Les artistes pop à ne pas rater au MaMA

Chaque année, le MaMA Festival & Convention présente pendant trois jours les belles promesses de la musique de demain au cœur de Pigalle. Cette année, La Face B a le plaisir d’être Ambassadeur officiel du festival. L’occasion chaque semaine de vous présenter les artistes à ne pas rater. Cette semaine, on vous propose un focus sur les 5 artistes pop immanquables.

Praa – 16.10. 2019 / Magnum Club

Notre voyage en terres pop nous emmène à Rennes pour la première artiste de notre sélection avec Praa. La jeune femme a déjà eu mille vies, démarrant d’un projet folk pour revenir aujourd’hui avec une musique aussi pop qu’elle est irrésistible. Difficile de ne pas fondre face au groove simple (mais jamais simpliste) et efficace de Won’t Forget About You ou la douceur sensuelle de Do It All Again. À seulement 26 ans, la jeune femme développe une maturité folle issue d’un parcours jusqu’ici sans faute et propose une palette musicale où les couleurs se mélangent, navigant avec bonheur de la soul au funk en passant par des touches de trip-hop ou de r’n’b futuristes toujours guidées par des synthés entêtants ou une guitare souvent folle. La rennaise fait mouche à chaque coup et dispose de tous les arguments pour plaire au plus grand monde, aussi bien en France qu’à l’étranger.

Awir Leon – 17.10.19 / Magnum Club

Parfois, il suffit d’une note pour être transporté. Ni plus, ni moins. En une note, une intention, notre esprit s’évade et s’enfuit, bercé par une musique qui pourrait réparer notre cœur aussi facilement qu’elle le ferait exploser. La musique d’Awir Leon joue de cette dualité, entre le calme et la tempête, là où la douceur apparaît, la violence n’est jamais loin. La dualité, il la trouve aussi dans ses instrumentales, entre des textures électroniques sur lesquelles il vient confronter sa voix proche d’un soulman et de laquelle affluent des émotions aussi brutes que communicatives. On pense forcément à Bon Iver ou à James Blake, mais le garçon du nord est assez malin pour digérer ses influences et proposer un projet aussi cohérent qu’il est dévastateur. Depuis le début de l’année, il tease lentement mais sûrement un second album, trois ans après Giants, qui prouve une nouvelle fois que la musique est un terrain de jeu infini pour un garçon autant influencé par la Motown que par la musique électronique. On vous conseille l’écoute de Rain et de Feathers. Pour découvrir le reste, rendez-vous le 17 octobre.

Le SuperHomard – 17.10.19 / La Boule Noire

Une nouvelle fois, les rêves ne sont jamais loin. Avec Le SuperHomard, la pop se conjugue à la nostalgie joyeuse. Le groupe mené par Christophe Vaillant développe une pop de chambre qui sent bon les années 1960 et 1970 mais qui a le bonheur de lui rendre hommage plutôt que de tenter de la singer. Meadow Lake Park, leur premier album, a la force tranquille de ces albums lumineux et enchanteurs, ou le psychédélisme n’est jamais loin. Les cordes cajolent sur Karaoking, le rythme rebondit sur Paper Girl, la douceur reprend son compte sur Black Diamond ou Snowflakes pour un voyage dans une pop tendre et rêveuse aux accents cinématographiques souvent très prononcés. Inutile de resister, à l’écoute de ce SuperHomard, rempli de goûts et de saveurs, le charme opère dès les premières secondes pour ne plus nous quitter.

Yseult – 17.10.19 / La Cigale

La pop a souvent eu une image lisse et feel-good un peu biaisée. Avec Yseult, ce genre d’image explose rapidement. Sans compromis, la jeune femme développe une musique intense, forte, où elle règle ses comptes avec la vie, son histoire mais aussi celle du monde, portée par une capacité à la résilience énorme et ne renonçant jamais à tirer sa musique vers la lumière même si ce qu’elle raconte est souvent sombre. Jeune femme moderne, elle joue avec les codes musicaux pour nous offrir un univers aussi explosif que personnel porté par une voix en or massif. Poétique et politique, Yseult a beaucoup de choses à dire et nous n’avons qu’une envie : les écouter. Elle reviendra en octobre avec Noir, un nouvel EP porté par un titre éponyme imparable. Le MaMA sera le moment idéal pour la découvrir avant l’explosion programmée d’une Artiste déjà majuscule.

Julien Granel – 18.10.19 / La Machine du Moulin Rouge – La Chaufferie

À l’impossible, je suis tenu. Si une phrase devait résumer Julien Granel ce serait sans doute celle-ci. Le garçon ne semble vivre que par cette excitation, ce besoin irrépressible de vouloir tout tenter pour mieux se réaliser. Touche-à-tout merveilleux, développant son art dans la musique, mais aussi dans la photo, la vidéo, la danse et la mode, le jeune garçon a tout de ces jeunes gens modernes qui refusent de se mettre des barrières et se donne pour objectif de tout explorer, de tout vivre, de trouver le bonheur dans la liberté où tout est possible. Sa musique respire cette authenticité autant que ce besoin d’exploser les chapelles trop anciennes auxquelles certains se vouent encore. S’il est profondément pop, il flirte ainsi avec bonheur du côté de rythmes trap, d’un flow parfois hip hop et d’une esthétique DIY du plus bel effet. Après une tournée des zéniths en première partie d’Angèle, le jeune homme venu des Landes est prêt à ce que le monde le découvre lui-même. Bonjour Julien, nous sommes enchantés.