Le MaMA Music & Convention, aura lieu du 16 au 18 octobre et, une nouvelle fois, La Face B est ambassadrice média de l’évènement . Pour vous aider à faire vos choix dans une sélection de plus de 110 concerts, la rédaction de La Face B vous présente ses chouchous. Tout de suite, la troisième partie.

SOFT LOFT – La Machine du Moulin Rouge – 17 octobre (Léo)
The Party and The Mess est le nom de cet album, qui nous a offert l’une des plus belles rencontres avec la magie et la finesse en cette année 2024. Chaque note, chaque mélodie, n’est autre qu’un frisson délicat, une caresse acoustique qui vient doucement effleurer notre âme et se fondre dans notre chair.
SOFT LOFT, animés d’une bravoure sans égal et d’un talent remarquable, se dressent tels des chevaliers modernes, non pas pour brandir des épées, mais pour défendre les trésors immatériels que sont les émotions. À travers leur musique, ils se font les protecteurs d’une beauté fragile, celle des sentiments, de la poésie, de ce souffle intérieur que tant de bruits modernes tentent d’étouffer.
Rejoignez-les, luttez à leurs côtés, si vous aussi sentez que la douceur, le charme et la poésie méritent d’être préservés dans un monde qui les laisse parfois s’effriter. Ensemble, portons haut l’étendard de ces valeurs intemporelles, car elles sont les gardiennes de ce qui fait vibrer nos âmes, ce qui nourrit nos rêves, ce qui nous lie au sublime.
MARIUS – Le Backstage by the Mill – 17 octobre (Eloïse)
Révélé en 2022 par son EP Accroche-coeur, où figurait notamment Contrôle, un morceau poignant sur le rapport au corps, Marius sublime son spleen comme personne. Aussi à l’aise en piano-voix que sur des arrangements plus travaillés – qu’il incorpore de plus en plus à ses lives – il éblouit par sa voix, qu’il maîtrise à la perfection. Tantôt douce et cristalline, tantôt puissante, elle est toujours vibrante d’émotion et dévoile toute son amplitude en live.
Cette émotion, elle vient aussi du talent d’interprétation de Marius, qui se donne corps et âme à chacun de ses concerts. Auteur-compositeur, ses textes et sa musique puisent autant dans le répertoire des grands noms de la chanson française que de la pop anglo-saxonne. Ces influences diverses lui offrent un terrain de jeu qu’il n’hésite pas à explorer sur scène.
En février, son titre Les chansons d’amour était entonné à l’unisson par un Café de la Danse rempli, et un frisson s’est propagé dans la salle alors qu’il interprétait Secret, un drapeau arc-en-ciel sur les épaules. Vainqueur du Prix Public RIFFX aux Inouïs du Printemps de Bourges, Marius est une vedette en devenir et un artiste à ne pas manquer au MaMA le 17 octobre.
Eléonore Fourniau – Centre Culturel Jacques Bravo – 16 octobre (Camille)
Et si on vous disait qu’il est possible de faire de la musique kurde avec une vielle à roue ? Déjà, qu’est-ce qu’une vieille à roue ? C’est un instrument médiéval, pratiqué en Occitanie et méconnu dont joue l’artiste Eléonore Fourniau.
Après avoir passé l’agrégation d’histoire, elle décide de partir – sur un coup de tête – à Istanbul et emporte dans ses valises son instrument. Sur place, elle apprend la musique traditionnelle kurde au conservatoire et auprès d’un maître. Désormais, c’est elle qui excelle dans cet art. Il suffit d’écouter son dernier album Neynikpour se rendre compte qu’elle arrive à jouer cette musique en conservant les instruments traditionnels et sans tomber dans le folklore.
Ce qu’elle parvient également à faire avec ses autres projets d’ensembles vocaux Samaïa et Telli Tunalar. Avec la singularité de son identité artistique, elle est l’une des finalistes du Prix des musiques d’ICI, qui se produiront dans le cadre du MaMA Festival.
La rédaction vous conseille les titres Nîna, Boçî minit nawê et Lawo pour apprendre le halay et d’autres danses traditionnelles d’Anatolie.
Porcelain ID – Le Backstage by the Mill – 18 octobre (Pierre)
La scène belge aussi petite soit elle arrive à briller de par ses stars mais également grâce à ses diamants bruts qui n’attendent que le bon sens du public pour éclore en dehors des frontières du plat pays. Parmi eux, Porcelain ID renferme une pop infusée de soul portée par un timbre de voix qui ne laisse pas indifférent. Déjà habitué à la scène, l’artiste et ses musiciens feront de cette dernière journée du MaMa un écrin hors du temps lors de sa prestation. Guidé par l’authenticité et la simplicité de sa musique, l’interprète donne corps et âme pour faire vivre sa musique et vibrer son auditorat.
Aussi chaleureuse qu’introspective, la musique de Porcelain ID à cette touche d’universalité qui ne demande qu’à exploser pour trouver le public qu’elle mérite.
billie – La Cigale- 16 octobre (Lisa)
billie cultive depuis quelques temps un mystère qui n’en finit pas de titiller notre curiosité, nous laissant entrevoir un monde où la froideur hypnotique du post-punk anglais se mêle à des mélodies vocales éthérées et à la poésie de la chanson française.
Car c’est à Londres que billie a trouvé son laboratoire sonore, écumant les sous-sols moites et vibrants de l’est de la capitale, du Shacklewell Arms au MOTH Club en passant par le Lexington. De cette année charnière d’introspection musicale, billie émerge avec une écriture affinée et une esthétique qui puise aussi bien dans l’obscurité électrique des guitares des Smiths que dans les textures vaporeuses du shoegaze.
billie façonne son univers sonore aux côtés de Zacharie Berdugo (Ayrakaz), tissant à deux des arrangements qui oscillent entre la légèreté atmosphérique de la dreampop et l’énergie brute de la cold wave, tout en gardant un pied et une plume solidement ancrés dans l’Hexagone.
Son premier single Ami imaginaire, porte d’entrée dans son univers définitivement rock, est prévu pour le 9 octobre. Et on trépigne déjà de le découvrir en live sur la scène de la Cigale !
Nerlov – La Cigale – 17octobre (Charles)
Si vous suivez les aventures de La Face B, vous savez tout le bien que l’on pense de Nerlov. Pour la petite confidence, c’est au MaMa qu’on avait découvert le phénomène dans un petit théâtre déglingué qui pouvait à peine accueillir 20 personnes.
Cette année, c’est sur la scène de La Cigale que l’angevin viendra présenter son premier album, Pas Si Grave.
Tant mieux, car l’ampleur et l’intensité de la musique de Nerlov ont tout pour retourner les foules, les faire danser, rire et parfois pleurer.
Car derrière un cynisme qui s’efface de plus en plus, Nerlov est un petit gars sensible avec une plume particulièrement aiguisée. Il nous raconte alors le monde tel qu’il le voit et tel qu’on le voit un peu aussi, avec ses failles, mais aussi avec toute sa beauté.
Musicalement, le garçon nous offre une espèce d’apocalypse de plus en plus pop, un chaos maitrisé qui explose complètement sur scène. Accompagné de son camarade Simon Garnier, Nerlov est une sorte de lion en cage qui se promène sur la scène et alterne entre air boxing et digressions bienvenues.
Impossible pour nous de rater l’occasion de le retrouver sur scène, tant sa musique nous colle à la peau depuis plus de quatre ans maintenant.
Melissa Weikart – FGO Barbara – 17 octobre (Damien)
Moitié du duo Beatrice Melissa qu’on vous avait déjà conseillé de découvrir lors du dernier Mama, Melissa Weikart en piano voix nous entraîne dans son projet solo vers un monde musical où son minimalisme n’a d’égal que la profondeur des paysages sonores qu’elle décrit. Il suffit de quelques notes, de quelques mots pour que nos esprits vagabondent et que des saynètes s’improvisent à nous.
Des compositions dont la force tient au fait de convier le jazz pour sa liberté d’écriture et une dramaturgie qui lui est personnelle. La musique est là pour accompagner une narration devenue primordiale. On imagine Georges Gershwin laissant les verticalités de Manhattan pour les horizontalités des promenades en bord de mer. On imagine Claude Debussy et Erik Satie conversant au sujet d’un scénario improbable. Certes Melissa Weikart n’est pas Georges Gershwin, ni Claude Debussy ou Erik Satie. Mais son pouvoir de nous transporter est réel et son envie de nous entraîner également.
Pour la voir, rendez-vous le jeudi 17 octobre à FGO Barbara à 17h30. Vous commencerez, ainsi, votre soirée de la plus belle des manières.
Nina Versyp – Les Trois Baudets – 16 octobre (Damien)
Un des pouvoirs de la musique – celui que nous apprécions certainement le plus – est de nous transporter – le temps d’une chanson – vers une autre réalité. Un ailleurs qui nous extrait de notre quotidien. Nina Versyp réussit avec simplement sa voix et quelques accords de guitare à – en faisant vibrer les ondes sonores qui nous entourent – ouvrir un passage vers une autre dimension. Entre contes fantastiques et romans crépusculaires, la ligne mélodique subtile et éclairée exacerbe la composante onirique des chansons.
Sorcellerie, envoûtement, fascination, peu importe. On se laisse entraîner dans un univers aux contours indéfinis. Intrigantes (toujours), oppressantes (souvent), réconfortantes (parfois), ses compositions – mêlant folk et pop – jouent avec nos ressentiments pour nous toucher au plus profond.
Si vous ne connaissez pas encore Nina Versyp, allez la découvrir avant que les autres ne le fassent pour vous. Elle sera aux Trois Baudets le mercredi 16 octobre. Venez la retrouver à 20h45.