Léonie Pernet : « Aller au plus près de mes sentiments »

Il existe dans la musique de Léonie Pernet quelque chose qui résonne au plus profond de nous. Avec Poèmes Pulvérisés, son nouvel album, elle explore les éclats de soi et les éclats du monde, comme on recueille des fragments pour tenter de rendre l’indicible intelligible. Entre les bruissements du Niger et la solitude de son studio, entre la voix d’une grand-mère disparue et celle d’un petit frère, entre colère sourde et tendresse lucide, elle assemble les traces, les mémoires, les héritages. Chaque morceau est un pont tendu entre l’intime et l’universel, entre les vivants et les absents, entre l’art et le réel. Dans chaque morceau, elle interpelle, elle fracture, elle tisse.

Léonie Pernet, musicienne française, photographiée à Paris le 5 février 2025 par Mathieu Zazzo
Léonie Pernet, photographiée à Paris le 5 février 2025 par Mathieu Zazzo

Peu de temps avant la sortie de son album Poèmes Pulvérisés, nous sommes allés à sa rencontre. Au travers de cet entretien, elle nous invite dans la matrice de son œuvre à jamais mouvante, où la poésie devient souffle, blessure, espoir et résistance.


La Face B : Merci de me recevoir, comment vas-tu aujourd’hui ?

Léonie Pernet : Aujourd’hui, je vais plutôt bien. Je suis dans mon studio, c’est le printemps. C’est toujours un peu difficile de s’enfermer dans un studio sans lumière lorsque les beaux jours arrivent. Mais ça va bien. C’est une bonne période.

« L’idée de fragment est née des fragments du ‘ je’ »

La Face B : Je te propose de commencer par évoquer la genèse de ton album. Il y a trois ans, lors de ton passage à la Maison de la Poésie, tu avais évoqué un voyage au Niger pour retrouver une partie de tes racines. Je suppose qu’il a été un point de départ de ton album qui explore les fragments de l’identité, de la mémoire, de l’héritage

Léonie Pernet : Oui, ce voyage, ces rencontres, ont constitué un point de départ intime. Mais, concomitamment, on a aussi été confronté au début de la guerre en Ukraine. L’idée de fragment est née des fragments du « je », ceux de mon identité que je rassemble au fur et à mesure, mais aussi des fragments du monde. Cela a apporté à cet album une double trame.

La Face B : D’où Réparer le Monde. Et ton album, aurait-il été le même si tu n’étais pas allée au Niger ? Comment ton voyage a-t-il influé sur tes compositions ?

Léonie Pernet : Cela a davantage inspiré les textes que les compositions en elles-mêmes. Si ce n’est le morceau Touareg dont la ligne mélodique est basée sur un sample des Filles de Illighadad (un groupe de femmes qui vient du Niger). J’ai continué à développer cette relation entre percussions et textures plus électroniques. C’est quelque chose que j’avais amorcé avant et que j’ai continué à faire. Et, cela m’a permis – sur le morceau Nymphéas – de poursuivre une conversation avec ma famille que j’ai rencontrée là-bas, avec ma grand-mère et ma tante qui traduit en français les mots de ma grand-mère. Ce sont aussi ces fragments.

La Face B : Un dialogue qui s’instaure à distance entre le ‘toi’ qui est là-bas et le ‘toi’ en tant qu’artiste.

Léonie Pernet : Ce n’est pas tant le moi qui est là-bas. C’est un dialogue entre moi qui me suis inscrite d’un seul coup dans une lignée que je ne connaissais pas, qui m’était inconnue. Et puis le moi qui vit dans me monde d’aujourd’hui, ici en Europe, ici en France. Un dialogue qui s’intensifie dans un miroir perpétuel entre là-bas et ici. C’est quelque chose de très puissant.

« c’était bien sûr une manière aussi d’inclure ma famille d’ici »

La Face B : Et si, lors de ton voyage au Niger, tu as retrouvé une partie de ta famille, dans ton album, tu as également accueilli ton petit frère, Pierjean, sur Le Pas de l’Au-delà. C’est la première fois qu’il chantait sur un de tes morceaux ?

Léonie Pernet : C’est même la première fois qu’il chantait sur un morceau. Et oui, bien sûr, il ne s’agit pas que du Niger. C’est pour cela que je parle de fragments. J’ai aussi ma famille ici. J’ai deux jeunes frères, dont un créatif qui est maintenant à Paris. Il y a eu un moment où j’étais un peu bloquée. J’avais du mal à avancer. Pierjean est venu au studio et on a commencé à travailler ensemble un morceau. Par la suite, le morceau s’est transformé, a beaucoup changé. Il n’y avait plus tellement sa voix dedans. Pierjean m’a dit qu’il souhaitait essayer quelque chose et m’a proposé un refrain que l’on a retravaillé ensemble. Voilà, c’était bien sûr une manière aussi d’inclure ma famille d’ici. C’est aussi ça l’idée de Poèmes Pulvérisés.

« Quand on est métisse, on est aussi un pont entre deux pays, deux continents, deux histoires »

La Face B : Au-delà du morceau Touareg, est-ce que tu as eu de ton voyage d’autres sources d’inspiration musicales ?

Léonie Pernet : Oui, Acid Niger. Un clin d’œil à Acid Arab avec le synthé du début presque arabisant, mais également au Niger avec les percussions présentes. C’est un « nous ». Dans Acid Niger ce « nous » revient tout le temps. Comme dans Paris-Brazzaville, ce morceau est aussi un « nous ». C’est continuer à créer des ponts. Quand on est métisse, on est un pont entre deux pays, deux continents, deux histoires.

Quant à la musique nigérienne, je n’y suis allée qu’à deux occasions. Pour s’imprégner véritablement d’une culture, il faut y passer un mois, deux mois. Le rapport à la famille est si différent là-bas. Il y a une chaleur et un lien aux autres qui n’est pas le même. Je pense que c’est propre à l’Afrique et même au Maghreb. Ce sont des sociétés moins atomisées que les nôtres. Le « nous » compte. Les gens grandissent ensemble. Ils vivent davantage ensemble qu’ici. Et cela vient également de la structure des villes, des villages. On parle de capitales en Afrique, mais la majorité des gens vivent dans des villages. On n’entend pas parler d’eux. Et bien sûr, cela remet en perspective nos manières de vivre.

La Face B : La cellule familiale n’est pas la même. L’importance des tantes, une répartition des rôles différente.

Léonie Pernet : J’ai trouvé là-bas, et en l’occurrence chez les Touaregs, un véritable matriarcat. Contrairement à l’image que l’occident peut se faire de l’Afrique, il y existe des matriarcats, et peut-être plus que chez nous. C’est intéressant de le constater.

« J’essaye d’aller au plus près non pas de l’intime, mais au plus près de mes sentiments »

La Face B : Je ressens tes compositions comme une plongée dans l’intime, dans ton intime. Ce qui peut nous paraître déstabilisant. Cette mise en abîme ne signifie-t-elle pas également une mise en danger ?

Léonie Pernet : Oui, c’est pour cela que je mets toujours du temps à écrire ces textes. Je n’aime pas écrire pour écrire. Je fais extrêmement attention aux mots. J’essaye d’aller au plus près non pas de l’intime, mais au plus près de mes sentiments.

La Face B : J’ai l’impression que tu ne mets pas de filtre entre tes sentiments et nous. C’est peut-être un des traits qui rend tes chansons si caractéristiques.

Léonie Pernet : C’est pour cela que c’est devenu de plus en plus des chansons, quand on part de mon premier EP jusqu’à aujourd’hui. Et ce n’est pas pour passer à la radio. C’est parce que j’ai eu besoin d’aller de plus en plus près, de descendre davantage en moi pour écrire. C’est ce qui m’intéresse. Après, il existe un filtre. C’est la poésie. Je ne suis pas dans un récit d’autofiction. Mais c’est vrai que je considère qu’une chanson est terminée quand j’ai pu dire quelque chose qui me semblait important et nécessaire par rapport à ce que je vis, par rapport à ce que je traverse. Sinon, cela ne m’intéresse pas.

La Face B : Sachant que, derrière les douleurs qui peuvent habiter tes morceaux et que l’on fait nôtres, il existe toujours un rai de lumière, celui de l’espoir qui subsiste.

Léonie Pernet : Je n’y fais pas attention. Outre la mélancolie que je traîne, j’ai évidemment de l’espérance. Certains jours, parfois moins que d’autres. Mais, oui, toujours. Quand je n’en ai plus, je ne fais plus de musique. Je m’enferme chez moi.

« Plus que les timbres, ce qui amène une tendresse éventuelle, ce sont les accords »

La Face B : Quelle place donnent les instruments à la colère ou à la tendresse dans ton album ?

Léonie Pernet : Il y a le retour du piano dans l’album. Cet instrument a toujours été au cœur de ma vie. Mais il n’y en avait pas tant que ça ou très peu dans le précédent.

La Face B : La dernière image que j’ai du Cirque de Consolation, c’est à la Maison de la Poésie où tu étais en piano-voix.

Léonie Pernet : En live oui. C’est ce qui m’a relancé. Je fais de plus en plus de piano-voix. C’est quelque chose que j’aime beaucoup. Et cet instrument peut apporter de la douceur. Mais plus que les timbres, ce qui amène une tendresse éventuelle, ce sont les accords. La palette de couleurs harmoniques que l’on choisit. Et au fur et à mesure, les années passant, elle se contraste, elle s’enrichit.

La Face B : Et ta collaboration musicale avec Jean-Sylvain Le Gouic suit cette évolution ?

Léonie Pernet : C’est le deuxième album sur lequel on collabore. La force de cette collaboration tient aussi dans le fait que l’on travaille en live ensemble. C’est un garçon extrêmement à l’écoute. Il a un cerveau très élastique. Jean-Sylvain est quelqu’un de très souple, d’agile. Il comprend très vite et s’adapte pour me suivre dans mes pérégrinations, il voit où je vais ou si je tâtonne. Il voit s’il y a un nouvel instrument que j’adore, de nouveaux timbres qui m’excitent. Parfois, il s’arrête et me dit : « Regarde, ce sur quoi tu es en ce moment c’est intéressant. Viens, on le pousse ».

C’est une collaboration très riche et qui se poursuit encore et qui, je pense, va continuer. C’est difficile de trouver artistiquement, chaussure à son pied. Trouver quelqu’un qui est autant intéressé par la production que par les mélodies, qui maîtrisent ces deux choses-là, c’est rare. Il y en a quelques-uns, mais ils sont peu nombreux. Et encore moins avec qui j’arriverais à échanger de manière globale.

« On a beau voir beaucoup d’images, elles continuent à nous choquer »

La Face B : Réparer le monde, Dispak Dispac’h, pour ne citer que ces chansons, la musique et la culture sont-elles des espaces de résistance ?

Léonie Pernet : Oui, c’est une forme éventuelle de résistance parmi bien d’autres. Mais, il y a quelque chose d’un peu galvaudé dans l’idée d’artiste engagé. La culture peut se voir comme une poche de résistance. Ce n’est pas pour rien que l’extrême droite et la droite l’attaque. Il y a quelque chose qui gêne. On vit dans une société qui nous a rendue poreux au monde extérieur. On est envahi d’informations, on n’a jamais autant su ce qu’il se passait. La génération de mes parents, quand ils avaient vingt ans, n’était pas autant informée. Là, on a tout et on a aussi les images.

L’image fait que c’est difficile de ne pas se sentir révolté. Moi-même, quand je lis un article sur telle ou telle catastrophe, tel ou tel drame, parfois dans le flux j’accuse réception sans que cela passe par le sensible. Puis, lorsqu’après tu vois des images de ce même fait, tu te le prends dans la face, vraiment. On a beau être au contact de beaucoup d’images, elles continuent à nous choquer. Cela nous choque parce qu’on ne peut pas y échapper.

Et donc, oui, la culture, l’art, ce sont des poches de résistance. Je le pense. Il faut les défendre. Mais pas les défendre comme des bourgeois. Les défendre dans des économies autres, alternatives, souterraines. Il y existe beaucoup de strates dans la culture et dans son expression.

La Face B : La culture a une vertu rassembleuse, au-delà des barrières qui existent. Cela fait sa force.

Léonie Pernet : Oui, mais cela a des limites. Parfois, je m’interroge. Tu peux aller à un spectacle, aller au théâtre, voir une pièce sociale, engagée. Mais à Paris en particulier, il y a un manque effarant de diversité dans les salles de spectacle. Je me demande quel est l’impact réel une fois que les gens sont sortis de la salle. C’est pour cela que je dis que c’est une forme parmi tant d’autres. Une forme qui est insuffisante, mais qui compte.

« Mon travail se renouvelle et les choses se recoupent »

La Face B : On te retrouve associée au travail de Patricia Allio dans Dispak Dispac’h ou dans Brûler pour briller où tu lui as associé un poème de René Char.

Léonie Pernet : Dispak Dispac’h, est issu de la musique de son spectacle. Brûler pour briller est un film qu’elle a réalisé. J’ai composé ce morceau pour le film. Quand je suis arrivée à la fin de la composition de l’album, j’ai eu envie de sceller quelque chose avec René Char,le poète à qui j’ai emprunté le nom de l’album. Pour ça, il y avait Brûler pour briller, ce morceau instrumental que j’aimais tant. Louise est venue lire le poème qui inaugure le recueil Le Poème Pulvérisé. C’est aussi ça Poèmes Pulvérisés. Mon travail se renouvelle et les choses se recoupent. Il est en perpétuelle évolution. Les gens qui sont venus me voir plusieurs fois en concerts savent qu’ils entendent rarement la même chose. Les morceaux ont toujours des versions différentes. Et, c’est aussi rassembler ces fragments-là.

« J’essaye d’écrire et de faire de la musique tirée par cette ambition de sincérité et transfiguration »

La Face B : Quel rôle joue la poésie dans tes textes ou tes compositions musicales ?

Léonie Pernet : Avant de devenir un poème ou une chanson, la poésie est un rapport au monde et une perception. Je suis assez monomaniaque. J’ai redécouvert il y a quelques années la poésie avec Fernando Pessoa. Puis, j’ai découvert René Char. Et là, j’ai plongé. Je lis d‘autres poètes, mais c’est vrai que René Char a été une source d’inspiration forte. Une source d’inspiration pour vivre haut. J’essaye d’écrire et de faire de la musique tirée par cette ambition de sincérité et de transfiguration.

J’ai toujours été accrochée au langage. Ça a toujours compté pour moi. Même lorsqu’au début ma musique était instrumentale. Ce n’est pas contradictoire car la musique est un langage. Cette articulation m’intéresse. Quand on pose de nouveaux mots sur ce que l’on vit ou ce que l’on voit, on change. C’est ainsi que j’envisage cette proposition dans la musique que je fabrique.

La Face B : Et puis, il y a la présence de Louise Chevillotte. Qu’apporte-t-elle ? Une complicité, un soutien ?

Léonie Pernet : C’est une personne que j’aime beaucoup en tant qu’artiste. Je lui ai fait lire mes textes, elle m’a accompagnée et aidée sur certaines chansons. Elle apparaît dans clip de Réparer le monde de Mathieu Zazzo que j’adore. Et puis, c’est aussi une amoureuse de la poésie, c’est aussi une amoureuse de René Char. On a ça en partage. C’était naturel d’avoir sa voix pour ouvrir cet album. Il y a quelque chose de très profond qui nous lie à travers ce poète.

« Nymphéas, ce morceau existe. Il va exister physiquement sur un vinyle et ce sera pour toujours »

La Face B : Si l’album s’ouvre avec Brûler pour Briller et le poème de René Char, il se clôt avec le très touchant Nymphéas où l’on entend la voix de ta grand-mère. C’est une porte ouverte pour poursuivre un dialogue entre vous ?

Léonie Pernet : Le dialogue avec ma grand-mère ne sera plus désormais possible parce qu’elle est décédée depuis. Le dialogue s’est aussi complexifié car le pays s’est fermé. Je ne peux plus m’y rendre. J’y ai voyagé par deux fois, mais depuis, il y a eu un coup d’État. Il n’y a plus d’ambassade. Les liens avec la France ont été rompus, comme pour d’autres pays de la zone, Burkina Fasso ou Mali. Mais oui, le dialogue va continuer. Sous quelle forme, je n’en sais rien ! Aujourd’hui, ce morceau existe. Il va exister physiquement sur un vinyle et ce sera pour toujours. J’avais besoin de capturer ça aussi.

Léonie Pernet,  photographiée par Mathieu Zazzo le 4 octobre 2024
Léonie Pernet, photographiée par Mathieu Zazzo le 4 octobre 2024

« C’est un travail en perpétuelle évolution »

La Face B : Pour pérenniser le moment et l’émotion qu’il porte. Comment vas-tu accompagner la sortie de Poèmes Pulvérisés. À l’automne dernier, tu as fait un premier concert à la Philharmonie avec un chœur éclaté. Dernièrement tu as joué dans le cadre du festival Fragile au théâtre Zingaro, un lieu incroyable avec sa scène centrale, circassienne. Comment vas-tu élaborer ton live dans le cadre de la tournée qui, je suppose, va se monter ?

Léonie Pernet : On reprend la base du travail que l’on a fait et qui était un peu fou. Au moment du concert à la Philharmonie, l’album n’était pas totalement terminé. Jean Sylvain en a fait la direction musicale et il a été vraiment extraordinaire. Aujourd’hui quand je fais des concerts, je joue beaucoup les nouveaux morceaux. Le travail est toujours en évolution, en perpétuelle évolution. On sera trois sur scène avec le violoniste Yovan Girard que tu as vu à la Philharmonie. C’est vrai qu’à chaque fois que je suis dans un lieu un peu spécial ou éventuellement en places assises, je fais quelque chose d’un peu différent. J’en profite pour amener de la poésie, pour amener Louise Chevillotte, pour amener Pierjean Pernet, mon petit frère. Gaël Rakotondrabe aussi, qui est un pianiste extraordinaire présent également à la Philharmonie et avec qui je vais très certainement refaire des choses.

Après, la forme que l’on verra le plus en concert sera celle en trio. Mais je sais que cela va évoluer, à chaque fois, à chaque concert. Je ne sais pas encore où cela va m’amener. La Philharmonie a été un moment tellement fort avec ce chœur éclaté arrangé par Arthur Simonini. Comme je te le disais, c’est un travail en perpétuelle évolution. Je fonctionne toujours comme ça avec le live. Cela se joue au dialogue avec le public. Et puis, il y a ces vocaux issus des conversations que l’on a évoquées tout à l’heure qui forment la trame narrative du concert. La nouveauté réelle est là. Ce qui est dans Nymphéas a été étiré et pulvérisé tout au long du concert.

La Face B : Parallèlement, j’ai vu que tu continuais ton spectacle sur David Bowie.

Léonie Pernet : Je le joue une dernière fois au Musée du Louvre de Lens et puis après j’arrête. Mais ça m’a apporté de pouvoir travailler l’interprétation, l’incarnation d’un personnage.

La Face B : Et pour finir, que peut-on te souhaiter ?

Léonie Pernet : Ce que l’on peut me souhaiter ? Ce que je souhaite, c’est un peu plus de justice en ce bas monde. Et puis, personnellement, je suis dans un moment de ma vie plutôt chanceux et privilégié. J’ai envie que cela continue et que mes proches restent en bonne santé. Que je puisse continuer, grâce au travail de mon entourage (parce qu’un album et une carrière ne se font pas tout seuls), d’avoir des opportunités de jouer, de chanter, de dire ce que j’ai à dire. Pouvoir créer dans de bonnes conditions c’est ce que je me souhaite et ce que je souhaite aussi à tous les artistes. Et ça, c’est quelque chose qui est menacé aujourd’hui. On m’a donné ma chance. Je rencontre maintenant des artistes plus jeunes que moi et j’ai envie de participer à une solidarité qui fera qu’ils, qu’elles auront aussi la leur.

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