’ai passé deux ans à me dire qu’il fallait que je réécrive par-dessus, alors que c’était exactement ça, en fait ! J’ai souvent été confronté à ce problème-là, c’est évident, et moi je réfléchis, je me dis, « Non, non, non, il faut que ça soit comme ça » alors qu’en fait non.

« La nuit je rêve », ça commence par un mec qui baragouine… C’était trop stylé, mais j’ai fini par le remplacer par du texte. Y’a que moi qui sais certaines choses qui transparaissent dans la musique, mais que j’ai voulu contrôler, j’ai voulu leur donner un aspect, parce que j’étais rempli de croyances, parce que je me suis transformé en le faisant.

LFB : Pourquoi as-tu fini par mettre du texte dans ce premier morceau ?

Moussa : Parce que j’essaye aussi de faire attention au ressentiment. Beaucoup. Et le ressentiment il est souvent causé par le fait de donner aux autres la responsabilité de ses propres choix. Ma première réponse, c’est de te dire : « Parce qu’on m’a influencé beaucoup, parce que je n’étais pas tout seul à faire ça ». Et il y a eu des choses positives à ça, plein, mais il y a eu aussi des choses négatives, c’est normal. Et ça, ça en fait partie. Par le passé, j’ai fait beaucoup de musique tout seul et c’est la première fois que je me confrontais à des gens plutôt qu’à des plugins. Mes plugins d’ordi, si je leur dis de faire d’une manière, ils ne me disent pas : « Mec, t’es sûr ? ». J’ai pas développé le skill de dire : « Oui, je suis sûr ». Quand quelqu’un me dit « Non, je pense que c’est pas une bonne idée », vraiment je me le prends et je me dis « Ah ouais, j’avoue ». Et en vrai, moi-même le premier, je me disais « Non, c’est pas ça », jusqu’à cette sorte de révélation de me dire : « Mais “La nuit je rêve”, mais c’est parfait ». C’est que des hasards heureux le son. Je fais que de dire : « Si tu veux y aller, on y va ». Je sais pas pourquoi je répète ça. « Si tu veux y aller, on y va ». « Lei lei lei lei », c’est pour Leila. Leila, en arabe, ça veut dire la nuit. Tout ça c’est parfait, et c’est inconscient. J’en ai parlé avec le réal avec qui je taffais. Tu vois, j’ai peur d’accuser des gens. À un moment, je lui ai dit : « Ouais, je pense qu’il faut que ce soit ça, machin. » Il m’a dit « Non, c’est mieux avec des paroles ». Et forcément, ça se comprend même. C’est trop nouveau de faire ça. Faut être sûr de soi comme Kanye. Faut être un peu fou, tu vois. Moi, je suis beaucoup dans le doute. Du coup, je me suis dit que non, c’est plus sûr de choisir la sécurité. Et là, je le regrette. Il y a plein de choses dans l’album comme ça que je regrette, qui ont été des décisions prises par peur plutôt que par passion. C’est pour ça que je me sens dans cet état de : « Ah, mais c’est maintenant que je sais ce que je veux faire ».

LFB : C’est un long processus, l’album a pris 4 ans.

Moussa : Je l’ai fini plein de fois le disque. En fait, je l’ai fini trois fois. Je ne sais pas s’il faut le dire. En vrai, je l’ai fini 3 fois et j’ai souvent abandonné. Ça m’a rendu un peu fou, et moi-même, je me suis confronté à des choses qui n’allaient pas chez moi en tant qu’humain. Tout était dysfonctionnel et j’ai eu peur, beaucoup. Beaucoup de peur et beaucoup de ressentiment. J’ai l’impression que c’est pas bien du tout ce que je te dis. Mais bon, c’est la vérité. Déjà, je m’étais mis une grosse pression de résultats. Et je voulais faire un album pour le monde dans lequel j’ai grandi. Et on vit plus du tout dans ce monde-là. J’avais pas compris ça moi. Je voulais faire un album comme Discovery, les trucs comme ça, tu vois ? Et donc, j’avais des croyances dans la tête. J’avais plein de croyances un peu limitantes : qu’il faut passer beaucoup de temps, qu’il faut vraiment être très prudent.

J’avançais vraiment à tâtons, prudemment, machin. Avec beaucoup de frustrations et aussi beaucoup de recherches. J’ai pas du tout refait ce que j’avais fait avant. Je ne savais pas où j’allais. En même temps j’avais peur, en même temps j’y allais, en même temps je ne pouvais pas revenir en arrière parce que je ne voyais même plus le chemin pour revenir. Et puis je me suis confronté à plein de trucs aussi, à l’écriture de chansons, à la composition de chansons, aux Beatles que j’avais jamais écouté, et à chanter d’une autre manière, sortir du côté flow, rap électronique, chanter vraiment d’une autre manière, et du coup, écrire d’une autre manière. Comme d’hab’ en fait, je me suis retrouvé dans le : « Mais c’est quoi en fait ? ». Mon premier album était fait sans savoir que c’en était un. Donc c’était beaucoup plus facile. Le premier album, c’était des sons que j’avais jetés, que je ne voulais pas mettre dans un EP que j’avais fait et que je kiffais trop, qui s’appelait Surface. Et donc, pour moi, j’avais mis que la crème dedans, j’étais trop satisfait.

Et après, il fallait finir un contrat, il y avait un certain nombre de sons et tout. J’ai pris tous les sons que j’avais jetés et je ne le validais pas du tout en le sortant. Pour moi, c’était une manière d’avancer. Et en fait, avec le recul, je me dis que je ne suis pas très bon juge de ce que je fais. Je me gêne beaucoup avec mon cerveau. Et c’est vrai que là, je me disais : « Je vais vraiment faire un album, ça va être un truc de ouf », le truc qui te tétanise.  Et puis on était tous dans le même mood avec les gens avec qui je taffais : « Faut que ce soit un truc de ouf ». Je me suis beaucoup challengé et en même temps, je me suis perdu. Rêver, c’est un truc de vagabond. La racine du mot rêver, c’est vagabond. Vagabond, évader, et rage aussi.

LFB : Comment tu commences à travailler sur une chanson ?

Moussa : La technique qui marche le mieux pour moi, qui a donné les sons que j’ai faits que je préfère, c’est laisser la vie faire la musique. Je fais balader ma main sans forcer. Et quatre mois après, je suis chez un pote, je lui montre et je me dis : « Ah tiens, je pourrais mettre ça comme ci, ou comme ça ». Sans essayer de me dire : « Là, je vais faire un hit ». Et là, j’ai voulu forcer le truc : « Alors, il est où le refrain ? »

LFB : Tu disais que tu n’as pas travaillé seul sur ce disque. Avec qui as-tu travaillé ?

Moussa : J’ai travaillé avec tous mes potes. Plein de gens, j’ai jamais travaillé avec autant de gens de ma vie. Plein de potes pour la musique, avec qui on a fait des sessions, avec qui on a essayé de faire du son. Mon pote Merwan, avec qui j’avais déjà fait des sons. Mon pote Yanis, de Else, avec qui on a fait des sons aussi. On a fait un son avec un beatmaker qui s’appelle Twinsmatic. J’ai travaillé avec un pote qui m’a accompagné un peu, qui s’appelle Hugo.  J’ai travaillé avec un réal qui s’appelle Maxime Le Guil, du studio Rue Boyer, qui a réalisé le disque avec moi. Lui m’a fait travailler avec des musiciens, un batteur qui s’appelle Cyril Atef, un bassiste qui s’appelle Jean-Claude Ghrénassia, un autre batteur qui s’appelle Nicolas Carlier, un pianiste qui s’appelle Augustin Charnet. Et puis j’ai travaillé avec des assistants. J’ai bossé dans des apparts. J’ai été dans le studio de Maxime, après j’étais dans un studio au-dessus de la Maroquinerie, après j’ai été dans un studio dans le troisième, après j’étais dans un studio à Stalingrad. Il y a aussi une fille qui s’appelle Charlotte Planchou qui est une super chanteuse de jazz et qui a fait des chœurs. Beaucoup de gens ont essayé de m’aider, de comprendre pourquoi ça bloquait, comment on pouvait faire. 

LFB : Est-ce qu’il y a une chanson sur ce disque qui a été plus difficile à écrire que les autres ?

Moussa : Déjà Laguna, dont je te parlais tout au début, elle était écrite depuis le début et mon cerveau a dit que : « Non, c’est pas ça ». Il a voulu maîtriser la vie pour lui faire paraître autre chose. Mais même l’album, comme il est, il essaie de faire paraître autre chose que ce qu’il est vraiment. Tout a été galère. En fait, ça a été tout le temps la même chose. J’ai fait des trucs spontanément, d’un coup.  Avec des fois des paroles, des fois pas de paroles. Et après je me suis dit : « Il faut lui donner la forme parfaite ». J’ai passé beaucoup de temps à refaire des choses, refaire des pianos, vouloir réécrire, réenregistrer avec des meilleurs micros. Et me rendre compte que : ça veut dire quoi mieux ? Parce que si c’est enregistré avec un meilleur micro, ça veut dire que c’est mieux ? C’est quoi mieux en fait ? C’est quoi la musique ?

La musique, c’est de l’émotion. Et c’est ce qui te procure la plus forte émotion qui est bien. Et c’est pas forcément ce qui est le plus qualitatif en termes de matériel. Quand t’arrives à cumuler les deux, c’est super. Mais c’est ça aussi qui a pris beaucoup de temps. C’est de réenregistrer des choses, et après de comparer, de faire des AB, de dire : « Attends, ça c’est mieux que ça, pourquoi, etc. » Tous les morceaux ont été hyper faciles à écrire, et hyper durs à tenter de réécrire jusqu’à accepter qu’ils étaient déjà écrits depuis le début.

LFB : On entend la voix de quelqu’un à la fin du titre « L »…

Moussa : C’est la voix de Carl Jung. Enfin, d’un traducteur de Carl Jung. Qui lit un passage d’un livre qui s’appelle « Ma vie – Souvenirs, rêves et pensées ». J’ai eu l’impression qu’il disait la même chose que ce que je venais de dire dans la chanson. « Leurs noms étaient depuis toujours inscrits dans le livre de mon destin. Faire connaissance avec eux équivalait à un re-souvenir. » Et c’est la sensation que j’ai eue quand j’ai embrassé pour la première fois la fille dont je parle. Je raconte ça. Comment on s’est retrouvés. Et je voulais un peu l’impressionner, lui dire « T’as vu, je me rappelle de tout. On était là, t’as dit ça, machin ». Je crois que c’est mon son préféré de l’album.

LFB : Est-ce que tu as déjà écrit ou composé à partir d’un rêve ?

Moussa : Mounya, par exemple, c’était un rêve. J’ai rêvé que j’avais perdu ma sœur. Et le rêve, il durait des années. Ce n’était que pendant une nuit, mais j’ai eu l’impression que les années passaient. J’ai rêvé que les années passaient, que j’étais dans une terre désolée et que j’étais toujours aussi triste. Et je me suis réveillé à l’aube, il faisait encore nuit. Et là j’ai tout posé, j’ai fait de la musique. Après je me suis dit : « Est-ce que c’est bien ? ». Après on s’est dit, « Il faut qu’on refasse ça, il faut qu’on… » Et finalement c’est la version que j’ai faite dans cette chambre qui sort. Et il y avait un autre son mais qui n’est pas dans l’album. Malheureusement, parce que je le kiffe. C’est trop bizarre de dire ça ! Mais franchement c’était archi compliqué comme process. Le son s’appelle « La vague est haute ». J’ai rêvé que j’étais allongé sur une plage paradisiaque avec un ciel bleu. Il y avait une immense vague qui se dressait et qui prenait son élan et moi, j’étais mort de rire. Mais un fou rire, presque hystérique. Et il m’a marqué ce rêve. Du coup, j’ai fait un son sur ça.

LFB : On te voit à nouveau danser dans le clip de « Vous ». On t’avait déjà vu danser dans un clip précédent. C’est quoi ton rapport à la danse ?

Moussa : La danse, c’est ce que je cherche à faire. C’est le même sport que chanter, faire de la musique, faire du surf. C’est l’authenticité dans l’instant. C’est laisser faire. C’est l’inverse de vouloir contrôler. Du coup, ça peut être horrible, comme ça peut être magnifique. C’est comme Jimi Hendrix quand il joue de la guitare : c’est du surf. La musique, la danse, ça m’a fait capter ça. Ce que ça m’a fait comprendre, c’est que l’art, c’est un peu le même partout.

LFB : C’est quoi les prochaines étapes pour toi ?

Moussa : La prochaine étape, c’est de faire des concerts. C’est vraiment mon but, faire des concerts. Après j’écris aussi des chansons pour des gens en ce moment.

LFB : Est-ce que t’as des artistes ou des œuvres à recommander ?

Moussa : Ouais, Akira ! Et Carl Jung. C’est déjà bien. C’est un peu la même chose les deux.

LFB : Et enfin, qu’est-ce que je peux te souhaiter ?

Moussa : De me réveiller.

« La nuit je rêve » est disponible sur toutes les plateformes et en physique sur le site de Moussa.

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