Les Capsules, c’est le rendez-vous vidéo de la scène française en devenir. Des live sessions intimistes pour des artistes qui font aujourd’hui et sans doute demain. Et à y regarder de plus prêt, une évidence nous frappe : Les Capsules et La Face B étaient faites pour se rencontrer. Le même combat, la même envie de mettre en avant des artistes émergents de la plus belle manière possible. Après nous avoir redonné le pied marin, les capsules sont déjà de retour et nous donne rendez-vous dans un endroit qu’on aime tant : un disquaire. C’est donc chez Supersonic Records que cette nouvelle fournée d’épisodes très rock a lieu. On commence 2021 en bruit et en fureur avec les rouennais Kumusta.
Connaissez vous Scott Pilgrim vs The World ? Dans ce chef d’œuvre absolu et mésestimé du grandiose Edgar Wright, adapté d’un comics du tout aussi grandiose Bryan Lee O’Malley, Scott Pigrim part en mission pour combattre les ex maléfiques de Ramona Flowers afin de pouvoir tranquillement sortir avec elle … Mais en plus de ça, Scott fait aussi parti d’un groupe de rock et, à un moment donné de l’histoire, il croise la route de Crash and the Boys.
Ce groupe pas très agréable, mené par Crash, développe une musique assez brutale et intense avec des morceaux très très court, notamment le merveilleux We Hate You Please Die.
Le rapport avec le Bretagne nous direz vous ? Il est tout simple : Pour cette nouvelle session, les capsules mettent en avant Kumusta, groupe qui développe avec son premier EP un punk rageur et vivifiant. Le fait est que leur session, qui se compose des morceaux Canadian Café et Drugs, tourne autour des deux minutes trente. Bref me direz vous, mais suffisant pour nous mettre sur le cul tant le groupe a la capacité de développé en quelques secondes une énergie dévastatrice qui vous coupera le souffle avec autant d’aisance qu’un coup de poing bien placé au plexus.
La ou cela devient franchement intéressant, c’est lorsqu’on réalise que Kumusta est signé chez Kids Are Lo-Fi, le label développé par … We Hate You Please Die. Et voilà, la boucle et bouclé, il n’y a définitivement pas de hasard dans le monde.
Blague à part, et en reprenant un peu notre sérieux, voir Kumusta débouler une nouvelle fois nous rappelle toute la vitalité de la scène rouennaise. Si celle-ci commence a être reconnu d’un point de vue national (et aussi ailleurs) c’est sans doute parce qu’elle a le bonheur de voir des projets émerger, tous portés par une forte personnalité, un style distinct et des gueules à tomber par terre qui rende toute cette petite scène absolument merveilleuse et attirante.
Revoir Kumusta en vidéo, c’est aussi nous rappeler qu’il y a un an, on se les prenait dans la tronche à la boule noire et que ce souvenir merveilleux de sueur, de pogos et d’amour dans la violence vibre encore dans nos petits cœurs sensibles en manque de concerts. On a donc hâte de les retrouver et de se cogner joyeusement les uns dans les autres.