Les Capsules, c’est le rendez vous vidéo de la scène française en devenir. Des lives sessions intimistes pour des artistes qui font aujourd’hui et sans doute demain. Et à y regarder de plus prêt, une évidence nous frappe : Les Capsules et La Face B étaient faites pour se rencontrer. Le même combat, la même envie de mettre en avant des artistes émergents de la plus belle manière possible. Pour cette nouvelle session de vidéos, Les Capsules nous emmène en croisière et explorent la pop française. Pour ce nouveau épisode, c’est Enchantée Julia qui s’y colle, pour le plaisir des yeux et des oreilles.
C’est si doux, de démarrer ce nouvel épisode. Quelques notes pincées à la guitare acoustique, le bruit de l’eau fendu par la barque, la voix cristalline et enchanteresse d’Enchantée Julia. Une osmose parfaite, qui nous fait oublier la grisaille de Paris. Accompagnée simplement d’une guitare et d’un claquement de doigts, elle interprète Douze Heures. La complicité des deux musiciens nous emporte avec eux, sur ce titre groovy, où toute la fibre r’n’b de sa voix s’illustre. Le vibrato est imparable.
Et puis on embarque pour Cinéma, où les voix se combinent, se répondent. C’est réalisé avec beaucoup d’adresse, pas une fausse note, pas une aspérité. Tout est absolument limpide et parfaitement exécuté : l’écho des voix, la guitare presque bossa, le groove incroyable.
Le leitmotiv nous dit « J’aimerais qu’on reste là ». On doit admettre que, bercer par le bruit des vagues et la douceur de la musique, on est plutôt d’accord.
La croisière s’arrête avec Château de Sable, lors duquel s’invite le vent, troisième instrument de cette session, portant la voix d’Enchantée Julia dans tout Paris. Un écrin sentimental et musical, à mi-chemin entre soul, r’n’b et chanson française. Une ballade douce, où les mots sont choisis à dessein, où le vibrato de la voix est dosé parfaitement. Rafraichissant.
Ce qu’on retient de cette balade ? Qu’on aimerait connaître le secret d’Enchantée Julia pour garder des cheveux si beaux après un tel périple venteux quand toi-même tu finis par ressembler à Bridget Jones après une balade en voiture.
Sans rire, on a assisté à un beau moment suspendu dans les eaux, caressé par la voix, le groove et la classe intemporelle. On a aimé Douze Heures pour son côté mutin, Cinéma pour sa sensualité, Château de sable pour sa mélancolie.