Quel bonheur. On le dit à chaque annonce mais il y a une joie véritable à voir concrétiser le retour des concerts et des festivals dans nos vies. Place forte de la musique française, Le printemps de Bourges prendra cette année ses quartiers à la fin du moins de juin. On vous a sélectionné les 15 artistes à ne rater sous aucun prétexte.
Silly Boy Blue ( 25 juin)
Si il ne fallait en garder qu’une … On l’avoue en toute honnêteté : on met clairement notre partialité de côté lorsqu’il s’agit de parler de Silly Boy Blue.
Cela fait déjà un petit moment qu’Ana a conquis nos cœurs (depuis son tout premier titre et même avant puisqu’elle avait déjà commencé la conquête avec le second album de Pégase) et ce n’est pas Breakup Songs, son premier album à venir en juin qui nous fera dire le contraire (l’album ayant déjà été érigé comme meilleur album de l’année par l’auteur de ces lignes).
Il y avait quelque chose de l’ordre du destin pour que Le Printemps de Bourges soit une des premières scène actée pour la défense de ce projet deux ans après sa victoire aux Inouïs du Printemps de Bourges.
Une date qui permettra aussi de remarquer toutes l’évolution qu’à pris sa musique depuis 2019. Si l’écriture se révèle toujours aussi intime, voir par moment impudique, on sent qu’un virage a clairement été opéré dans sa façon de voir la musique. Moins DIY, plus ambitieuse et même parfois dansante, la Silly Boy Blue cru 2021 a toutes les armes en mains pour conquérir la France (et le monde aussi.)
De plus, alors qu’on l’avait régulièrement vue en héroïne solitaire sur scène, l’artiste viendra cette fois-ci défendre son album avec un groupe bien à elle, le meilleur moyen on en est sûr pour défendre ses chansons de ruptures qui nous soigent autant qu’elle.
Bre, en un mot comme en cent, on a vraiment hâte de la retrouver sur scène.
Lala &ce (26 juin)
Débarquée tel un OVNI sur la scène rap francophone, cela fait un moment que Lala &ce développe son art.
Souvent assimilé aux carcans niches de l’underground, l’artiste tend à étendre sa musique pour faire de cette niche une norme. Un passage progressif qui passe par la sortie récente de son album « Everything Tasteful », regroupant nombre des caractéristiques propres à la rappeuse.
Remplie de dualité, elle explore aussi bien des sonorités sombres teintes d’un ego trip maîtrisée que des mélodies lumineuses et envoûtantes.
S+C+A+R+R (25 juin)
Une grande inconnue. Un petit nuage de mystère qui va enfin ce dissiper, voilà ce que nous évoque l’arrivée de S+C+A+R+R sur sène.
Depuis bientôt un an, l’artiste joue la carte du mystère, se cachant derrière un personnage animé qui prend place à chaque sorti de clip. Un mystère étonnement bien gardé à l’ère des réseaux sociaux et du tout visible.
Alors qu’il s’apprête à dévoiler son premier EP, l’artiste laissera donc pour la lumière afin de défendre sa musique qui porte défintivement bien son nom : chez S+C+A+R+R, chaque morceau est une petite cicactric. Un souvenir qu’il caresse et qu’il met en chanson comme pour pouvoir mieux avance et envisager sereinement l’avenir.
Musicalement, le bonhomme se place clairement dans un pop moderne, superbement produite et dansante à souhait.
Toutes les étoiles sont donc alignées pour faire de lui l’un des incontournables pour les mois à venir.
Youv Dee (26 juin)
Passé par une expérience de groupe avec l’Ordre du Périphérique, cela fait un moment que Youv Dee a entamé un bout de chemin en solitaire.
Des le début, il se démarque par un univers qui tend à être le plus fidèle à ses multiples inspirations possibles.
Fort de ces expériences, il touche au but sur son dernier projet en date, La Vie de Rêve. Étonnant d’éclectisme, il ne perd pas non plus la patte précédemment installée par l’artiste. Un step de passé qui présage une suite de carrière prenant un trajet intéressant.
Hervé (23 juin)
Avec ses sonorités pop tambourinantes comme coups de poings dans nos cœurs, Hervé n’a pas eu besoin d’user de la force pour remporter la révélation masculine aux Victoires de la musique.
Les mots coulent sur des rythmes pulsés, propulsés par une rage de vivre qu’on ressent lors des lives. Alors forcément, la hâte se fait de retrouver les festivals, en particulier le Printemps de Bourges. De retrouver les salles de concerts, de danser surtout lorsque la musique nous prend aux tripes à l’instar de celle du chanteur.
Comme un mouvement mécanique, automatique, les battements de cœurs se calquent à ceux des batteries, par exemple à l’écoute de Coeurs poids plume ou encore Paréo Parade.
Tandis que le corps se met à danser des danses légères comme celle d’Hervé dans sa cuisine (au travers du clip Si bien du mal). L’artiste parvient à nous hypnotiser par son art, comme Alain Bashung avant lui.
Gaël Faye (24 juin)
Après son premier Printemps de Bourges en 2017, Gaël Faye remet le couvert cette année et sera de la partie lors de cette nouvelle édition pour notre plus grand plaisir.
L’artiste aux influences des 4 coins du monde et aux multiples casquettes (dont celle de romancier) se produira le jeudi 24 juin à 21h au Palais d’Huron, juste après Pomme.
Entre rap et chanson, son gigantesque et essentiel Lundi Méchant nous avait foutu une belle claque musicale (confinée) en novembre dernier : il était grand temps qu’on puisse tendre l’autre joue en live.
Clou (25 juin)
Si la chanteuse Clou était nommée révélation féminine aux Victoires de la Musique, c’est bien pour une bonne raison. Après s’être démarquée par sa reprise des Gauloises bleues d’Yves Simon, la sortie de son album Orages est pour elle un tournant.
Produit par Dan Levy, ce disque incarne l’affirmation de l’artiste. Le style est affirmé, entre folk, pop et chanson française alors que les textes se font plus intimes. La chanteuse raconte ses tempêtes, ses réflexions sur le temps qui passe et la résilience.
Clou chante un hymne à la colère (Rouge) au jugement des autres qu’il vaniteux, prétentieux (Si t’étais moi) ou adolescence (Jalouse) ou encore de rupture, de tourbillon dans le crâne (Cesse Cesse) et enfin de pervers narcissiques (Narcisse).
Toutefois, derrière les orages, il y a toujours le soleil et le printemps qui renaît. Alors, on a qu’une hâte : retrouver ces instants légers avec le concert de la chanteuse aux Printemps de Bourges.
Feu! Chatterton (23 juin)
Figure incontournable de la scène pop/ rock française, Feu! Chatterton annonce son retour sur les planches, après 1 an de demi sans live, à l’occasion de la 45ème édition du Printemps de Bourges le mercredi 23 juin.
Après avoir été sélectionné iNOUÏS en 2014, puis un passage remarqué lors de la 42ème édition du Printemps de Bourges (2018), le groupe revient de plus belle parmi les têtes d’affiche du festival cette année.
Fondé en 2011, ce quintet parisien continue d’offrir sa poésie romantique avec son troisième album Palais d’argile, sorti il y a deux mois. Pour l’occasion, Arnaud Rebotini, le pionnier de la French Touch a été invité en studio. Le résultat est un brin plus électro, et toujours aussi élégant.
Tout en relativisant, Arthur chante les incertains futurs communs et les ambitions perdues en chemin. Sa voix chaleureuse se confond parfaitement aux mélodies accrocheuses des synthétiseurs Rétro-futuristes. Écrit pourtant avant le confinement, l’album aborde des sujets très actuels, tels que la complexité des relations où les écrans s’immiscent entre les individus. Il n’hésite pas à prendre de la distance en imaginant le monde futur parler de notre époque. De cette dilatation de l’espace-temps, Feu! Chatterton parvient à nous faire éprouver le sentiment qu’il se joue là quelque chose de plus grand que nous.
On l’attend avec impatience au Palais d’Auron à 19h30, où il partagera la scène avec Catherine Ringer chante les Rita Mitsouko le même soir.
Maud Geffray présente Still Life ft. Laure Brisa (25 juin)
Il y a des projets qui méritent d’exister en dehors du studio et de prendre corps sur la scène pour le plaisir des mélomanes et des rêveurs.
Maud Geffray a voulu rendre hommage à Philippe Glass dans cet album sorti en 2019,
Originalement composé avec la néerlandaise Harpiste Lavinia Meijer, c’est cette fois-ci avec la Française Laure Brisa que l’artiste nous présente cette pièce. Les deux artistes avaient déjà fait une représentation de Still Life au StéréoLux de Nantes avec l’appui vidéo de Kevin Elamrani-Lince qui vient donner corps aux sonorités et aux songes que provoquent l’alchimie fabuleuse entre les deux musiciennes.
C’est à la fois doux et puissant, c’est un paysage onirique que les deux artistes enchanteresses dépeignent devant nos yeux, plus que de la musique c’est une expérience, le toucher si sensible de la harpe vient épouser les nuées électroniques dans un mélange ou la rêverie est définitivement de mise.
Un moment hors du temps en perspective, on ne sait pas pour vous, mais nous on y sera !
L’impératrice (25 juin)
Faites place à sa majesté L’Impératrice ! Les conquérants Parisiens n’en finissent plus de déferler sur la nouvelle scène Française. Après un premier album magnifique et une tournée triomphale qui les a emmenés jusqu’en Amérique, les 6 larrons ont sorti en ce début le successeur à Mata Hari : Tako Tsubo.
Une expression Japonaise qui signifie “syndrome du coeur brisé”, et qui colle bien à la peau de cette bande de romantiques avides d’exploration, de prise de risque et d’innovation. En Anglais, en Français ou en instrumental dans le texte, la bande n’est jamais aussi à l’aise qu’en variant les plaisirs.
Renouveau funk à la Française, groove rempli de charme, chaque sortie est désormais guettée et attendue, d’autant que les collaborations se multiplient avec les membres du label Microqlima, sorte de seconde famille qui sait choyer ses artistes. On a hâte de les retrouver sur scène pour pouvoir se déhancher et vivre ce Tako Tsubo avec eux.
Sébastien Tellier (25 juin)
Depuis 20 ans déjà, Sébastien Tellier éclabousse la scène Française de son talent. Volant de succès en succès, le dandy livre autant de classiques que de pièces de niche et nous régale de romantisme. En toute franchise, on ne savait pas quoi écrire de plus sur lui, tant de choses ayant déjà été dites.
Qui plus est, il est de ces artistes dont la musique parle pour eux, il suffit d’écouter La Ritournelle, L’amour et la Violence ou cette version revisitée de Look pour être immédiatement captivé·e par le personnage. Un mélange de maîtrise, d’émotions à peine contenues et retranscrites à même la musique.
Il est de ces orfèvres à qui les choses semblent venir si naturellement, pour qui le renouvellement permanent semble être une seconde nature.
Petit Prince (26 juin)
Dès septembre dernier, Eliott Diener aka Petit Prince nous avait partagé dans son premier album ses Plus Beaux Matins. Nous y retrouvons son univers empreint d’humanisme où les amours et amitiés sont décrites à partir de moments friandises, d’instants plaisirs si simples que l’on en oublierait leurs forces fédératrices. Musicalement, sa technique-son maîtrisée s’est entourée d’une sensibilité créatrice captivante. En effectuant une mue d’ingénieur du son passant de l’autre côté du fil du microphone, l’artisan est devenu artiste.
Depuis l’électro de ses premiers EP, ses compositions ont pris, avec son premier album, un virage organique qui s’instille dans une électro-pop psyché jubilatoire.
Si on se délecte déjà de ce projet en l’écoutant sur disque, on attend avec impatience de le découvrir en live et de se retrouver submergé par les nappes de guitares et les basses rondes puissantes qui structurent ses compositions. De son côté, pas de doute, Petit Prince doit bouillonner à l’idée de quitter son astéroïde B612 pour retrouver enfin la scène et faire que ses plus beaux matins deviennent alors nos plus précieuses soirées.
Regina Demina (23 juin)
Il apparaît, dans les images que véhiculent les compositions de Regina Demina, le fantôme d’Éliane Wieck, l’héroïne de l’Eté meurtrier interprétée à l’écran par Isabelle Adjani. Une sensualité à fleur de peau associée à une naïveté dont le verni laisse entrevoir un argumentaire plus profond qu’on aurait pu imaginer au premier abord. Sans aller jusqu’au-boutisme du roman de Sébastien Japrisot, on retrouve dans les narrations de ses compositions cette ambivalence teintée de sentiments adolescents. Ceux qui se façonnent en acceptant ou en refusant les changements qui s’opèrent, lorsque le besoin de séduire rejoint la nécessité d’être aimé, lorsque tout peut voler en éclat sans signe précurseur, lorsque l’on se structure en se déstructurant. Un Daydream où Nabila « à l’alcool ou à l’eau » rejoint l’Homme jasmin « Alice volubilis » dans un tourbillon émotionnel. Les beats électro-pop – comme des battements de cœur – se mélangent aux ritournelles obnubilantes.
Regina Demina est une artiste 360 – chanteuse, danseuse, actrice, réalisatrice, performeuse – qui a besoin pour s’exprimer d’un large horizon créatif tant son univers est ouvert. Sur scène, on se remémore son concert envoûtant à la Maroquinerie en ouverture de Perez juste avant le premier confinement. Nous avons hâte d’explorer avec elle de nouveaux instants d’immensité.
Philippe Katerine (25 juin)
Maître incontesté de l’art absurde et du décalage, Philippe Katerine sera sur la scène du Palais d’Auron le vendredi 25 juin à 21h.
Un retour sur scène qui sera pour lui l’occasion de (re)présenter les titres de son album Confessions, sorti en 2019.
Toujours plus décalé et inspiré, Philippe Katerine s’échauffe déjà pour la réouverture des salles de spectacles et cela s’annonce aussi électrique que poétique !
Le Printemps de Bourges met à nouveau en valeur les artistes français en promouvant ce chanteur à la discographie incontournable, au rang de tête d’affiche de l’édition 2021 du festival.
On nous dit dans l’oreillette que le chanteur est prết à faire ses Confessions en public.
PLK (26 juin)
C’est avec ses textes percutants que le rappeur PLK foulera les planches du Palais d’Auron le 26 juin prochain, dès 21h.
Une rage de vivre, et surtout de revivre, c’est ce que promet le concert que donnera le rappeur à l’occasion de l’édition 2021 du Printemps de Bourges.
PLK pourra profiter de ce retour à la vie quasi-normale des artistes pour rapper les textes de son album Enna, sorti en août 2020 et sacré disque de platine.
Mais le jeune rappeur français nous réserve d’autres surprises, puisqu’il dévoilait il y a quelques jours un extrait de 23 secondes d’un morceau inédit. Et qui sait, peut-être que le Polak en profitera pour lever le mystère sur ses sessions studios avec SCH ! Affaire à suivre…