Après vous avoir parlé de son dernier clip il y a quelques temps dans nos clips de la semaine, La Face B revient sur la chanteuse phénomène Régina Demina dont l’album Hystérie ! est sorti le 12 juin dernier.
C’est donc l’occasion de mieux vous présenter l’univers de cette princesse déchue, évoluant dans une société bancale et déshumanisée.
Le fil conducteur de Régina c’est un mélange entre une voix douce, presque enfantine et une instru tantôt rap, tantôt techno-humanoïde. Son innocence est atteinte, atteinte par le monde qui l’entoure et qui la brutalise chaque jour un peu plus. Régina Demina n’hésite pas, dans Hystérie !, à aborder des sujets graves, à travers des divagations innocentes, sombres mais toujours profondes.
Sur ses instrus froides, voire glaçantes, comme dans Fantasia ou Mathématiques, la chanteuse pose une voix sensuelle, parfois même érotique. Une étrange association qui donne tout son sens à l’univers que veut nous partager cette artiste aux allures de poupée de cire.
Parmi les sujets traités dans l’album on retrouve : l’inceste, dans Couzin ; l’alcool, dans Nabila ou même la guerre dans Fantasia. Entre autres, le vocabulaire se trouve assez souvent être cru comme sur Pyromane « beau salaud » « il n’y a plus rien à casser […] ni mes reins, ni mes pieds. », mais toujours mêlé dans des instrus déconcertantes, pour ce morceau : une pop rétro des années 80. Fleur de métal n’est pas en reste quant à l’aspect imagé des textes de Régina « ne rêve pas. » « Mantra mental » « SALE ».
La chanteuse au style gothique bien affirmé joue également de sa poésie, souvent inspirée d’ouvrages ou de personnages de contes de fée « au pays d’Alice », « Alice volubilis », « tu me cueilles comme un Narcisse ».
Les instrus se trouvent être étonnement douces sur beaucoup de titres dans l’album, L’Amour Monstre, L’Homme Jasmin, Chimère… Douces instrus sur lesquelles la chanteuse pose cette fois des mots sur sa douleur, sur ses réflexions et son désarroi face aux traumatismes de sa vie.
Ondine Mélancolie est un morceau créé en collaboration avec Contrefaçon, dont le texte se trouve être uniquement en russe, sur une prod techno dure et crue. Ce morceau est certainement le plus surprenant que l’album contienne.
Ainsi, les évènements poussant à la plus grande réflexion et semblant les plus graves dans la vie de Régina Demina sembleraient être relatif à l’amour…