Le 18 avril dernier, nous sommes allés écouter Jäde nous conter ses malheurs à la Gaité Lyrique.
Nous sommes arrivés tôt à la Gaîté Lyrique avec une grande hâte, déterminés à ne pas manquer le set de Lafleyne. La première partie était un choix parfait, où notre étoile montante du R’n’B nous a éblouis avec sa maîtrise vocale, nous offrant même une reprise du Code de Myth Syzer.
Les coups de 21h retentissent et enfin, les écrans de la Gaîté s’allument, dévoilant la typographie de l’album de Jäde, ornée d’étoiles scintillantes.
Et derrière ce rideau noir, un véritable conte de fées prenait forme : notre Certifié lover girl est apparue vêtue d’une robe fleurie, perchée sur son rocher dans un décor champêtre qui nous laissait sans voix. Elle nous a révélé avoir placé en début de set une chanson qu’elle appréhendait, à savoir jouer Noir ou blanc au clavier, mais elle a finalement brillamment relevé le défi. Avec Roseboy666 et Kelly Carpaye sur scène, elle a livré ses morceaux R&B les plus doux, suivis de titres aux punchlines les plus acérées.
Malgré son apparence de princesse, Jäde n’est pas du genre à attendre son prince charmant. Et celle qui est plutôt team #MenAreTrash a plus d’un tour dans son sac. Après un changement de tenue, Jäde est revenue sur scène avec ThaHomey pour une seconde partie de concert plus énergique, où elle nous a offert ses morceaux les plus sassy pour notre plus grand plaisir.
Une utilisation aussi limitée des écrans de la Gaité était assez surprenante mais s’expliquait aisément par le souci de mettre en valeur sa scénographie remarquable. Les crédits qui défilent sur les écrans soulignent un détail qui fait la différence : tout son staff semblait être féminin ce soir-là, à l’exception de Roseboy sur scène.
Alors qu’on quitte les lieux avec des cœurs dans les yeux, notre attention se porte sur la petite boîte rose mise à disposition au stand de merch. Des enveloppes et des autocollants à strass attendent celles et ceux désirant confier leurs anecdotes à la star de la soirée. Ses fans, tout aussi attentifs aux détails, arborent des tenues en dentelle, avec des paillettes et des nœuds dans les cheveux. Les Malheurs de Jäde rayonne d’une esthétique résolument girly, qu’on a très envie de qualifier du terme en vogue « coquette ». Un univers où la délicatesse est de mise, quand les tons rose pastel, les fleurs, les dentelles, les cœurs et les étoiles se mêlent avec nœuds et rubans.
Crédit photo : Laura Tonini-Bossi / @tcedrvm