Le Bivouac Festival : venez découvrir le slow festival

Alors que la fin de l’été commençait déjà à se profiler, une bande d’irréductibles fêtards se décidaient à envahir le Parc d’Ohlain pour se retrouver et composer 3 jours de festival. Pourtant, on est bien loin du monde, de la queue à chaque stand ou aux toilettes et de l’enchaînement des concerts (voir de leur superposition) qu’on peut retrouver ailleurs. Récit de ces quelques jours passés au Bivouac Festival.

Ici le temps ne passe pas, on le prend. L’équipe d’À gauche de la lune, habituellement basée à Lille, troque ses habits de programmateur des salles Lilloises pour ceux de producteur de festival. On sent l’habitude, et la volonté de proposer quelque chose de nouveau, sans doute pour s’approprier un public plus familial, habitué des festivals mais ce n’est pas toujours facile de faire Dour ou les Nuits Secrètes quand on a des enfants. Ici, tout est prévu pour que tout se passe bien. Le lieu est fermé par les grillages habituels de cette zone du parc, des chalets sont à disposition et le camping surveillé à moins de 100 mètres du lieu du festival, des jeux sont à disposition pendant la journée et la programmation est également orientée dans ce sens.

On se surprend donc à flâner sur ce mix entre forêt et site de festival dans lequel on se sent étonnamment bien alors qu’on ne retrouve pas les repères habituels (de la viande saoule, des sonos trop fortes, des bars hors de prix). Les toilettes ne sont jamais surchargées, la nourriture est de qualité, tout comme le bar et les concerts sont toujours espacés d’au moins une vingtaine de minute, ce qui permet de redescendre tranquillement, reprendre un verre et discuter sans avoir peur de rater la suite. Vous l’aurez compris, on est bien.

En parallèle, vous avez bien sûr accès au reste du parc en journée et donc ses activités, entre luge d’été et randonnée, tout ce qu’il faut pour passer un bon moment, déconnecter avant de prendre le chemin de la rentrée.

Et la musique dans tout ça ? On y vient.

Côté concerts, on a quelques reminiscences chouettes de ces trois jours passés au bord de la forêt. Le vendredi soir, Ussar et Kids Return ont magnifié le site. La voix du premier s’est magnifiquement intégré au préau, et le groupe Parisien a montré une sérénité qui lui sied bien, loin des artifices et du superflux. C’est peut-être le lieu atypique du festival qui a eu un effet sur les artistes puisque le constat s’est partagé pour nombre d’entre eux. The Haunted Youth a également régalé ce début de week-end, en bénéficiant du crépuscule naissant pour magnifier son set. Le samedi, la pluie s’est invitée à la fête, mais cela n’a pas douché l’enthousiasme des festivaliers. Jan Verstraeten nous a amusés, JeanneTo nous a offert un magnifique set Techno shlag de fin d’après-midi qui a réchauffé tout le monde, avant que Prince Waly, Johan Papaconstantino et Disiz n’envoûtent la clairière à tour de rôle. Enfin, le dimanche, journée plus familiale avec des concerts en début d’après-midi, et notamment Thx4crying qui a mélangé sensibilité et énergie pour conclure en beauté cette première édition d’un festival qu’on espère revoir très vite.

On n’oubliera d’ailleurs pas de mentionner la place laissée à la scène locale, avec les très chouettes apparitions de Joni Île, Feu Minéral ou Quantum Quantum.

Pour tout ça, on remercie l’équipe d’À gauche de la Lune pour nous avoir concocté cette bulle verte, respiration bienvenue avant la rentrée de Septembre.

Crédit Photos :
Ussar, The Haunted Youth, Kids Return, Thx4Crying et HSRS par David Tabary / @DansTonConcert
Jan Verstraeten, JeanneTo et Johan Papaconstantino par Martin Sojka / @Tintamar_music