Le MaMA Festival & Convention, aura lieu du 11 au 13 octobre et, une nouvelle fois, La Face B est ambassadrice média de l’évènement . Pour vous aider à faire vos choix dans une sélection de plus de 110 concerts, la rédaction de La Face B vous présente ses chouchous. Seconde partie tout de suite
Witch Prophet (Léo)
Dans les coins fertiles de la scène musicale contemporaine, se distingue une artiste enchanteresse nommée Witch Prophet, un murmure mystique dans l’atmosphère chargée de Toronto. Derrière ce pseudonyme se trouve Etmet Musa, une auteure-compositrice-interprète qui tisse des mélodies envoûtantes imprégnées de ses racines de l’est africain.
Sous l’influence de sa créativité florissante, Witch Prophet présente un univers musical unique où les harmonies vocales se mêlent à des raps habilement ciselés. À travers la profondeur de la soul et du jazz, les rythmes du hip-hop et les pulsations de la house, elle crée un paysage sonore d’une richesse exceptionnelle.
L’attrait de la musique envoûtante de Witch Prophet va au-delà de ses mélodies captivantes et de ses paroles profondément ressenties. Chaque note semble être une étoile dans un firmament musical, chaque mot un fil tissé avec l’encre de l’âme. Son talent dépasse les frontières, trouvant un écho bien au-delà de l’ouïe. C’est l’émotion pure qui jaillit de sa musique, un courant d’émotions brutes et sincères qui touche les fibres de chaque être.
À travers ses créations, la musicienne devient porte-parole d’une vérité universelle, explorant l’essence de l’humanité avec une sensibilité qui perce le cœur. C’est cette authenticité, cette capacité à saisir l’essence même de l’existence, qui fascine et inspire profondément. Sa musique n’est pas simplement une expérience auditive ; c’est une odyssée émotionnelle qui nous invite à plonger dans les abysses de notre propre âme, à explorer des recoins inexplorés de notre être.
Damlif (Sebastien)
Parmi les nouveaux noms de la 75e Session résonne celui de damlif. On l’a découvert en 2022 avec Marcelle et on a adoré son retour cette année avec Maison à l’aide cette année (lire notre chronique ici). La musique de damlif fait un pas de côté par rapport à la scène rap actuelle, privilégiant un son organique vintage, et des textes minimalistes et précis nous plongeant dans une introspection profonde et dérangeante.
Déjà habitué du live, en 1ère partie de Sheldon ou en solo à La Boule Noire, damlif sera accompagné de ses acolytes Toboë et Celestino pour délivrer une expérience intimiste et acoustique. > En concert le 11 Octobre à La Machine du Moulin-Rouge (20h30 – 21h10)
Dalle Béton (Pierre P)
Dalle Béton c’est un groupe du cru français comme on n’en fait que trop peu. Celui-ci vient de Rennes, et se classe parmi les inclassables. C’est punk, ça c’est sûr, c’est drôle, ça c’est vraiment sûr et c’est d’un jouissif. Les paroles, avec un second degré certain, tirent à balle réelle sur notre société éclatée au sol. Mange ton compost, La réalité du vin nat, CPF, et sans oublier le magique 49.3, rien que les titres donnent le goût de la musique.
Et pourtant, derrière cet humour désinvolte se cache une musique orchestrée à merveille, punk, post punk, sans fard ni artifice. Ils ont pour habitude de couler une dalle de béton, littéralement, à chacun de leur live. Rien que la possibilité de les voir faire ça au mAmA vaut le coup d’y jeter un oeil.
Brique Argent (Léa)
Derrière ce nom mystérieux se cache un talent stéphanois ; Corentin Brisebras. On l’a rencontré pour la première fois au détour de la première partie d’un autre stéphanois qu’on aime beaucoup à La Face B : Fils Cara. C’était à la Maroquinerie en mai dernier. Le garçon nous avait offert un show de haut voltage. Public épileptique s’abstenir, le garçon y va à grands renforts de stroboscopes fusant de tous les côtés.
Brique Argent c’est tantôt le plongeon dans l’eau glacée que l’éruption volcanique, des textes sensibles, profonds, d’une intensité redoutable, des piano-voix auto-tunés électroniques de grande qualité. Déjà reconnu par Le Fair, adoubé par les Inouïs du Printemps de Bourges, il n’aura pas de mal à se faire une place méritée. En tout cas, pour nous c’est un grand oui.
Lynn (Laura)
Lynn possède l’art de nous charmer avec des mélodies qui se fondent parfaitement dans une variété de styles tels que la néo soul, la bossa nova, le nu-jazz et le R’n’B. Elle s’y promène avec aisance aussi bien en anglais qu’en français.
L’artiste peint avec passion des tableaux émotionnels, sensuels et sans complexes, nous comptant ses tumultueuses relations amoureuses. Dans cette atmosphère apaisante, sa voix se démarque, parfois en suivant un rythme insaisissable lorsque les sonorités prennent une tournure plus énergique, flirtant avec le hip-hop. Elle sait faire preuve d’une certaine polyvalence, passant de ballades tendrement amoureuses comme avec Les yeux fermés à des morceaux plus audacieux tels que 3 DRINKS LATER ou Tes petites fesses.
Des airs d’Erykah Badu, des textes simples mais personnels, on ne réinvente pas le genre mais tout est réuni pour passer un bon moment.
Après une belle prestation sur COLORS avec son titre « J’aime pas le goût », cette année a été plutôt discrète pour elle sur le plan musical. Celle qui a l’habitude de collaborer avec Gracie Hopkins performe de manière expressive sur scène et n’hésite pas à interagir avec le public, dévoilant sa personnalité dans une ambiance décontractée.
Nous Étions Une Armée (Marine)
Nous Etions Une Armée, un duo dont j’ai déjà parlé ici et qui s’avère toujours aussi efficace en concert. Des textes en français à fleur de peau, des guitares en colère et une voix qui s’élève lorsque les mots sont trop forts. Mais pour se rassasier, uniquement une démo en ligne, Rendez-Vous. Alors, le MaMA, c’est l’occasion rêvée de les (re)découvrir. Le 13 octobre, pour un nouveau set. Soyez à l’heure.
Konga (Pierre S)
Avec l’éclosion de certaines têtes comme Gradur ou, plus récemment Bekar, les Hauts de France se sont placés sur la carte du rap francophone. Derrière ces succès plus commerciaux se cachent d’autres noms encore plus confidentiels mais tout aussi intéressants. Parmi eux, Konga fera le déplacement jusque Paris pour venir égayer le MaMA de son énergie débordante. Lauréat de sa région au concours BuzzBooster, programmé aux Ardentes en 2022, autant dire qu’il a déjà pu apprivoiser la scène.
Son autre force, c’est sa faculté à avoir déjà redirigé une partie de ses influences (allant du rap US à la musique électronique) dans un mélange singulier qu’il met au service de son énergie. Un cocktail explosif qui fera feu, lors de cette nouvelle édition du MaMa.
CLAIR (Damien)
Danser ou crever, le choix est vite fait. Et même si la salle des Trois Baudets ne dispose que de places assises, rien ni personne ne vous empêchera de vous lever pour vous trémousser au rythme de la musique de CLAIR. Première signature du tout nouveau label de Philippe Katerine, Maison Magique, il lui a concocté des chansons joliment bigarrées et malicieuses, véritables capsules de bonne humeur. Solaires, entre pop jazz et bossa, des chansons qui lui vont si bien qu’elle les a fait – en les interprétant à merveille – siennes. Vous pourrez les savourer – le temps d’une soirée – en vous remémorant vos souvenirs estivaux (peut-être en Californie ou à Saint-Gilles-Croix-de-Vie) faisant fi de l’automne qui au-dehors prend ses marques. Beau programme, non ?
Les Clopes (Martin)
Si t’es triste, avec Les Clopes tu seras aussi dépressif·ve (et vice versa). Les Clopes, c’est l’une des incarnations du shlag et de la déprime en conservant un humour qui fait du bien (c’est cool de ne pas se sentir seul·e).
Ça claque des grosses boîtes à rythmes avec des lignes de basse à la croche, on n’est pas là pour niaiser.
S’ils chantaient en Anglais avec plus de reverb on dirait qu’ils font de la Cold Wave mais du coup non. Y’aurait sans doute plein d’autres trucs à dire pour parler de leurs productions mais franchement la flemme, allez les voir.