Il y a des artistes qui sans le vouloir, font une percée dans notre intime. Avec Bref, Kyan Khojandi avait fait une percée dans nos vies, devenant une sorte de pote qu’on observait de loin et qui vivait les mêmes choses que nous. Depuis, il a continué, entre ses spectacles, ses podcasts et ses autres créations. En novembre dernier, il a offert une nouvelle étape en nous présentant son dernier premier album : L’horizon des événements. On a donc eu plaisir à le rencontrer pour parler de cet album, d’intime, de catharsis et du besoin continu d’être sincère et de ne rien calculer.
La Face B ; Salut Kyan, comment ça va ?
Kyan Khojandi: Super bien, étrangement calme, je sais même plus trop à vrai dire…( interview réalisée la veille de la sortie de L’horizon des événements ndlr) Et toi comment tu te sens ? On te pose jamais la question du coup !
LFB : Ecoute moi ça va bien merci. On est là pour parler de musique : elle a toujours fait partie de ta vie, et je me demandais, parce que tu sors ton premier album, qu’est ce qui t’a donné envie de « refaire » de la musique ?
Kyan Khojandi : Justement, pas « refaire » car j’ai jamais vraiment quitté la musique. Je suis musicien depuis que je suis gamin, j’en fais tout le temps, chez moi.
Ce n’est pas évident forcément pour les gens car ils me voient pas jouer, performer, mais en fait quelque part j’ai toujours fait de la musique. Même dans Bref, c’est un montage très musical. Donc voilà, cette rencontre avec le public est certes nouvelle, mais la musique dans ma vie est là depuis longtemps.
J’avais écrit des textes, et je me suis dit qu’ils iraient bien avec de la musique. J’ai essayé des formules, des manières de parler, et j’ai fini par me dire « c’est bon ça matche » .
LFB / Est-ce que comme les gens ne te connaissent pas, tu as eu la crainte à un moment de faire un album d’acteur ? Qu’est-ce que tu as fait pour éviter ce « piège » ?
Kyan Khojandi : En fait je ne suis pas chanteur, ni rappeur, je ne suis pas un technicien comme ces gens le sont, comme ces grands artistes que j’adore. Mais en revanche j’ai des choses à raconter, j’ai mon interprétation à proposer, donc je me suis fixé sur ce que je sais faire. Je n’ai pas essayé de prétendre être quelqu’un d’autre.
LFB : L’album s’appelle « L’horizon des évènements » , c’est aussi le titre du premier morceau. J’ai l’impression que c’est un titre à rebours, c’est un peu la fin à partir de laquelle tu déroules tous les autres éléments à l’envers…
Kyan Khojandi : :C’est exactement ça ! Le constat, c’est : au moment où je suis en train d’à la fois arriver dans le trou noir et en sortir, et j’ai comme une envie de guérir. Je suis à l’entrée, j’entre dans le trou noir, et je passe en revue tous les trucs. C’est comme si je me disais « allez, je vais dans la grotte, oui ça fait peur et il y a des monstres mais je vais y aller une fois pour toutes et ensuite ce sera bon ».
LFB : As-tu eu la sensation d’explorer des choses que tu n’avais pas pu explorer jusqu’à présent ?
Kyan Khojandi : Oui, totalement, je me suis beaucoup amusé et beaucoup ouvert à moi-même. Je me suis beaucoup ouvert à qui j’étais, à ce que je ressentais, mes pensées, je me suis guéri avec l’expression.
LFB :Tu las déjà expliqué, mais chaque média artistique pour toi a une vertu thérapeutique…
Kyan Khojandi : Oui, tout le temps.
LFB / …Et alors, quelle vertu particulière as-tu trouvé dans la musique que tu n’avais pas trouvé ailleurs ?
Kyan Khojandi : Les musiques de Clément sont sublimes, il m’a vraiment amené à un niveau auquel je n’avais pas l’habitude d’aller. Un niveau qui demande de chercher une amitié avec la musique, de pas s’en servir juste comme un bpm mais d’accompagner l’œuvre. J’ai eu la chance qu’il me partage sa sensibilité et qu’il m’accompagne beaucoup dans le process. IL m’a accompagné clairement comme un psy dans le process de la psychologie, c’est ça qui est fou.
LFB : A la base, c’est lui qui t’a ouvert les portes sur certaines choses musicales ? Est-ce que tu as été surpris par la couleur qui a été apportée à l’album ? Quand tu as vu le résultat ?
Kyan Khojandi : Il m’a complètement surpris, même sa manière de me gérer en fait. A ce moment-là je suis passé par plein d’états, notamment celui du deuil – je faisais le deuil de ma vie d’avant. De mes mauvais travers, de mes façons de me faire avoir, par moi-même, par les gens, par plein de choses. Il m’a vraiment écouté, et il m’a retranscrit avec sa sensibilité. C’est cette partie qui était vraiment folle. Surtout qu’il est très jeune, il n’a que 25 ans, il est très très fort !
LFB : Est-ce que c’était important pour toi, comme d’autres personnes participent à cet album, de t’entourer correctement et d’être avec des gens choisis ?
Kyan Khojandi : Oui bien sûr, je me suis entouré de gens avec qui ça matchait, de gens que j’aime. Je n’ai pas un projet où j’ai « embauché » des gens, c’est plutôt : on a passé du temps avec les gens, on n’avait aucun objectif à part essayer. Donc quelque part on a essayé ensemble.
LFB : Ce que j’ai ressenti à l’écoute de l’album en l’écoutant, c’est la sincérité que tu mets dans ce que tu fais. Il n’y a pas de calcul, même parfois ça déborde trop dans la sincérité (rires).
Kyan Khojandi : Ah oui mais totalement, il y a même zéro calcul.
LFB ; Et c’est important pour toi que les gens ressentent ça ? Découvrent une vraie partie de toi ?
Kyan Khojandi : Oui, complètement. J’ai vraiment fait ce : « voilà, c’est moi, voilà où j’en suis ». C’est une cartographie de mon esprit, je ne triche pas.
LFB : Il y a une vraie variété musicale, même si les deux premières se répondent un peu je trouve. Même si on peut schématiser en disant qu’il y a un côté lumineux, et un côté plus sombre, je trouve que pour le reste des aspects, chaque chanson a une couleur et une identité musicale particulières. C’est quelque chose que tu as recherché ?
Kyan Khojandi : Oui, absolument ! D’ailleurs si tu regardes bien, chaque titre correspond à chacune des étapes du deuil : l’évènement, le déni, la colère, la tristesse, le retour à la vie, etc. La tracklist correspond exactement au deuil.
LFB / Ce qui est intéressant aussi, c’est que sur chaque morceau tu as le recul sur des sujets parfois sombres mais toujours avec l’idée que tu vas t’en sortir…
Kyan Khojandi : Toujours, oui. J’ai ça en moi. Je vais te dire un truc assez fou mais : j’ai eu de la chance de ,’aller « pas bien » et d’aller bien derrière, comme ça si je vais de nouveau mal je sais qu’ensuite je peux aller mieux. Je ne dis pas que c’est universel, mais disons que j’ai eu la « chance » de toucher le fond dans ma vie et de me dire « ah mais attends… Mais ça va mieux là ? Cool ! Donc ça veut dire que même quand j’arrive au pire ça peut quand même s’améliorer ? Chanmé ! »
LFB :Et justement, tu as pas peur que ta création artistique ne passe que par la souffrance ?
Kyan Khojandi : Non pas tellement ! Parce que par exemple il y a des choses drôles dans mon spectacle que je tourne en ce moment, ou même certaines choses dans l’album. Des choses plus légères, nostalgiques aussi parfois, mais qui sne ont pas forcément issues de la souffrance en fait. C’est intéressant parce qu’on ne relève pas quand ça part d’un moment heureux, mais on relève toujours quand ça parle d’une souffrance. Par exemple Pulsion , mon ancien spectacle, ça parlait du deuil mais aussi de la branlette (rires). Donc tu vois, les deux versants sont très liés.
LFB : Oui dans l’album il y a des morceaux comme J’te Déteste ou Okay , qui apparaissent comme des respirations… Est-ce que même en musique tu as besoin d’utiliser l’humour pour te protéger ?
Kyan Khojandi : / Toute ma vie j’ai besoin de l’humour pour me protéger. A un moment donné quand il y a trop de sincérité j’ai besoin de faire une blague derrière.
LFB : Comme tout le monde finalement…
Kyan Khojandi : Oui j’imagine, c’est ma pudeur.
LFB : Ce qui est drôle, c’est qu’on sort vraiment de deux trois morceaux super sombres, et d’un coup il y a ces deux-là qui arrivent coup sur coup : tu t’es dit « bon là je vais claquer les boules puantes puis après je vais repartir sur des choses plus sérieuses » ? Tu avais besoin de ça dans la tracklist ?
Kyan Khojandi : (Rires) Ouais, c’est vrai. C’est quand même une œuvre longue, donc il faut donner une dynamique : c’est à dire que tu peux pas être sur un seul registre… J’aime bien cette notion de dynamique qui est encore plus présente dans la musique : tout est compressé dans la musique, dans les formats, nous on n’a pas de compression ; on a travaillé sur les intensités. Et je pense que c’est pareil pour la narration. Si tu dis un truc qui est tout le temps triste, tu te rends même plus compte à la fin que tu l’es. Alors que si tu alternes, que tu es joyeux, ça oscille et ça devient magique, varié.
LFB : Au niveau de la structure des chansons et de leur durée, il y a des sujets qui sont plus importants et sur lesquels tu as eu besoin de prendre du temps. Et il y a des morceaux que tu utilises plutôt comme des interludes, qui sont plus courts, comme des petites explorations…
Kyan Khojandi : Oui c’est ça. Exactement, j’explore. Par exemple Rentrer chez moi qui est un morceau de 7 minutes, c’est vraiment la fin de ma vie d’avant. J’ai ré-ouvert ma vie aujourd’hui, et grâce à ces morceaux je vais vachement bien, ça m’a fait du bien. Je suis rentré chez moi pour le coup.
LFB : Du coup on parlait d’Orelsan tout à l’heure, ça m’a fait la même sensation avec vos deux albums : ce sont des albums sur le temps qui passe, sur des chapitres qui se terminent.
Kyan Khojandi : Oui, c’est une page qui se tourne. J’ai pris acte de ce que j’ai vécu, maintenant je vais vivre autre chose. Je vais plus tomber dans la spirale des schémas. Tu as quel âge Charles ?
LFB : J’ai 34 ans.
Kyan Khojandi : Donc tu as déjà vécu des schémas. Toi aussi tu as constaté que parfois tu arrivais à des moments de bonheur, et des moments de malheur. Et tu te dis mais je peux blâmer le monde entier, mais le dénominateur commun de tout ça c’est moi. C’est peut-être moi qui dois commencer à comprendre ce que je fais comme erreur, même si ce sont pas uniquement mes erreurs, elles peuvent être inconscientes mais ça reste à moi de les comprendre et de les embrasser.
LFB / Oui c’est ça, des choses qui se répètent mais tu as les armes pour les éviter et les contrer… J’aimerais te parler du chant maintenant, car après tout on parle d’un album. Le choix de faire un album de spoken word, c’est un choix qui t’es venu car tu savais que tu serais limité au niveau du chant, ou est-ce que ça t’intéressait en tant que style musical par rapport à la structure des chansons ?
Kyan Khojandi : C’est le message que j’avais à délivrer mais après il y a des refrains qui sont chantés. Je ne suis pas un chanteur de concerts après, même si je sais chanter / chantonner… J’essaie de me mettre vraiment au service de la musique, toujours. De mettre toujours le propos au centre de tout, et la forme accompagne le propos. Donc j’essaie de me dire « là il faut un refrain, car ce propos sonnerait bien en refrain » , mais pas « il faut un refrain, on va mettre ça car j’ai envie de montrer que je sais chanter ». C’est toujours justifié par l’histoire.
LFB : Et il y a des morceaux qui sortent du lot sur cet album, comme le tout dernier, ou même Haagen Daas. Est-ce que, par rapport au chant, certaines instrumentations plus grandiloquentes t’avaient donné envie de contrer le côté « monocorde » de la voix par moments ?
Kyan Khojandi : Oui bien sûr, carrément. C’est tout l’art de Clément, de trouver les bons instruments pour m’accompagner. Je voulais des choses aussi assez authentiques car je viens de la musique classique donc j’aime le bois, le vent, ce qui sonne réel et authentique. D’ailleurs sur les prises de voix j’ai fait une piste à chaque fois, comme quand on enregistrait des chansons dans les années 1970 : ils n’avaient pas beaucoup de bande, donc il fallait qu’ils fassent et gardent une prise – avec ses imperfections. J’avais envie d’être là-dedans, j’aimais bien. D’ailleurs si on écoute l’album au casque on entend mes déplacements, on a gardé ça aussi ; je bouge, je me gratte la barbe, il se passe des trucs.
LFB : Je trouve qu’à une époque d’algorithme, tu as fait un album qui est un vrai album, qui s’écoute en entier, dans un sens. Je l’ai ressenti comme ça en tout cas.
Kyan Khojandi : Merci !
LFB : Je voulais aussi te parler des mots, la chose qui t’accompagne depuis toujours. Écrire une chanson, c’est quand même quelque chose qui est très différent d’écrire une série télé ou un film. Comment tu as pris cet exercice ? Est-ce que tu t’es surpris dans cet exercice ?
Kyan Khojandi : J’ai beaucoup étudié Orel, comment il structurait ses chansons. Je n’ai pas regardé le propos mais surtout les structures : 4 phrases, un refrain. J’ai écouté aussi les chansons de Fauve, Grand Corps Malade, leurs façons de faire, ce sont des influences. Des gens qui m’ont marqué dans leur vie à un instant T. J’ai un peu décortiqué tout ça et j’ai essayé d’en tirer un enseignement. Je suis un peu néophyte là-dedans, dans le fait d’achever une œuvre. Des idées de chansons j’en avais plein, mais c’est dur d’achever une chanson.
LFB : Et est-ce que tu t’es surpris au niveau de l’utilisation du vocabulaire ? Finalement, même le point commun de tout ce que tu fais c’est la rythmique, il y a quand même des mots que tu utilises en chanson et que tu ne vas pas forcément utiliser dans des spectacles ou dans la vie de tous les jours. Tu as eu une réflexion sur la musicalité des mots ?
Kyan Khojandi : Oui totalement, par exemple sur la question de la rime, je ne cherche jamais à « forcer la rime », j’en cherche une intéressante et intelligente. Quand je dis « tristes Tréands errants » , « Tréand » c’est une référence à un jeu de carte, mais ça marchait bien car c’était des arbres, donc ça s’inscrit dans la suite de « je suis jardinier de plantes mélancoliques ». En fait c’est la sincérité avant tout, les rimes elles viennent plus facilement quand tu sais ce que tu veux raconter.
LFB : Oui et puis les mots t’appartiennent ainsi. On reste dans cette idée de sincérité, dans ton vocabulaire, tes références,… Quand tu parles de Brad Pitt et que tu le copies dans le clip par exemple.
Kyan Khojandi : Ah mais je suis un gamin de ce cinéma ! Je faisais ça quand j’étais gamin, je faisais l’acteur américain.
LFB : Justement, le spoken il y a toujours un côté hyper théâtral, tu restes dans le côté acteur. Certains morceaux sont hyper sobres par rapport à ça. (ce n’est pas surjoué, en quelque sorte).
Kyan Khojandi : Oui, la clé c’est la sincérité et le propos. Si à un moment donné je commence à passer devant c’est qu’il y a un problème. Si a un moment je passe devant c’est qu’il y a un problème. C’est tout le travail qu’on apprend au Cours Simon : on est là pour servir un texte, on est pas là pour nous servir du texte. Quand je suis interprète de mon propre texte je dois servir mon texte aussi.
LFB : L’album quand on l’écoute en entier, on se pose une question que je t’ai déjà posée au début : c’est « comment ça va ? » (rires) Tu as mis trois ans à le faire, est-ce que tu l’as vécu comme quelque chose de cathartique , de thérapeutique ?
Kyan Khojandi : Complètement, et c’est a posteriori que je m’en rends compte. Sur le coup, tu ne t’en rends pas compte. Aujourd’hui j’aspire tellement à une vie paisible et contemplative, franchement c’est cool. J’ai encore quelques angoisses à régler mais on est sur la fin. Ca fait 15 ans que je vois un psy, que je parle, que je discute, que j’essaie de comprendre. « Bref » ça a été une avancée psychologique énorme pour moi, d’avancer sur ma sexualité, sur plein de choses. J’ai livré énormément de secrets. Dans Pulsion j’avançais encore, dans Une bonne soirée j’avance encore. Je vais comprendre mes ancêtres, pour comprendre pourquoi on m’a transmis ces angoisses. Maintenant j’en suis à des angoisses relationnelles, que j’ai traitées dans cet album, et aujourd’hui je n’en ai plus. Aujourd’hui j’ai complètement assaini mon entourage et je vois les gens pour les bonnes raisons.
C’est une étape de tout homme dans la trentaine, on se dit « maintenant on comprend, on a passé les 25 ans, c’est la bande annonce du film, là on commence à rentrer dans le film ». Il y a des erreurs, des choses à comprendre, c’est très organique.
LFB / Et justement, tu en parles à la fin de l’album : est-ce que ça te marque quand les gens prennent ta musique et la rapportent à eux ? Est-ce que ça t’intéresse d’instaurer ce dialogue avec les gens ?
Kyan Khojandi : C’est fou, oui. Je vais te dire un truc : jusqu’à mes 25 ans, même jusqu’à mes 30 ans en fait, donc avant Bref ,je me sentais jamais normal. Je ne me sentais pas normal d’avoir fait une dépression, de perdre mes cheveux, d’avoir une sexualité aléatoire – en mode « je ne me mets pas en couple, j’ai rarement des relations sexuelles, j’ai grandi dans les mangas etc ». Ce dont parle Orel aussi , d’ailleurs. Mais en fait j’ai réalisé qu’on était légion, tout simplement parce que c’est la normalité en fait. Et moi j’ai toujours cru que je n’étais pas normal pour ces raisons, et lorsque j’en ai parlé dans Bref les gens mont dit « bah moi aussi en fait ». Ça m’a poussé à m’accepter, à me dire que j’étais pas mon propre ennemi.
LFB : Cce qui me touche dans ta musique c’est ce cheminement vers la normalité en fait. De réaliser que la normalité n’existe pas, et qu’on a plutôt chacun une normalité.
Kyan Khojandi : Ben tu vois, au lieu de parler de norme, je dirais plutôt qu’il y a des similitudes dans l’intime. Et l’intime, c’est ce qui nous connecte le plus. Et sincèrement, régler son intimité, c’est le meilleur moyen de régler l’extérieur et les rapports humains. Tout le monde dit « la société devrait faire ci, on devrait faire ça » mais en fait je pense qu’il faut d’abord régler ce qui est en nous, et c’est le meilleur moyen qu’on se prenne moins la tête.
LFB : Du coup, deux questions plus légères pour terminer : comment tu vois l’horizon des évènements pour cet album ? Qu’est-ce que tu vas en faire quand il va sortir ?
Kyan Khojandi : Je vais le regarder vivre, je vais voir ce qui va se passer…
LFB : Tu vas le jouer sur scène ?
Kyan Khojandi : Pour le moment ça n’est pas prévu ! J’ai envie de regarder vivre l’objet musical, de voir comment il va être reçu. J’improvise, je n’ai pas de plan (rires).
LFB : Et enfin, aurais-tu des coups de coeur musicaux à partager avec nous ?
Kyan Khojandi : Alors oui, il y a un artiste que j’aime beaucoup qui s’appelle Julien Granel ! Je trouve le gars exceptionnel, j’adore sa chanson et je trouve que c’est un super musicien, arrangeur, technicien de la musique. C’est un virtuose qui vient du classique, un mec vraiment génial. Sinon Laura Felpin, qui est d’ailleurs aussi sur l’album, tourne un spectacle là ; j’ai hâte d’aller le voir. Elle fait beaucoup de vidéos sur YouTube, de contenus Instagram, donc maintenant je suis impatient de la découvrir en format long. Et puis il y a aussi le projet de Mathilda, qui est également sur l’album, une chanteuse exceptionnelle qui m’a fait l’honneur de venir travailler avec moi.
Un dernier mot : il y a une énigme dans tous mes projets, et donc il y en a une sur l’album. Si tu la résous, tu peux gagner un pass, et ce pass c’est un NFT qui te donne un lien à vie avec moi. Le détenteur de ce pass pourra venir quand il veut voir mes spectacles, on pourra même s’appeler de temps en temps, et il sera toujours remercié dans mes prochains projets. C’est un beau cadeau pour celui qui réussit l’enquête !