À l’occasion du Festival Ici Demain, nous avons eu la chance de rencontrer des artistes qui feront à coup sûr les grandes lignes des médias musicaux à l’avenir. Aujourd’hui, nous échangeons avec Jon Onj, petit prince de la soul et qui a sorti son premier album Fochain cette année.
La Face B : Bonjour Jon, comment ça va ?
Jon Onj : Écoute, comme un charme. Plein de belles choses se profilent, des featurings, de nouveaux titres, des concerts dans des endroits cools !
LFB : Tu as sorti tes premiers singles en 2020, ton premier album en 2021, donc le tout en pleine crise sanitaire, comment tu l’as vécu ?
JO : Pour ne rien te cacher le 19 c’est mon nombre préféré. Je suis né le 19 du 19ème mois dans le 19ème. Mon meilleur pote vivait au numéro 19 et il s’avère que j’ai lancé ce projet en l’an 19. J’ai sorti mon album un 19 février donc autant te dire que le covid-19 c’était ok pour moi.
LFB : Est-ce que tu peux nous raconter la création de Fochain ?
JO : Tout a commencé en l’an 19 donc. J’ai composé et écrit un max de titres pendant 6/8 mois (une bonne cinquantaine). Je ne me donnais aucune limite en terme de style, d’expérimentations. Je les ai beaucoup fait écouter à mes amis, ma famille proche, je notais leur remarques. J’en ai testé une quinzaine en les jouant en live sur des vidéos youtube. Ensuite j’ai commencé à faire mes premiers lives en solo. Et de toutes ces expériences, j’ai pu améliorer, façonner mes titres, les réarranger grâce à tout ça. Puis j’ai décidé de garder 14 titres qui avaient une certaine cohérence selon moi. Au fur et à mesure de mes créations, j’invitais des amis à passer au studio et certains ont posé des choses vraiment fortes dessus. Lors de mon premier concert, l’ingé son qui nous accueillait était Samy Gérard du studio Simone qui m’a par la suite proposé de venir enregistrer mes voix chez lui. C’est aussi lui qui à mixé l’album, il a été très patient avec moi, m’a aidé à donner le meilleur. Il a une part très importante dans le résultat de Fochain. Je lui en suis plus que reconnaissant. Puis on a décidé d’aller à Bordeaux pour faire masteriser l’album chez Alexis Bardinet de chez Globe Audio Mastering. C’était dingue de pouvoir enfin écouter mes sons dans leurs versions finales, après tout ce temps.
LFB : Auparavant tu tournais avec un groupe, qu’est-ce qui t’a poussé à démarrer un projet solo ?
JO : On a joué pendant pas mal de temps avec Backbone. On a fait pas mal de concerts et sorti 2 EPs. C’était une aventure de fou mais comme ça peut arriver avec certaines histoires d’amour, les chemins se séparent, irrémédiablement. C’est ce qui s’est passé avec Backbone. Mais l’apprentissage de la musique à été énorme comme tu peux t’en douter. C’est avec eux que j’ai pu apprendre à composer, écrire des chansons. Dans ce groupe je composais principalement les batteries, j’écrivais mes paroles et chantait. Quelques mois avant notre split, tous mes amis m’ont offerts un synthé pour mon anniversaire. C’est grâce à ce clavier que j’ai pu démarrer mon projet solo. Car jusqu’alors je ne composais qu’avec des batteries et ma voix, c’était limité. Le synthé m’a permis de parfaire mes compositions, avec un instrument mélodique cette fois.
LFB : Tu as plein de featuring sur l’album et j’ai cru voir que des choses arrivent également avec Chien Méchant, tu peux nous en dire plus sur ces collaborations et ce qu’elles signifient pour toi ?
JO : Ah mais tu es hyper bien renseigné à ce que je vois. En effet on est en train de préparer un titre avec Chien Méchant ! Toutes les collaborations que j’ai pu faire jusqu’à présent : ma soeur Orah, Lauriane de Backbone, Charles X, Diskobeistet, QCAM de Backbone et Simon Bérard représentent à chaque fois une histoire différente. Ça prendrait trop de temps de toutes te les raconter mais pour l’exemple, j’ai rencontré Charles X au festival que je co organise (La Douve Blanche) et je lui ai demandé de monter sur scène avec moi pour qu’il pose un verse sur un de mes titres. Il l’a écrit l’après midi et le soir, lorsqu’il m’a rejoint sur scène, il a littéralement enflammé le public. Genre c’était vraiment le feu. Par la suite il est venu le poser en studio et c’est comme ça que Charles X s’est retrouvé sur ma track Lizard. Carré.
LFB : Pour moi ton univers a une composante majoritaire de soul, et au final c’est un genre qu’on ne voit plus tant que ça (à mon grand regret). Est-ce que tu vis ça comme une originalité d’une certaine façon ?
JO : Les genres comme la soul ou le RNB reviennent très fort ces derniers temps. Notamment grâce à la visibilité qu’offre des chaînes comme Colors que tout le monde connaît. Mon originalité se trouve surement dans le fait de fusionner la soul avec des synthés. C’est pour ça que j’ai crée ce terme de « soulwave » pour définir ma musique.
LFB : Comment est-ce qu’on fait cohabiter la soul et l’électro au sein d’un même projet ?
JO : Tu joues des synthés, des boites à rythme et tu chantes dans un micro en tentant de faire des vibes à la D’Angelo au même moment.
LFB : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
De continuer à être entouré de gens sympas, et de faire un feat avec Lauryn Hill et H.E.R.
LFB : Est-ce que tu as des coups de cœur culturels récents à partager ?
JO : La Dame Blanche, Prya Ragu, Benjamin Epps, Serpent, Ivan Ave.