Peet : « Je me verrais comme un Ronflex, j’ai une sale puissance mais il faut que je me repose pour que ma puissance gonfle »

Un retour en solo qui se fait avec un projet au titre évocateur, Mignon. Un mot qui définit assez bien le projet mais qui évoque aussi toute l’intimité qu’il représente car c’est également le nom de famille du rappeur. On est parti à Bruxelles pour essayer de percer un peu plus cette intimité ambiante mais également en savoir plus sur le rapport que porte Peet à la musique.

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LFB : Comment vas-tu ? Le projet vient de sortir, tu es content des premiers retours ?

Peet : Ouaaaais mec, c’est vraiment cool ! C’est vraiment beaucoup d’amour, beaucoup d’énergies positives, je suis content.

LFB : Pour revenir un peu sur ton parcours, tu as eu des expérience de groupes, notamment avec Le 77, que t’ont-elles apportées ?

Peet : Je crois qu’elle m’a apporté beaucoup de techniques de scènes. C’est vraiment quelque chose que Fele Flingue m’a apporté en plus. Ce qu’il m’a apporté aussi, c’est le flow.

Je ne dis pas que je n’avais pas de flow avant mais j’étais moins concentré dessus. J’étais plus dans les multi-syllabiques, les rimes et tout cela. J’étais tellement concentré là-dessus que parfois même quand je m’écoutais, je trouvais ça un peu monotone dans ce que j’écrivais. Fele Flingue, il est tellement à l’extrême de moi là dedans que je pense que j’ai un peu fait un mélange de tout ça.

Pour le groupe, j’en avais déjà un avant même de faire du solo. J’ai fait groupe, solo, Le 77 puis maintenant solo. J’ai toujours fait un peu de solo. Mais j’ai toujours bien aimé le groupe, je suis quelqu’un qui est très « communautaire ».

LFB : Tu viens de le dire, tu as toujours sorti de la musique en solo, était-ce nécessaire pour toi de t’éloigner de temps en temps du groupe ?

Peet : Ouais, de ouf. En solo, je me suis toujours plus dévoilé alors que Le 77 c’est fun, on s’amuse, on dit tout et n’importe quoi. Parfois, il y a des choses vraies qui s’y retrouvent, il y en a même plein. On est dans l’extrapolation.

LFB : D’ailleurs, je trouve qu’on vous a vite catégorisés comme « groupe rigolo » alors que souvent certes c’est drôle mais ça va plus loin que ça.

Peet : Ouais, c’est réfléchi. Les gens nous voient comme des rigolos alors que je pense que la démarche est différente pour nous.
En fait, je pense que les gens qui nous catégorisent comme ça, c’est les gens qui n’ont écoutés que les morceaux sur YouTube ou qui ont juste été voir notre Instagram.

Ce n’est pas ceux qui ont écoutés l’album de la track A à la track Z. Du coup, je les comprends, parce que moi aussi si je vais voir Le 77 sur internet sans m’attarder plus longtemps, le premier truc que je verrais c’est quelque chose de fun, pas réfléchi. Alors qu’en vrai, il y a de la réflexion derrière.

LFB : Mais du coup, elle arrive quand cette réflexion de refaire quelque chose en solo ?

Peet : Déjà, avec Le 77 on avait sorti notre troisième projet. Moi entre-temps, j’ai sorti Mecman et Pepper et avant cela j’ai sorti Peate, avant Le 77. Ça veut dire que je n’ai jamais vraiment arrêté de faire du sol.
Mais ce qui est bien c’est que là, Fele Flingue n’écrit plus trop et du coup je pense que c’est un bon moment, après nos trois albums qu’on a fait à fond. Je pouvais me concentrer sur mon projet sans avoir Le 77 derrière.

Maintenant je peux être libre et les gens ont le temps de comprendre un peu mon personnage et de plonger plus là dedans. J’ai eu plus de temps sur ce projet là aussi.

LFB : Au niveau des collaborations, on retrouve des mecs avec qui tu as l’habitude de travailler. C’était une volonté d’inviter des gens qui te connaissent bien pour un projet aussi intimiste ?

Peet : Oui, il n’y a pas de surprises ! Aussi, je suis quelqu’un qui n’est pas trop à l’aise avec des artistes que je ne connais pas. Après, si demain un mec que j’apprécie me demande de collaborer avec lui ou que même moi je lui demande et qu’il me dit « oui », je vais le faire.

Mais si après le gars je le vois un jour et que je discute avec lui et que ça matche pas, je ne ferais pas de musique avec lui. J’ai envie que la personne me plaise humainement aussi et vu qu’ici ces gens je les connais, c’est plus simple.

On m’a proposé quand j’ai signé, on m’a même demandé avec qui je voudrais collaborer. En vrai, il y en a pleins mais c’est juste que je les connais pas et que cela me gêne de faire quelque chose avec des gens que je ne connais pas. Même l’approche, venir demander la collaboration alors qu’on s’est jamais vu c’est pas mon truc. Mais ça pourrait être bien, ça reste de la musique, c’est au-delà de juste se rencontrer, je ne suis pas contre les gens qui font ça. C’est juste que moi j’ai du mal à le faire.

LFB : Sur le projet, on ressent l’envie de continuer un peu ce que vous proposiez avec Le 77 mais aussi et surtout une envie de te dévoiler un peu plus.

Peet : Ouais de ouf, je suis très simple dans mes paroles. Je pense que tout le monde peut me comprendre même si tu fais écouter à des gens un peu plus jeunes.
Bon parfois, à l’oreille c’est plus difficile pour les gens qui n’écoutent pas de rap car ça va parfois un peu vite. Mais tu me comprends assez facilement, je ne fais pas beaucoup de jeux de mots compliqués. Tout est très facile à comprendre et dans ma vie je suis comme ça aussi. Je ne suis pas quelqu’un qui utilise un vocabulaire de ouf pour te parler. Je parle avec le langage du peuple (rires).

LFB : Cette ouverture, elle se retrouve aussi dans les choix des beatmakers je trouve. Tu as travaillé avec Lucci notamment, Ph Trigano aussi…

Peet : Lucci j’ai travaillé avec lui parce qu’on s’est croisés en concert avec Le 77 et on s’est tout de suite bien entendus. Puis il a envoyé des instrumentales et c’est comme cela que ça s’est fait.
PH, il a beaucoup travaillé sur des re-prods. Je venais avec des maquettes et s’il aimait, il travaillait dessus. Lui il a beaucoup plus de skills au piano, moi je maitrise que quelques accords basiques. Je fais mon truc, une fois que j’ai une base que j’aime et sur laquelle je peux écrire je fais mon bazar et puis je le donne aux autres et eux le retravaillent.

Peet

LFB : Maintenant, on va rentrer un peu plus en profondeur dans le projet. Dedans, tu te décris à plusieurs moments et c’est même le nom d’un morceau comme un Flemmard de qualité. Mais au final, es-tu réellement un flemmard ?

Flo (pote de Peet) : Ouais, ouais (rires)

Peet : Flo a chaque fois qu’il vient ici, il me voit dans le canapé en train de regarder des mangas. Là j’étais en train d’en regarder avant l’interview, j’ai même été rattrapé par le temps. Mais quand j’ai vu que c’était des jeunes comme vous, ça m’a rassuré. Pour avoir fait plusieurs interviews avec des jeunes, je me sens beaucoup plus à l’aise parce que c’est une musique qui parle à des gens comme vous aussi.

Du coup, tu sais que les gens connaissent ce que tu fais et c’est pas des gens qui se sont intéressés parce qu’on leur a demandé et du coup ils connaissent à peine.
Après, toutes les interviews que j’ai eu, j’ai pas eu ça. Tout le monde avait écouté. Même les personnes plus âgées j’ai vraiment aimé mais l’énergie est différente.

LFB : En soit, même pour nous c’est plus sympa, car on sent moins la distance « journaliste-artiste ». Puis au final, Le 77 a aussi marqué nos années d’adolescence donc c’est cool de pouvoir en discuter avec vous sans être dans une démarche de « fan-boy » non plus.

Peet : C’est cool ! Moi quand les gens viennent me parler à coeur ouvert comme ça et que c’est sincère, que les gens ont profondément aimé ma musique, je ne peux que le prendre bien.

LFB : Du coup, flemmard ou pas flemmard ?

Peet : Ouais, ouais mais je suis un Flemmard de qualité. C’est pour cela que j’ai rajouté le « de qualité » parce que si j’étais juste un flemmard, je ne serais pas où je suis aujourd’hui.

Mais, je me verrais comme un Ronflex, j’ai une sale puissance mais il faut que je me repose pour que ma puissance gonfle.

LFB : Parce que justement, quand on écoute le projet, on sent qu’il y a du travail, aussi bien sur la musicalité que sur la structure.

Peet : Faut pas oublier que je suis bien entouré aussi. Quand t’écoutes un projet comme Pepper là, c’est moi entièrement dans mon studio. Après, j’ai reçu des accords d’autres personnes, mais il n’y a pas eu tout ce travail de mix, de ramener des musiciens. Je pense que Pepper c’est déjà bien mais il y a beaucoup plus de travail sur Mignon.
Du coup, je ne pense pas être un gros flemmard mais c’est une partie de ma personnalité. Dans cet album, je voulais prendre des personnalités de moi et les pousser dans des morceaux, et là je le pousse à fond.

LFB : Du coup, c’est un projet qui t’a pris longtemps à faire ?

Peet : Un morceau comme Rêves avec Zwanguere Guy je l’ai depuis deux ans…

LFB : La guitare sur ce morceau elle est folle.

Peet : C’est moi qui l’ai fait. Les gens ont aimé ce titre, même ceux qui ne parlent pas le flamand. Ça m’a fait plaisir.

LFB : Je trouve que Zwanguere il a aussi cette faculté a être efficace, au-delà de la barrière de la langue.

Peet : Il a le flow qui te fait oublier ce néerlandais. Par contre, il faut écouter du rap hollandais, c’est stylé de ouf ! J’ai découvert grâce à Zwanguere sinon je ne sais pas si je m’y serais intéressé. Peut-être vu que je fais de la musique, je ne sais pas.

LFB : Sur le projet, tu te poses aussi beaucoup de questions à toi-même. Est-ce que la création de ces quatorze titres, t’ont permis de trouver des réponses ?

Peet : Les réponses, tu les trouves avec le temps. Moi quand je me poses des questions, c’est aussi parce que c’est ma manière de faire de la musique. Parfois j’écoute des morceaux que j’ai fait il y a quatre ans et ce que je dis est toujours d’actualité.

LFB : Le fait de coucher ça sur papier ça te fait quelque chose ?

Peet : Ah mais ça fait du bien en tout cas ! Comme je te le disais, je pense que les réponses, elles se trouvent avec le temps. Je peux écouter des trucs d’il y a trois ans et me dire qu’aujourd’hui je suis bien avec ce truc là. C’est peut-être inconscient et peut-être que oui ça m’aide. Quand je suis au studio et que je le fais, j’ai pas l’impression d’être soulagé pour autant.

Par contre quand je le fais et que je ressens les émotions que j’ai voulu donner, c’est un plaisir de ouf.

LFB : A l’inverse, ça ne te fait pas bizarre de savoir que des gens vont se reconnaitre et peut-être même trouver leurs réponses à l’écoute de ta musique ?

Peet : Si et ça me fait trop plaisir quand je reçois des messages sur le morceau 17 que j’ai fait sur ma mère. Il y a des gens qui me disent qu’ils ont pleuré en l’écoutant. Ça me touche de ouf.

LFB : Je trouve que c’est aussi dû à ta force d’écriture qui est assez sincère.

Peet : On me le dit souvent. Je pense que c’est parce que j’écris ce que je ressens vraiment.
Ou j’ai peut-être appris justement à dire les choses et à m’écouter quand j’enregistre avec la bonne sensibilité.
Souvent je ne fais pas en une prise, j’ai une émotion en moi et j’ai envie de la recracher puis j’écoute et je vois si je ressens le truc.

LFB : Maintenant on va changer un peu d’atmosphère et parler du morceau Keke qui se rapproche assez fort de ce que vous proposiez avec Le 77. Surtout pour l’ironie présente dans le morceau. Tu n’as d’ailleurs pas peur que les gens ne comprennent pas cette ironie ?

Peet : J’ai un public qui va le comprendre. Puis moi ça me fait plaisir de le faire donc je le fais. C’est pour ça que c’est pas des morceaux que je mets en avant plus que ça et que j’ai décidé de pas clipper.

Parce que je pense que plus je vais évoluer dans la musique, moins ça va s’y retrouver. Même si j’aime bien faire du « fun ».
C’est comme un entonnoir, après on va garder la pierre pure (rires).

LFB : Ce qui est intéressant, c’est que ce morceau si on enlève l’ironie et qu’on la remplace par son contraire, il dit des choses quand même.

Peet : Ouais, mais tout ce que je dis là-dedans il y a des gens qui l’ont vraiment vécu. Quand je dis « Génération branlette sur vidéo internet, Instagram au réveil, prends le téléphone dans la toilette », moi je fais ça. Mais c’est cool que tu comprennes bien ma musique en tout cas.

LFB : C’est cool aussi pour moi de savoir que je la comprends bien (rires) parce que j’ai toujours peur de tomber trop dans l’analyse. En plus je sais bien que l’interview c’est pas toujours un exercice facile et agréable pour les artistes.

Peet : Ça va en fait, quand tu en fais pleins d’affilée, à un moment ça va. J’ai pas encore eu ce ras-le-bol. Par contre, à un moment, j’ai eu une journée interview et j’en avais huit et là t’as les mêmes questions tout le temps.

Peet

LFB : Penses-tu avoir trouvé l’univers qui te correspondait le mieux avec ce projet ?

Peet : Je pense que là je l’ai. Dans la musique, c’est toujours comme ça, tu trouves de plus en plus ton truc. Sur Mecman, je le ressentais un peu moins, là je sens que je commence à vraiment trouver mon truc.

Je commence aussi à trouver les gens avec qui m’entourer, j’ai mon saxophoniste, j’ai mon pianiste, mon bassiste, mes arrangeurs, mes gars qui mixent. Si demain je veux partir en résidence je sais avec qui je veux y aller. On va être juste nous, on est une équipe, on s’entend super bien, du coup c’est pas comme si je prenais des gens juste pour leur talent musicaux. Là c’est au-delà de cela, je les kiffe vraiment.

Du coup, ça a crée une bonne synergie et je pense que le projet après Mignon sera encore plus construit de A à Z. Limite il sera réfléchi avant même de faire le premier morceau.
Après, je disais ça aussi pour Mignon. Pourtant j’ai quand même pris des morceaux comme ça et je trouvais qu’ils allaient bien ensemble. Puis vu qu’on avait pleins de maquettes et qu’on allait en studio après on a pu tout bien rediriger dans un sens.

LFB : Tu viens de citer plusieurs instruments, c’était important pour toi d’avoir cet aspect organique dans ta musique ?

Peet : Ouais, je kiffe. Le jazz, j’ai été éduqué là-dedans aussi.

LFB : Ce qui se remarque aussi c’est que ce côté organique il ne vient pas de samples mais que ça a été joué.

Peet : C’est vrai que j’y avais même pas pensé mais Kendrick Lamar fait un peu des trucs comme ça et je suis super fan. Il m’a bien inspiré dans tout ce qui est projet très éclectique justement. Puis j’aime bien la musicalité, les mélodies de base aussi.

LFB : En dehors de la musicalité, il y a beaucoup de thématiques sur Mignon. L’amour y revient souvent, surtout sur le morceau Out. Tu sembles avoir un rapport assez spécial avec ce sentiment, tu pourrais m’en dire un peu plus ?

Peet : Je pense juste que j’ai vécu des relations et qu’en fonction de ce que j’ai vécu, il y a un côté dont je n’ai pas envie. Du coup, je sais ce que je veux et je deviens plus pointilleux. Je trouve moins facilement ce que je veux. C’est compliqué un peu.
Peut-être qu’aussi, se dire « je ne trouve pas l’amour », c’est que tu n’es pas prêt à le recevoir ou à le donner maintenant, je n’en sais rien.

De toute façon, des morceaux comme Out, j’ai eu toute une période ou j’étais pas bien. C’est peut-être le décès de ma mère et du coup le fait de ne plus avoir cette présence féminine. Inconsciemment, ça a peut-être joué. Du coup, j’ai eu toute une période où j’étais paumé avec ça. Là je commence à me retrouver un peu et à me dire que je dois faire ma vie. Surtout m’amuser et peut-être que je tomberais sur la bonne personne un jour ou l’autre.

LFB : Ce qui est intéressant, c’est que des morceaux sur l’amour il en existe des tonnes, mais souvent c’est soit trop romancé ou soit très deep et là j’ai bien aimé ce côté à la fois très terre à terre et nuancé.

Peet : Ouais il y en a beaucoup. Après je pense que j’ai été hyper honnête et je n’ai pas voulu en faire trop. J’ai juste dit ce que je vivais à fond.

LFB : C’était une volonté de ta part de toucher à autant de thématiques ?

Peet : Cela s’est fait naturellement. Par contre au début j’avais genre 25 titres et j’ai choisi les titres en regardant de quoi je parlais dessus. Pour Flemmard de qualité, j’avais un autre titre qui y ressemblait un peu. J’ai choisi celui là parce qu’il était mieux que l’autre. Out, j’ai surement un autre morceau sur l’amour que j’ai pas pris parce que je préférais celui-là.

LFB : Du coup, il a pris longtemps ce cheminement ? Car même dans la structure on sent un travail avec des morceaux plus énergétiques placés un peu comme des aérations dans le projet.

Peet : Des titres comme Flemmard de qualité, Keke et Délire, ce sont des morceaux un peu plus léger.
Du coup, ouais ça a quand même pris du temps. Le projet il a mis deux ans, mais après un an je dirais que j’avais presque toutes les tracks. Puis j’ai commencé à aller en studio, faire tout ce qui était arrangement. J’ai aussi fait une dernière track que j’ai ajouté, celle avec Swing. Mais du coup, ça a mis deux ans dans son entièreté, de la première track à la dernière.
Pour faire la tracklist, ça a pris 2/3 mois pour écouter, prendre du recul, etc.

LFB : Tout à l’heure, on parlait de la promo, j’ai pas l’impression qu’avec Le 77, vous en faisiez tant que cela. Là tu en fais un peu, c’est nouveau pour toi ?

Peet : C’est aussi parce que je suis bien entouré, maintenant j’ai signé, ça change tout. Avec Le 77, si on voulait faire de la promo, on devait payer notre RP.
On décidait de mettre l’argent où on avait envie de le mettre, parce qu’on voulait faire des clips aussi. Alors que maintenant que j’ai signé, c’est Universal qui s’occupe de tout ça. Du coup, c’est bien, c’est ce que je voulais, je suis content de ça.

Ce que je voulais surtout, c’est que les gens puissent écouter un maximum ma musique, qu’ils aiment ou pas.

LFB : Tu parles des clips, est-ce que c’est un aspect auquel tu t’intéresses et as-tu vu une évolution depuis que tu as signé ?

Peet : Je fais confiance au réalisateur, l’image ce n’est pas que ça m’intéresse pas, ça me touche mais j’arrive pas à me projeter quand je fais des morceaux à le voir en vidéo. Je peux juste te dire à quoi le morceau me fait penser. Pour la collaboration avec Zwanguere Guy, c’est lui qui m’a dit qu’on devait le clipper à la mer.

LFB : Il y a aussi eu du merch, comment as-tu organisé tout ça ?

Peet : J’aime bien ça, je suis merch à fond. Déjà sur Mecman j’avais mon petit t-shirt. Puis même pour l’argent, il y a pleins de rappeurs qui font de l’argent rien qu’avec ça et les concerts. Du coup, oui le merch, c’est très important.

LFB : C’est toi qui gère ça aussi ?

Peet : J’ai une graphiste qui s’appelle Louise et qui déchire tout. Elle a fait la boite de pizza, le jeu de cartes, la planche de stickers. Moi, je kiffe ça, faire du merch, proposer des choses aux gens. Puis quand je fais ça déjà de base c’est pour moi aussi le porter, du coup je vais pas faire des choses que je n’aime pas. Je lui ai dit ce que j’aimais et elle m’a envoyé pleins de propositions et j’ai choisi parmi tout ce qu’elle m’a envoyé.

LFB : On va clôturer en te demandant qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Peet : Que du bonheur ! Des concerts, des concerts, des concerts et LA LIBERTÉ, c’est ce qu’on peut souhaiter à tout le monde. Avant de penser à moi j’ai envie de penser à tout le monde. Il faut nous rendre notre liberté.