Toute Première fois #22 : Josy Basar

Avec Toute première fois, La Face B met en lumière les premiers titres d’artistes qui feront à coup sûr demain. Aujourd’hui, direction le grand est à la rencontre de Josy Basar, architecte d’une musique lumineuse, poétique et rêveuse.

Crédit : Romain Gamba

Une légende raconte que pour percer dans la musique, il faut forcément « venir à Paris ». Si vous voulez notre avis, cette histoire est une belle connerie. Nous ce qu’on aime, c’est les garçons qui viennent de loin. D’ailleurs. Ceux qui trempent leur plume dans l’encre du ciel qu’on regarde bouger tranquillement en comptant les gouttes du temps qui passe. Ceux qui connaissent la douceur de la mélancolie des grands espaces, des champs à perte de vue, des centres commerciaux ringards dans lesquels on trompe l’ennui. Ceux là, qui on mis le cynisme de côté, qui préfèrent la candeur à l’aigreur, la douceur à la violence d’une compétition sans intérêt.

Et à ce petit jeu, Josy Basar vient de faire une belle entrée dans nos cœurs en quête de nouveauté, de héros auxquels se raccrocher, de potos à taper sur l’épaule pour leur dire qu’on est fier d’eux. Il faut dire aussi que Gaël, de son nom au civil, n’est pas un parfait inconnu. On l’avait déjà croisé chez les excellents 2panheads. Mais là, c’est un peu différent, Josy Basar, c’est une porte ouverte vers son cœur, dans la langue de Molière. C’est beau, c’est doux, ça nous donne envie de danser avec des larmes aux coins des yeux qui viennent s’écraser sur les coins de nos sourires alors qu’une cigarette part en cendre posée sur un cendrier.

C’est tout ça que nous fait ressentir Sol 21. Un premier titre à ranger entre Arne Vinzon et Flavien Berger, dans une synth-pop qui regarde autant le ciel que la terre, qui nous raconte des bouts de vie, des existences banales mais essentielles, le tout bercé par des boucles de synthés lumineuses et une boite à rythmes qui nous rentre fort en tête.

Persévérance nous dit-il. Jeux de mots évident pour le rêve, entre ce robot étrange parti à la conquête de Mars et qu’on regarde partir dans le ciel et ce besoin de continuer. Cette envie de résilience, d’aller mieux et de niquer un peu le quotidien. Parce qu’au fond, un jour tout ira mieux et on sera bien au milieu des siens.

Et puisqu’on ne peut pas, encore, aller dans les cieux, Josy Basar nous ramène des monstres dans les terres vosgiennes. Pierre Banon nous filme des héros en tissu sur des mobylettes anciennes. Des lieux avec l’horizon pour seul limite, la liberté dans le vent et la beauté à peu près partout alors que le vent nous glisse sur la peau.

Un joyeux bazar pour un grand premier titre. On ne peut que vous inviter à prendre la route avec Josy Basar en attendant l’arrivée prochaine de son EP.

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