La France n’avait pas vu Lana Del Rey depuis 2017, et l’Américaine lui a offert une soirée d’exception à l’Olympia lundi 10 juillet. On y était et on vous raconte.
Icône controversée, pendant longtemps Lana n’a jamais vraiment eu la reconnaissance qu’elle méritait. Cette époque là est bien révolue, puisque ce n’est pas loin de 420 000 personnes qui ont essayé d’avoir des tickets pour cet événement exceptionnel à l’Olympia de Paris. La Face B faisait partie des privilégiés qui ont eu la grande chance de pouvoir assister au retour de Lana Del Rey en France.
La dernière fois que Lana est apparue sur cette scène, on s’en souvient encore : c’était lors d’un concert gratuit donné pour la fête de la musique le 21 juin 2014. Ultraviolence, son second album venait tout juste de sortir, l’artiste célébrait son anniversaire le même jour et elle interprétait cinq chansons dans une belle robe verte en satin.
Ce lundi 10 juillet, la salle du boulevard des Capucines était une nouvelle fois pleine à craquer pour accueillir la chanteuse qui se fait si rare en France.
Après plus de trente minutes de retard, « Que Dieu vos bénisse Paris » apparaît sur l’écran qui se trouve sur scène. Lana débarque sur scène accompagnée de ses musiciens, ses choristes et ses danseuses. Les 2800 fans présents chantent à l’unisson les paroles de « A&W » qui est la première chanson de son set. L’artiste est comme à son habitude souriante et lumineuse. Dans son décor de cabaret qui nous rappelle sa tournée Born To Die (passée par l’Olympia pour deux soirs consécutifs en avril 2013), la chanteuse impressionne. Le show est travaillé au millimètre près, et Lana nous offre une véritable parenthèse de vie durant plus d’une heure et demi grâce à des tableaux plus beaux les uns que les autres. Ses plus grands tubes ainsi que certains plus niches (probablement nos préférés) sont joués lors de cette soirée magique. Car oui, Lana envoûte telle une enchanteresse de par sa voix, mais aussi l’intimité qu’elle nous offre. « Young and Beautiful », « Bartender », « Chemtrails Over The Country Club » puis « The Grants » sont joués.
Miss Grant n’a pas hésité à arrêter le show à de nombreuses reprises pour s’assurer que les fans au bord du malaise soient bien hydratés. En effet, certains ont campé la veille pour pouvoir se retrouver au plus près de leur artiste préférée. Le concert est passé à une vitesse folle, malgré les nombreux tubes joués : « Candy Necklace », « Born to Die », « Blue Jeans », « Pretty When I Cry », « Ultraviolence », « Summertime Sadness ». La chanteuse a alterné ses titres les plus connus avec les morceaux de son dernier album Did you know there’s a tunnel under Ocean Boulevard.
Véritable icône d’une génération, Lana doit sa longévité à la poésie qu’elle met en scène dans ses albums ainsi que sur scène, son identité visuelle qui lui est bien personnelle mais aussi sa vie. Lana vit sa vie comme elle l’enchante et c’est ça qu’on aime chez elle. On ne changera jamais d’avis : elle est l’une des artistes les plus importantes de la musique moderne et sans son influence de nombreux artistes actuels ne seraient pas au sommet des charts. La chanteuse clôture le show avec « Video Games » perchée sur une balançoire ornée de fleurs et on se rend alors compte de l’extrême chance qu’on a eu d’assister à ce divin spectacle.