Jonathan Personne était de passage en août pour présenter en France sont troisième album éponyme. L’occasion idéale pour se poser avec le musicien québécois et parler de son évolution, des samples cachés dans sa musique et de l’importance des visuels dans son projet.
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La Face B : Salut Jonathan, comment ça va?
Jonathan Personne: Ça va bien, un peu sur le décalage encore, comme je le disais tantôt. Mais ça va plutôt bien, je suis vraiment content de revenir avec mon solo.
LFB: Cet album là est sorti il y a quasiment un an. Je me demandais comment tu vivais avec ce disque, es-tu justement content de pouvoir le présenter en France?
Jonathan Personne: Ouais, enfin! (rires). Les opportunités se sont présentées plus tard, pis comme de fait, il y a pour chaque projet toujours un aspect “défrichage” qui fait partie de la job comme on dit au Québec (rires). Je dirais qu’avec Corridor, ce genre de parcours là de “défrichage”, on l’a fait dans le passé : les deux derniers albums, c’était plus facile plus rapidement, les trucs étaient déjà installés. Avec ce projet solo, je n’avais pas en tête d’y aller plus sérieusement. Non pas que je voulais négliger le truc, mais je ne voyais pas l’ampleur que le projet pouvait avoir. C’était tout simplement le plaisir de bidouiller avec des sons de mon côté, pis finalement tout s’est ramassé en album pis s’en est suivie une signature chez l’étiquette Bonsound. Voilà! (rires)
LFB: C’était un plaisir peut-être égoïste au départ, limite?
Jonathan Personne: Voilà, exactement! En fait, la musique en général est un plaisir égoïste. Je pense que mon groupe Corridor ne serait pas là où il en est si c’était seulement moi (rires). Je n’ai pas ce réflexe là, ce réflexe disons “carriériste” dans l’approche de la musique. C’est sûr que je le comprends, que je l’envisage sur le long terme, mais tout démarre vraiment avec une envie créative.
LFB: J’ai une question avant de parler de l’album, elle peut sembler un peu bizarre et on te l’a déjà peut-être posée: je me demandais quelle influence avait le western sur ta musique et sur ta personne en tant que telle? Que ce soit dans ton nom de scène qui est pour moi une référence évidente à une certaine part de cinéma, certains titres comme Goudron et plumes qui finit l’album ou des sonorités, il y a pour moi quelque chose de très cinématographique et proche de la musique de western. Je me demandais ce qui te plaisait là-dedans?
Jonathan Personne: J’ai toujours perçu la musique comme quelque chose d’accompagné d’une certaine image, je suis très visuel. C’est la façon dont me vient mes idées, c’est carrément des tableaux ou des scènes qui pourraient selon moi se retrouver dans un film. Dans mes souvenirs de jeunesse, les westerns font partie d’un truc dans lequel la musique est assez présente. Elle a une grosse importance narrative. C’est sûr que ça refait surface à travers d’autres influences bien entendu, notamment des trucs plus classic rock. Il y avait une part de ça qui était très nostalgique pour moi, aussi. J’aime bien y retourner, faire un genre de ressourcement pour l’inspiration.
LFB: Ton album d’avant s’appelait Disparitions et celui ci Jonathan Personne, un album éponyme du coup. Est-ce que t’as l’impression de t’être retrouvé entre ces deux albums là?
Jonathan Personne: Le premier album, Histoire naturelle, était tout simplement comme ce qu’on appelle une mixtape en anglais. C’était juste un collage de plein d’idées que j’avais eues pis j’ai ramassé tout ça ensemble. Heureusement, je trouvais qu’une idée allait pas si mal avec l’autre (rires). Il y avait une certaine direction, mais c’est plus à partir du deuxième que j’ai eu une vision d’une certaine thématique. Je pense que Jonathan Personne est plus le joyau peaufiné, où j’essaie d’approfondir et de resserrer aussi.
LFB: C’est aussi ton premier album qui ne prend pas le nom d’un titre de chanson. Est-ce que tu avais l’impression d’avoir comis un statement, de dire “c’est là la direction que je veux prendre”?
Jonathan Personne: J’avais l’impression que c’était un bon album pour découvrir le projet. Je trouve que des trois que j’ai fait jusqu’à présent, si une personne devait découvrir ma musique ça serait un excellent point de départ. Même si j’ai des idées pour d’autres dans le futur, c’est un album dont je suis quand même assez fier et que je trouve très “moi” aussi.
LFB: Un album qui est plus personnel.
Jonathan Personne: Disparitions était personnel aussi, c’est pas mal tout personnel. Mais au niveau de la direction que je voulais prendre, je pense que j’ai mieux réussi à atteindre ce que je voulais ici.
LFB: Ce que j’ai trouvé intéressant sur cet album là, c’est que j’ai l’impression que tu as vachement repris des structures de chansons pop, c’est à dire des chansons qui font 3 minutes 30. Mais en même temps, dans ces structures, tu déstructures complètement aussi et tu bidouilles beaucoup. Des fois, il n’y a pas de couplet/refrain, il y a des choses vachement narratives… J’ai l’impression que tu t’es amusé à déconstruire cette structure pop dans les chansons.
Jonathan Personne: Ouais, en fait c’est intéressant de mentionner ça parce que j’ai comme l’impression que la pop peut arriver avec des trucs répétitifs qui restent en tête sans être nécessairement le verse/chorus classique qu’on connait. C’est vraiment un effort de jouer avec ça, justement.
LFB: Par exemple, le premier morceau de l’album fait 5 minutes.
Jonathan Personne: Le thème musical est un refrain en soi.
LFB: J’ai l’impression que ce premier morceau fait la transition avec Disparitions, dans le sens où c’est un morceau un peu plus long. Tu joues avec cette idée là comme si tu faisais à chaque fois des petites pastilles et des espèces de court-métrages par chanson en fait. Chaque chanson a une histoire qui lui est propre.
Jonathan Personne: Particulièrement dans le dernier. C’est aussi au niveau des textes, j’avais comme envie de raconter des trucs à travers un point de vue qui était plus proche d’une fable ou d’une histoire courte. Comme si le filon narratif s’attardait à une chanson spécialement et non au pacing d’un album complet.
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LFB: La structure de l’album est quand même importante, j’ai l’impression qu’il y a une espèce d’évolution. Deux yeux au fond d’une pièce noire marque le milieu de l’album, Goudron et plumes fait un rappel…
Jonathan Personne: C’est ça. C’est avoir des éléments qui ne reviennent pas à chaque chanson mais à des endroits stratégiques à travers l’album pour ponctuer un peu.
LFB: Ce qui permet sur les autres morceaux de jouer avec la composition et les structures, “bidouiller” comme tu le disais. Il y a une recherche esthétique qui est assez forte et libre quand même.
Jonathan Personne: En fait, c’est d’aller faire des clins d’oeil à des trucs très spécifiques et se les approprier le plus possible aussi. Il y a une partie de moi qui est très nostalgique, qui aime des courants de différentes époques et décennies mais ce qui est bien là dedans c’est de foutre le bordel (rires). Pis d’avoir des trucs un peu anachroniques. J’aime bien les trucs qui finissent par être intemporels, au final, où c’est difficile de mettre le doigt sur une période trop définie. Peut-être que je réussis mal ça, mais c’est ce que j’essaie de faire (rires)
LFB: Ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’on parle souvent de classic rock ou de country mais il y a aussi un côté un peu hip-hop dans ta façon de faire de la musique je trouve. Tu utilises des samples, j’ai l’impression qu’on t’en parle pas souvent de ça.
Jonathan Personne: Non, c’est vrai! (rires). C’est un truc que j’aime beaucoup faire, pis pour vrai il y a des trucs que j’adore que j’ai glissé. Il parait que les beatmakers ne dévoilent pas trop leurs sources donc je me dois d’en faire autant (rires). Mais oui, je vais piger dans des vieux dessins animés que j’écoutais à l’époque…
LFB: Il y a des sons de vieux films à la fin de certains morceaux, mais c’est placé avec parcimonie je trouve. Quand tu écoutes certains albums de hip-hop, le sample est tellement évident que tu le reconnais tout de suite. Là, moi ce que j’aime dans ce que tu as fait, c’est que ça se fond dans le morceau en fait.
Jonathan Personne: C’est le but! En fait, ce serait carrément mon but de finir par faire un album qui soit exclusivement du sampling. Que ce ne soit pas un album de hip-hop, mais que ce soit fait avec du sampling. J’adorerais ça, il y a beaucoup de monde qui le font. J’écoutais le dernier Panda Bear avec Sonic Boom, il y a des trucs qui sont d’une évidence au final. De vieux morceaux comme les Troggs qui arrivent, ils ont mis plein de couches par dessus pis ça devient autre chose par magie.
LFB: C’est réinventer l’ancien en fait. Dans ta façon de composer, c’est un peu ce que tu fais aussi. Sur les premiers morceaux, tu prends cette idée de mur de son. L’idée qu’on en a est un truc un peu brutal et je trouve qu’il y a beaucoup de douceur et de tendresse dans ta musique à travers le mur du son que tu crées.
Jonathan Personne: (Rires) ça, c’est moi qui est un peu mellow dans mon approche, je n’y peux rien. C’est ce qui fonctionne aussi, si j’essayais d’être un autre personnage, ça ne le ferait pas (rires). Je n’ai pas l’attitude qu’il faut!
LFB: Il y a des gens qui vont mettre 14 couches de guitares sur un morceau, ça ne va pas faire À présent par exemple, tu vois.
Jonathan Personne: Il y a 14 couches de guitares sur À présent, mais ouais! C’est plus rendu une problématique que d’autres choses quand on a fait ça, par exemple. Ça a été probablement le morceau le plus difficile à mixer de toute ma vie (rires) Mais le morceau est terminé, on est allés jusqu’au bout.
LFB: Je trouve que c’est une super ouverture d’album, avec les cordes… Il y a vraiment cette recherche du son mais qui n’est jamais passéiste comme tu dis. Tu restes sur une certaine modernité et sur quelque chose qui est unique puisqu’il tient de ta personnalité à toi en fait.
Jonathan Personne: Tu parlais des cordes, ça me fait rire parce que selon moi ce n’est pas des cordes, c’est des Mellotron. C’est un clavier MIDI gros comme ça, un truc d’imposteur (rires). Tous les arrangements c’est principalement ça. C’est des plug-ins, mais c’est la façon de les trafiquer au final, de les passer à travers des rubans. Je ne donnerais pas ma recette (rires)
LFB: C’est une manière de s’amuser et de bidouiller encore.
Jonathan Personne: Oui! Mais il y a une manière de rendre les trucs plus vivants que d’autres. Je ne donnerai pas mes trucs (rires)
LFB: Je te parlais de tendresse, mais il y a aussi beaucoup de noirceur qui traverse l’album. Je trouve la noirceur “cachée” dans les paroles. J’ai l’impression que par rapport à ton album précédent, on la voit plus parce que le chant est plus assumé et plus mis en avant, ce qui est aussi une évolution par rapport à Disparitions.
Jonathan Personne: Je pense que j’ai pris un peu d’assurance par rapport au passé. C’est sûr qu’au départ, quand j’ai commencé à faire plus sérieusement de la musique avec Corridor, c’était comme par défaut. Personne ne voulait chanter dans le groupe (rires). C’était “moi je fais un morceau, toi tu feras le prochain, ça va être équitable” (rires). Au bout du compte, on a fini par réaliser que c’était bien quand on chantait à deux en même temps, qu’on harmonisait des trucs… On était inspirés par des trucs quand même assez shoegaze, on trouvait ça intéressant de mélanger cette approche là à des styles plus psyché… C’est sûr que c’est des patterns qui se sont transportés jusque dans mon projet solo pis qui restent encore. Je considère qu’avec les années et l’assurance, des fois c’est plus une béquille qu’autre chose. On essaie de se forcer tout simplement, pis ça y va (rires)
LFB: Est-ce que ça influence ton écriture du coup? De te dire que ça va être moins masqué?
Jonathan Personne: Oui. Je prends plus mon temps (rires). J’y reviens plus souvent. Malgré tout, j’ai des patterns d’écriture qui sont assez personnels et qui sont assez “pour le bien de chanson”. Je n’aime pas quand il y a trop de mots dans une phrase. La façon dont ça sonne, la façon dont on prononce aussi certains trucs… J’aime tricher à ce niveau, avec les années j’aime rendre le truc plus compréhensible mais en même temps je m’arrange pour ne pas trop qu’on accroche sur certaines syllabes.
LFB: Tu te dévoiles petit à petit, quoi.
Jonathan Personne: Voilà. Le nombre de syllabes est important, c’est des trucs auxquels j’accroche. Je ne peux pas déballer une phrase comme celle que je viens de dire. À l’heure actuelle, des gens se rapprochent du rap par exemple, pour transposer ça dans un chant plus pop.
LFB: Ça ne te ressemble pas.
Jonathan Personne: Non, impossible (rires)
LFB: Comme je te disais, j’ai vraiment eu l’impression que chaque morceau de cet album là était rattaché à une histoire ou expérience particulière, qui peut venir de ta vie ou d’autre chose d’ailleurs. Ce sont des morceaux qui peuvent s’écouter séparément mais qui forment un tout, en fait. Ils sont autonomes dans l’histoire.
Jonathan Personne: C’est sûr qu’on s’inspire de soi-même et de son vécu d’abord et avant tout. Je pense qu’aussitôt que tu oses le faire, c’est une source inépuisable. S’il te reste une certaine gêne par rapport à des trucs qui sont un petit peu trop explicites, tu peux garder des fois un certain confort dans un certain anonymat à ne pas trop dévoiler ta vie pour que les gens ne puissent pas trop pointer du doigt certains trucs qui se sont passés dans ta vie. On peut essayer de transposer ça à travers des histoires, de rendre le truc plus métaphorique… Pourquoi pas?
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LFB: Un morceau comme Goudron et plumes, qui termine l’album…
Jonathan Personne: Un morceau de burn-out, comme je disais tantôt (rires)
LFB: Si on regarde bien, c’est un morceau qui dit beaucoup de choses sur toi.
Jonathan Personne: Ce qui me fait rire à travers ça, c’est qu’on dirait que j’en parle présentement et que je réalise que ça fait 4 albums que la dernière chanson est une chanson sur le burn-out (rires). Écoute, ça me fait rire.
LFB: Tu l’as évité finalement, c’est ce qu’on disait tout à l’heure.
Jonathan Personne: À certains endroits je l’ai évité, mais des fois ça m’a pris de plein fouet (rires)
LFB: Ne t’inquiètes pas, je suis un spécialiste.
Jonathan Personne: Écoute, on est dans un domaine où il faut se pousser à bout pour arriver à certains trucs pis des fois la ligne est mince entre le juste assez et le trop.
LFB: Est-ce que tu l’as trouvée cette ligne là, justement?
Jonathan Personne: Avec l’expérience, avec les années, et en l’ayant dépassée justement. En connaissant les signes précurseurs, en vieillissant.. J’ai un enfant, j’ai le goût d’être disponible et apte pour ma fille. J’ai des priorités qui sont autres maintenant et qui me font me rendre compte qu’il n’y a pas que ça non plus même si je dois tout miser là dedans pour vivre ma vie (rires). C’est contradictoire mais on le fait. Le truc c’est de ne pas trop se poser la question, même si c’est absurde. Je ne me verrais pas faire autre chose, même si j’ai fait autre chose dans le passé. Peut-être qu’un jour ça va cesser.
LFB: Tu peux me parler de ta relation avec Emmanuel Éthier qui a réalisé cet album là et celui d’avant? Et qui joue d’ailleurs ici du Mellotron comme tu le disais.
Jonathan Personne: C’est un ami de longue date qui a réalisé le premier album de Corridor. Il nous avait approché en ayant entendu le premier EP, on l’avait rencontré pis il avait réalisé à l’époque un album que j’adore et qui est selon moi un classique de la musique québécoise : Maladie d’amour de Jimmy Hunt. Jimmy Hunt est un excellent artiste. Ça me tentait de travailler avec quelqu’un qui a une vision, qui cassait un peu les normes de la musique au Québec à l’époque. On a commencé à collaborer avec Corridor, je pense qu’il voyait un potentiel qui allait ailleurs. Comme de fait, on a fait 3 albums ensemble avec le groupe. Quand j’ai commencé mon solo, ça a été autoproduit mais je l’ai rentré dans l’équation à partir du mix du deuxième album. Et sur le dernier, il était là depuis le début. Je pense que ça fait vraiment une différence, on l’entend assez bien. Il va être présent sur le prochain. Je me sens rassuré de travailler avec ce gars-là, je pense que c’est quelqu’un d’extrêmement talentueux. Pis si ce n’est pas le talent, c’est du goût, pis en tant que réalisateur c’est principalement ça (rires)
LFB: Tu parlais des autres choses que tu fais. L’album a 9 morceaux, moi j’aimerais bien te parler du 10e morceau qui est la pochette de l’album. Je sais que c’est toi qui fait les pochettes et je les adore, elles me donnent envie de les avoir en vinyle à chaque fois. Je me demandais comment tu travaillais la pochette? Je te parlais tout à l’heure de la tendresse et de la noirceur, et je trouve que c’est représenté sur cet album là. Il y a un côté naïf avec les enfants mais ils jouent avec un squelette.
Jonathan Personne: Livre d’histoire, un peu. C’est exactement ça. Je ne me suis pas inspiré d’une chanson particulière mais d’un vibe général de ce que l’album représentait pour moi. C’était principalement ça, il y avait un côté naïf et enfantin dans lequel on racontait des histoires mais avec un côté assez glauque et fataliste. Ça s’entrecroisait. Ça a été un peu ce côté vieille pub où on essaie de te vendre quelque chose avec des enfants, de te vendre un feeling, une émotion.
LFB: Ce qui est marrant, c’est que le clip d’À présent suit aussi cette idée là avec l’animation un peu enfantine mais avec des trucs très sombres.
Jonathan Personne: À partir de ce moment là, j’ai commencé à plus déléguer au niveau des visuels parce que j’ai toujours tout pris en charge, même au niveau des vidéoclips. On parlait de burn-out tantôt, ça a été un gros aspect dans ma vie. J’ai frappé un mur et je peux pas tout faire en même temps. Pis s’il y a de quoi qui est important, je pense que c’est bien la pochette de l’album. Je veux qu’elle représente exactement ce que j’ai en tête. Pour les vidéoclips, on est dans une époque où c’est toujours cool, mais ça prend de moins en moins son importance avec les réseaux sociaux.
LFB: Tu présentes l’album en France et tu parlais d’avoir des idées pour le prochain : c’est quoi tes idées pour le futur? Est-ce qu’il y a des choses avec Corridor?
Jonathan Personne: Avec les deux! Beaucoup de trucs. Je ne peux pas annoncer des dates de sortie évidemment mais bon.
LFB: Il y a des choses qui arrivent. Vous aviez sorti un single avec Corridor il n’y a pas longtemps?
Jonathan Personne: C’était plutôt un b-side. C’était une vieille chanson qu’on avait composée il y a très très longtemps. Avec Jonathan Personne il y a des trucs en chantier, avec Corridor aussi. Des trucs vont aboutir imminemment.
LFB: Est-ce que tu as des coups de coeur récents?
Ça doit provenir de trucs canadiens. Le nouvel album de Freak Heat Waves, Mondo Tempo, j’ai adoré ça. Il y a un featuring de Cindy Lee, qui est l’ancien chanteur de Women, un groupe canadien culte des années fin 2000. Sinon, Bernardino Femminielli. Je ne sais pas si vous connaissez, je pense qu’il est installé sur Paris maintenant. Il a sorti une chanson en clip qui s’appelle La vie, Gigi! (rires). C’est assez imagé avec un personnage assez fort et décadent. Il a sorti plusieurs trucs auparavant mais ça annonce un nouveau truc assez intéressant.
LFB: Moi, en album québécois, j’ai adoré celui de La Sécurité.
Jonathan Personne: Ah, c’est des très très bons amis! Je recommande chaudement. La guitariste, c’est la copine de mon batteur dans Corridor, c’est tout du monde qui ont d’autres projets. En live, je trouve qu’ils s’imposent.